- Marion Gordon-Orr
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Marion d'Orléans
Marion Mercedes Gordon-Orr, devenue, par son mariage, Marion d'Orléans, « comtesse (douairière) de la Marche », est née le 4 septembre 1942 à Santiago du Chili. C'est une princesse française d'origine chileno-britannique et un écrivain de langue française.
Sommaire
Famille
La princesse Marion est la fille du roturier britannique James Gordon-Orr et de son épouse chilienne Mercedes Devia.
Le 23 septembre 1972, elle épouse à Édimbourg, en Écosse, le prince Thibaut d'Orléans, « comte de la Marche » et dernier des onze enfants du prince Henri d’Orléans (1908-1999), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France, et de son épouse la princesse franco-brésilienne Isabelle d’Orléans et Bragance (1911-2003).
De cette union naissent deux garçons, dont l’un meurt au berceau :
- Robert d’Orléans (1976), « comte de la Marche ».
- Louis-Philippe d’Orléans (1979-1980).
Biographie
En dépit de l'opposition très nette du « comte de Paris » —qui refuse que ses enfants épousent des roturiers— Marion Gordon-Orr vit une relation heureuse avec le prince Thibaut d'Orléans, avec lequel elle s'unit en 1972.
Mais le chef de la Maison d'Orléans refuse d’aider financièrement son fils et sa belle-fille, et les deux jeunes gens se lancent dans différents projets artistico-financiers qui connaissent des succès inégaux. Ainsi, entre 1973 et 1974, le « comte et la comtesse de la Marche » publient une série de romans historiques qui connaissent, à l’époque, un certain succès de librairie. Mais, plus tard, le couple ouvre une galerie d’art, rue de Nesle, à Saint-Germain-des-Prés et celle-ci ne tarde pas à faire faillite.
Or, aux soucis financiers s’ajoute la perte douloureuse du deuxième enfant du couple (qui meurt brutalement de septicémie en 1980) et l’humiliation de funérailles publiques où le « comte de Paris » fait savoir à tous qu’il considérait son petit-fils comme inférieur au reste de la famille en refusant de placer son petit corps dans la crypte familiale des Orléans[1] !
Après cet événement tragique, les choses vont de mal en pis dans la vie de la princesse Marion. Dans les mois qui suivent les obsèques de son fils, Thibaut d'Orléans est incarcéré pendant dix-huit mois pour complicité de vol d'œuvres d'art. Évidemment, l’affaire fait grand bruit et les problèmes du « comte et de la comtesse de la Marche » se retrouvent à la Une de nombreux journaux.
Quelque temps après sa sortie de prison, Thibaut d'Orléans quitte la France et sa femme pour se rendre en Centrafrique et y organiser des safaris pour de riches touristes. C’est dans ce pays que le prince trouve mystérieusement la mort, le 23 mars 1983. Marion d’Orléans et plusieurs de ses beaux-frères et belles-sœurs (dont le prince Jacques) pensent alors à un assassinat mais gardent le silence, probablement pour éviter un nouveau scandale, et la thèse officielle consiste en un décès par « épanchement péricardiaque volumineux ». Toutefois, entre 1989 et 1991, le mystère de la mort du prince Thibaut rebondit, sans que les investigations menées par la justice permettent d'éclairer davantage ce qui s'est passé en 1983.
À partir de 1981, Marion d'Orléans et son fils s'installent à Thoiry, dans une résidence que leur prêtent le comte Paul de La Panouse et sa famille. La princesse travaille à temps partiel pour la maison de décoration anglaise Designers Guild et se livre également à la profession d'interprète.
Marion d'Orléans n'a jamais republié de livre depuis la mort de son mari.
Annexes
Œuvres
Le princesse Marion et son époux Thibaut d'Orléans ont coécrit une saga historique publiée sous le titres des Princes du sang :
- Les Princes du sang, 1 : Un Château en Bavière, Paris, Tallandier, 1973 (roman également traduit en anglais sous le titre de A Castle in Bavaria par H. Weaver et publié chez William Heinemann en 1977).
- Les Princes du sang, 1 : La Mort du petit prince, Paris, Tallandier, 1973
- Les Princes du sang, 2 : Le Temps des aventuriers, 1 : Les Mémoires de Maria, Paris, Tallandier, 1973
- Les Princes du sang, 2 : Le Temps des aventuriers, 2 : Les Temps nouveaux, Paris, Tallandier, 1973
- Les Princes du sang, 3 : L'Ombre de la guerre, 1 : Le Mariage de Cécilia, Paris : Tallandier, 1974
- Les Princes du sang, 3 : L'Ombre de la guerre, 2 : L’Amour de Juan, Paris, Tallandier, 1974
- Les Princes du sang, 4 : Le Sort des armes, Paris, Tallandier, 1974
Chacun de ces ouvrages a été réédité ensuite en poche chez Presse Pocket.
Sources
- Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998 (ISBN 2913211003).
- Jacques d’Orléans avec la collaboration de Bruno Fouchereau, Les ténébreuses affaires du comte de Paris, Albin Michel, Paris, 1999 (ISBN 2-22-611081-X).
- Georges Poisson, Les Orléans, une famille en quête d'un trône, Perrin, Paris, 1999 (ISBN 2-26-201583-X).
Notes et références
- ↑ Le jeune prince a en effet été enterré dans une chapelle latérale et non dans la crypte familiale elle-même
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