- Marie Angélique de Fontanges
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Marie Angélique de Fontanges
Marie Angélique de Scoraille, duchesse de Fontanges (1661-1681) fut une maîtresse de Louis XIV.
Sommaire
Biographie
On pense qu"elle naquit au château de Cropières, dans le Cantal, en 1661. Originaire d'une très ancienne famille noble d'Auvergne, où son père, Jean-Rigal de Scorailles, était lieutenant du roi en Auvergne.
Un cousin de son père (César de Grollée) l'introduit à la Cour de Versailles en qualité de fille d'honneur de la duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi Louis XIV.
Elle aurait, dans son sommeil, fait un rêve qui l'aurait troublée et s'en serait ouverte à son confesseur : en haut d'une haute montagne, elle se serait soudain trouvée environnée d'horribles nuages noirs qui l'auraient effrayée. "Prenez garde à vous, lui aurait conseillé l'homme de Dieu, cette montagne est la cour où il vous arrivera un grand éclat. Si vous restez fidèle à Dieu, il ne vous arrivera rien. Sinon..." (d'après Eve de Castro, "les bâtards du soleil").
Angélique de Scoraille avait les cheveux châtain très clair tirant sur le roux, un teint très clair et des yeux mélancoliques. Elle avait une manière très charmante de se relever les cheveux, et l'on dit toujours se coiffer à la Fontanges. Elle attira d'emblée l'attention de Louis XIV et devint peu après sa maîtresse, en 1678.
Leur liaison fut tenue secrète jusqu'au printemps 1679 où elle fut reconnue officiellement maîtresse royale, et le roi la titra duchesse de Fontanges[1] avec une pension conséquente. Vers la fin d'année 1679, elle accoucha prématurément d'un garçon mort-né et se remit mal de ses couches.
Délaissée, prise de remords, Marie-Angélique commença à dépérir et se retira à l'abbaye de Port-Royal de Paris[2], où elle mourut le 28 juin 1681. Elle avait à peine vingt ans.
Cette mort précoce alimenta alors des rumeurs d'empoisonnement en relation avec l'affaire des poisons. La marquise de Montespan, à qui elle avait ravit l'amour du roi, fut citée comme empoisonneuse. Mais les médecins d'aujourd'hui qui ont étudié le rapport d'autopsie d'Angélique de Fontanges, ont établi qu'elle était morte naturellement d'une pleurésie.
Elle avait mis à la mode une coiffure qui porte son nom. En effet, en participant à une chasse royale, les rubans qui retenaient sa coiffure s'étaient décrochés et la jeune duchesse s'était recoiffée avec sa jarretière. . Le roi l'avait complimentée pour cette façon d'attacher ses cheveux et la coiffure devint très vite à la mode et portait le nom suivant : la coiffure à la Fontanges. Au début ce n'était qu'un simple noeud de cheveux relevés en boucles sur le sommet de la tête. C'est avec la complicité ingénieuse d'un serrurier que la coiffe devint une sorte de pièce montée. Comme les dames n'avaient pas assez de cheveux pour ériger cette pyramide, elles portèrent des "Fontanges-postiches" toutes montées. Leurs propres cheveux étaient tirés en arrière, serrés en chignon. Elles coiffaient par dessus le faux, puis posaient un échaffaudage de fils de fer sur lequel venaient s'arrimer des dentelles , pierreries ou autres babioles. Parfois, la coiffe était même pourvu d'un mécanisme permettant de tasser le tout pour passer les portes... Madame de Maintenon, elle, refusa cette coiffure extravagante, et adopta le chignon simple sous de grandes mantes de dentelles assorties à ses robes, noires la plupart du temps...[3]
Filmographie
- La duchesse de Fontanges a notamment été interprétée, au cinéma, par l'actrice Christine Carère (alias Christine Carrère), dans le film L'Affaire des poisons (1955), écrit et réalisé par Henri Decoin, où elle jouait, dans un rôle de second plan, aux côtés de Danielle Darrieux (dans le rôle de Madame de Montespan), Viviane Romance (dans le rôle de Catherine Deshayes dite La Voisin), Paul Meurisse (dans le rôle de l'abbé Guibourg), Anne Vernon (dans le rôle de Mademoiselle Désœillet) et Raymond Gérôme (dans le rôle de Louis XIV)
- Elle figure aussi dans le film L'Allée du roi, de Nina Companeez, aux côtés de Didier Sandre, Dominique Blanc et Valentine Varela. Mais ce n'est qu'un rôle très secondaire.
- On peut aussi la voir dans Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry, interprétée par Nicole Mauray.
Bibliographie
- Henri Pigaillem, La Duchesse de Fontanges, Pygmalion, Paris, septembre 2005. 244 pp., 16 x 24 cm. ISBN 2-7564-0004-1
- Étienne-Léon de Lamothe-Langon (1786-1864), La Desse de Fontanges, L. Janet éditeur, Paris, 1834. In--8 °.
- Emmanuel Théaulon (1787-1841), Mademoiselle de Fontanges, ou Si le Roi le savait ! opéra-comique en 2 actes ; paroles de MM. Théaulon et Prosper Léotard, musique de M. A. Pilati, E. Michaud éditeur, Paris, 1839. In-8 ̊, 36 pp. Texte de l'œuvre représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance, le 11 mars 1839.
- Jane La Vaudère, Mademoiselle de Fontanges, pièce en 4 actes, en vers, A. Méricant éditeur, Paris, 1909. In-18, 176 pp.
- Jean Gallotti (1881-1972), Mademoiselle de Fontanges, éditions Fasquelle, Paris, 1939. 218 pp., 19 cm.
- Isabelle Mattalon, Angélique de Fontanges, éditions Générique, coll. « Intimité de l'histoire », Paris, 1983. 173 pp. ISBN 2-86647-023-0
- Antonia Fraser, Les Femmes dans la vie de Louis XIV, Flammarion, 2007.
Notes et références
- ↑ Son père était marquis de Fontanges, du fait de sa mère, Guillemine de Fontanges (+1641) qui était l'héritière de la branche aînée de Fontanges.
- ↑ Souvenirs de madame de Caylus, dans Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France de de Joseph Fr. Michaud, Jean Joseph François Poujoulat - 1838
- ↑ Petites histoires de grands de France Jean Pierre Rorive Jourdan Editeur 2005
Voir aussi
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