Marian Munteanu

Marian Munteanu
Marian Munteanu
Naissance 19 juin 1962
Grădiştea, Giurgiu (Roumanie)
Champs Ethnologue, professeur
Influences: Nicolae Bălcescu, Mihai Eminescu,Nicolae Iorga, Thomas Jefferson, Mahatma Gandhi ● Ernest Bernea, Dumitru Caracostea, Ovidiu Bârlea, Dumitru Stăniloae

Marian Teofan Dragoş Munteanu (né le 19 juin 1962, à Grădiştea, Giurgiu, en Roumanie) est un ethnologue, professeur et militant civique roumain contemporain. Membre de la résistance contre la dictature communiste, il a été l'un des représentants de marque des mouvements pour les droits civils et pour instaurer la démocratie en Roumanie (1989-1991) et aussi le leader de la manifestation d'étudiants dans la Place de l'Université, 1990. Il est l'auteur de travaux de recherche et des études d'ethnologie, d'anthropologie et de folklore, ciblant principalement la configuration d'une ethnologie de la liberté.

Sommaire

La famille

Marian Munteanu est né dans une famille d'intellectuels, avec des racines moldaves et aroumaines. Son père, Vladimir Munteanu (1930-1992), ingénieur de profession, est né dans le sud de la Bessarabie (Chilia-Noua, le comté Ismail) et sa mère, Maria Munteanu, professeur de langue roumaine, née en 1940, à Piatra Neamt, le comté Neamt, est descendante, par sa mère, d’une ancienne famille d’origine aroumaine (Moga)

Son grand-père a liaison paterne, Teofan Munteanu, professeur et officier de l'armée roumaine, a été détenu politique (1940-1956) dans les camps de concentration de Vorkuta et Norilsk (Sibérie).

Avant 1989, ni ses grands-parents, ni ses parents n'ont été membres d’aucun parti politique.

Éducation

Marian Munteanu a obtenu son diplôme du secondaire au Lycée d'Histoire et de Philologie "L’École Centrale" à Bucarest et il est depuis devenu diplômé de la Faculté des Lettres (1991), Université de Bucarest, en spécialisation Roumain-Portugais (moyenne 9,70).

Marian Munteanu a appris pendant sa jeunesse près du penseur Petre Ţuţea[1].

Il a bénéficié des conseils des professeurs George Munteanu, Ernest Bernea, Dumitru Stăniloae et Mihai Pop et a obtenu le titre de docteur en philologie sous la coordination scientifique du professeur Silviu Angelescu.

En 1993 il suit un stage de spécialisation en science politique et de gouvernement à Washington, États-Unis, avec une bourse fournie par la National Forum Foundation(Admiral Jeremiah Denton Foundation).

En 2005, il est devenu Docteur de l'Université de Bucarest, avec la spécialisation d'ethnologie et de folklore (magna cum laude, 2005)[2], avec la thèse "Le folklore de la détention - L'idée de la liberté dans la culture roumaine traditionnelle”.

Activité professionnelle et scientifique

Marian Munteanu a développé une intense activité de recherche ethnologique et d'étude sur place, poursuivis pendant et après les cours universitaires, dans les régions Suceava, Neamţ, Hunedoara, Timoc, Făgăraş, Vrancea - dans les deux derniers, faisant partie des collectives sous la coordination du professeur Mihai Pop[3].

Depuis 1999, Marian Munteanu enseigne l'ethnologie, l'anthropologie, le folklore et l'histoire des religions à la Faculté des Lettres, Université de Bucarest, en tant que professeur associé.

Il est membre de l'Association des Sciences de l'Ethnologie de la Roumanie (ASER) et rédacteur de la revue d'ethnologie CERC (Recherches Roumaines Contemporaines d’Ethnologie).

Pendant des années, il a travaillé comme spécialiste en ressources humaines et gestion pour plusieurs sociétés de conseil, et aussi dans le domaine éditorial.

Des œuvres publiées

Volumes, étudies, dialogues (sélectif)

Le folklore de la détention. Les formes de la privation de liberté dans la littérature poporaniste, Étude, typologie, anthologie de textes et glossaire, Maison d’Édition Valahia, 2007-2008[4].

La poésie de la résistance, Maison d’Édition Clio, Bucarest, 1999; Étude critique d’histoire de la littérature[5].

L'orthodoxie est l'avenir de l'humanité. Conseils et appel adressés aux jeunes par le père Stăniloae lors d'une conversation avec Marian Munteanu, Maison d’Édition Valahia, 2000.

Révolution et restauration- étude publié dans le journal Ziua (“Le Jour”) en décembre 2001 - Janvier 2002.

Editions soignées, préfaces, études (sélectif)

• Tache Papahagi, Anthologie aromânească, (Anthologie aroumaine) Maison d’Édition Scrisul Românesc, Craiova, 2008 (préface)

Nicolae Iorga, Caracterul commun al instituţiilor din Sud-Estul Europei, (Le caractère commun des institutions de l'Europe du Sud-est), Maison d’Édition Valahia, Bucarest, 2008 (édition soignée)

Fichier:Le patriarche Teoctist.jpg
Avec le patriarche Teoctist, au Congres de la Ligue des Etudiants, Mai 1999


• Dionisie Fotino, Istoria Daciei, (Histoire de la Dacie), Maison d’Édition Valahia, Bucarest, 2008 (édition soignée)

*** CERC - Cercetări Etnologice Româneşti Contemporane, (Recherches Roumains Contemporaines d'Ethnologie), magazine de l'ethnologie, de 2005 à 2008 (éditions soignées)

Dr. Dragoş Nicolescu, Morala medicului (Tratat de etică medicală), (La morale du médecin - Traité de l'éthique médicale), Maison d’Édition Valahia, Bucarest, 2006 (édition soignée)

Prea Fericitul Teoctist, Patriarhul românilor de pretutindeni, (Sa Béatitude Théoctiste, Patriarche des Roumains de partout), Euxinus, 2005 (postface)

• Gavrilă Filichi, Ziua a cincisprezecea (15 Noiembrie 1987, Braşov, România. O mărturie), (Le quinzième jour, 15 novembre 1987, Brasov, Roumanie, Témoignage), Lamura, Bucarest, 1994 (édition soignée)

Petre Ţuţea, Între Dumnezeu şi neamul meu, (Entre Dieu et mon peuple), Fondation Anastasia – Maison d’Édition Arta Grafica, Bucarest, 1992 (préface et postface)

Activités civiques

La résistance anticommuniste (1985-1989)

Dans les dernières années du communisme il a initié des activités de résistance active anticommuniste. Il a organisé des groupes de jeunes, en promouvant, en particulier dans les moyennes étudiantes, les valeurs et les repères culturels roumains marginalisés ou interdits pendant le régime communiste[3],[6]. Il a fréquenté un des plus prestigieux groupes de l'époque, mis en place autour du philosophe Petre Ţutea[7],[8], redoutable adversaire du régime communiste. Il est proche des personnalités culturelles comme Ioan Alexandru[8], Dumitru Stãniloae, Ernest Bernea, George Munteanu et d’autres.

Il a organisé des débats et des colloques, en promouvant les thèmes et les sujets des œuvres d'auteurs interdits ou censurés dans la période communiste[3]: Nicolae Iorga, Nae Ionescu, Mircea Vulcãnescu, Mircea Eliade, Dumitru Stãniloae, Ernest Bernea, Emil Cioran, Petre Tutea et d’autres.

Dans les années 1988-1989 il est arrêté et interrogé à plusieurs reprises, accusé de soutenir „la propagande chrétienne, hostile à l’idéologie marxiste-léniniste“, la principale accusation étant celle d’être un disciple du penseur Petre Tutea[8],[9]. Malgré les pressions et les menaces, il a refusé de coopérer avec la sécurité et il n’a pas signé un tel engagement[10].

Révolution de Décembre 1989

Il a participé à la révolution roumaine de 1989 à Bucarest.

Il a été l'un des premiers membres de l'Association "21 Décembre"[11], en collaboration avec Lucian Mihai, Dragoş Pâslaru et d’autres, des participants actifs du premier jour de la Révolution de décembre 1989 à Bucarest. Il n'est impliqué d’aucune façon dans l’activité actuelle de cette association, dont les membres (et, en particulier, la représentation publique) diffèrent radicalement de ceux de l’association créée en décembre 1989.

Il n'a pas accepté et ne détiens pas "certificat de révolutionnaire", en déclarant publiquement son opposé à la pratique des autorités après-décembristes d’accorder des privilèges[12] à un grand nombre de personnes comme "récompense" pour la participation (souvent incertaine)[13] au soulèvement populaire de décembre 1989.

La Ligue des Étudiants (1989-1991)

Le 23 décembre 1989, il a fondé l'Association nationale "La Ligue des Étudiants”, dont le président a été jusqu’à l’achèvement de ses études universitaires (1991). En tant que tel, il a organisé de nombreuses activités civiques, militant pour la reconstruction de la société roumaine, la promotion des valeurs démocratiques et de l’état du droit, la défense des droits et libertés civiles.

Il a été le principal coordonnateur de la manifestation de la Place de l'Université (Avril-Mai 1990) et de la grève nationale des étudiants en décembre 1990. À partir de Mars 1991, est président d'honneur de la Ligue des Étudiants[14].

Place de l'Université (1990)

Il a été l'initiateur et le coordinateur des manifestations des étudiants de la Place de l'Université, qui ont enregistré un règlement pacifique, non violente[15]. Marian Munteanu est le principal promoteur de la non-violence comme une attitude civique dans la Roumanie après-décembriste[16]. Il a été le plus important chef des protestations anti-communistes en 1990, qui se sont terminée violemment par une intervention des mineurs dans le cadre de la gouvernance de Petre Roman et du président Ion Iliescu.

En ce qui concerne la Place de l'Université, l'écrivain Eugène Ionesco a déclaré: “Deşteaptă-te Române (Réveilles-toi Roumain) est une vieille chanson, mais le véritable réveil a eu lieu maintenant. Je pense que les jeunes de la Place de l'Université, dirigé par Marian Munteanu, sont les vrais héros. Ils voulaient avoir la liberté et la veulent encore, ils voulaient l'honnêteté. Ils ont dit seulement la vérité. Ils sont, comme disent les Français, «en quete de la liberté» et ils la trouveront. Je suis avec eux. J'ai dit plusieurs fois que j'avais oublié la Roumanie depuis si longtemps que je suis arrivé ici; mais maintenant j'ai retrouvé un cœur de Roumain... En Roumanie, les gens n'ont pas «joué» une pièce de théâtre, les gens y ont vécu et ont mourut. En outre, je sais que dans la Place de l'Université, la violence n'a pas été propagé, mais bien au contraire. Marian Munteanu a demandé des discussions libres et la vérité.”[17]

Perçu par le pouvoir politique de l'époque comme une menace potentielle en raison de la popularité et de la sympathie gagnées au cours de la manifestation “Place de l'Université”, il a été arrêté à l'aube du 13 juin 1990, libéré cet après-midi et puis séquestré et frappé à coups de cruauté dans la matinée du 14 juin 1990, dans le siège de l'Université, par les mineurs coordonnés par les forces de l'ordre et des représentants de l'État. Il a été transporté grièvement blessé à l'hôpital (en état de mort clinique)[18], puis a été arrêté abusivement[19] de nouveau et détenu comme prisonnier politique dans le pénitencier de Jilava[20].

Il a été libéré après deux mois de détention, à la suite de pressions nationales et internationales (des personnalités politiques et des représentants de prestigieuses organisations internationales[21] ont suscité une forte réaction internationale[22], et, dans le pays, des centaines de milliers de personnes ont manifesté pacifiquement pour sa libération à Bucarest (“Le Marche Blanc", le 13 juillet 1990) et dans les principales villes du pays.

Alliance civique (1990)

En décembre 1990, il participe à la fondation de l'Alliance civique, étant élu le premier président de l'alliance[23]. Bientôt, cependant, étant en désaccord avec la plupart des membres du conseil d'administration (dominé par GDS, une association «elitiste» controversée de Bucarest), a démissionné du poste de président[24] et a quitté l'Alliance civique[25]. Ensuite, l'Alliance civique s’été transformée dans un parti[26] et est devenue une annexe du système politique, ce moment marquant la quasi-disparition de l’Alliance de la vie publique[27].

Mouvement pour la Roumanie (1992-1995)

Après l'adoption de la Constitution de la Roumanie (Novembre 1991), Munteanu a fondé l’organisation culturelle et politique de jeunesse “Mouvement pour la Roumanie”, d'orientation national-démocratique, mais qui a eu une courte période d'activité (1992-1995).

Le mouvement proposait un programme de sélection et de formation des jeunes afin de soutenir le processus d'actualisation de la classe politique, estimant comme critères de promotion la compétence et le professionnalisme. L'un des objectifs de la formation était la création, à l'avenir, d’un parti politique d'orientation national-démocratique (doctrine énoncée et proposée par Marian Munteanu[28], inspiré du modèle lancé, dans la période interbelique, par Nicolae Iorga et influencé par la pratique occidentale contemporaine). Un élément inédit (mais critiqué sans discernement par des politiciens comme "élitiste" et même "extrême") est l'introduction de l’examen de compétence politique comme critère d'accès dans le mouvement politique. Les seuls dirigeants marquants qui ont traité avec compréhension et ont félicité l'apparition de la nouvelle formation sont - pas d'ailleurs - deux vénérables politiciens: Corneliu Coposu[29] et Alexandru Bârlădeanu. Leur attitude reste, malheureusement, une exception dans l'élite politique de l'époque.

Une dure et bien instrumenté campagne de dénigrement découle rapidement. Il est devenu évident que l'initiative de l’association était rejetée par la plupart des partis qui, manquant de base électorale chez les jeunes, percevaient le montant d’un concurrent qui pouvait devenir un redoutable adversaire. On va jusqu’à l'accusation officielle d’"l'extrémisme" politique et on demande le début des enquêtes mises en place par les organes de l'État. On réclame ce sujet au Service Roumain d’Information et au Procureur général, avec beaucoup de tapage public. Bien sûr, les résultats de l'enquête démontrent clairement qu'il n'y a aucune trace d’"extrémisme"[30] dans l’activité du Mouvement pour la Roumanie, mais il était trop tard. Les partis avaient obtenu ce qu’elles avaient suivi depuis le début: l'application d'une étiquette difficile à détacher et provoquer une dose de méfiance dans l'opinion publique nationale et, surtout, de l'étranger.

Sans la possibilité de s’adresser au public à cause de l’interdiction fonctionnel dans les medias, sans ressources matérielles (la plupart des membres étaient des étudiants ou de nouveaux diplômés, sans d'importantes sources de revenus), l'association cesse de fonctionner en 1995.


Le dialogue économique-social (1995-2006)

Après quatre ans d'activité dans l’économie (1995-1999), Marian Munteanu est élu vice-président de la Confédération Nationale des Employeurs Roumains (CNPR). Il représente cette organisation (1999-2006) au titre des Commissions de Dialogue Social tripartite (gouvernement-employeurs –syndicats) près du Ministère de l'Éducation, Ministère de la Culture et Ministère du Travail. À ce titre, il représente la Roumanie en 2000 au Congrès International du Travail à Genève. En 2000, il a été élu vice-président de l’Union Générale des Industriels de la Roumanie (UGIR) ; il a été délégué au Congrès international des industriels et hommes d'affaires (Vilnius, 2000 et Moscou, 2001) et membre du Conseil du Congrès.

Ligue Culturelle des Roumains de Partout (depuis 2000)

Depuis 2000, il participe aux activités de la Ligue Culturelle des Roumains de Partout. En 2002, il est élu Vice Président de cette organisation culturelle.

Fondation Euxinus (depuis 2003)

En juin 2003 il commence la construction de la fondation “Euxinus”, organisation non-gouvernementale avec des activités humanitaires et culturelles. Participe à la promotion des valeurs morales et au dialogue interconfessionnel laïc au niveau international.

Activités politiques

Marian Munteanu n’est membre d'aucun parti politique. Aussi, il n'a pas tenu des fonctions ou des dignités publiques. Toutes les fonctions détenues dans les diverses organisations civiles et non-gouvernementales ont été honoraires (non rémunérées).

Pendant la dictature communiste il a été formellement membre d'organisations politiques de masse du système éducatif (1970-1989). Il a été membre des organisations de jeunesse (L’organisation des Pionniers, L'Union de la Jeunesse Communiste, L'Association des Étudiants Communistes), qui étaient représentées par l’écrasante majorité des jeunes en Roumanie au cours de ces années[31]. Ses collègues l'ont élu comme représentant de l'ASC de son année d'études (équivalent du “chef de l'année”). Dans la IIe année de collège, à la proposition de ses professeurs (il a terminé la première année avec une moyenne de 9,87), il est devenu membre de l'organisation du parti de la Faculté de Philologie[3], une nécessité pour suivre une carrière universitaire au cours de cette période[32]. Il n’ a pas occupé des postes dans le PCR[33].


Mouvement pour la Roumanie (1992-1995)

La première initiative politique de Marian Munteanu, dans le cadre législatif créé par l'adoption de la Constitution de 1991, est liée à l’organisation culturelle-politique de la jeunesse "Mouvement pour la Roumanie" (voir le chapitre Activités civiques), dont un de les objectifs était la création d'un parti politique d'orientation national-démocratique (sur le modèle lancé par Nicolae Iorga pendant la période de l'entre-deux-guerres). L'initiative est restée, cependant, seulement un projet en raison de la vaste campagne de discréditation que l’association a connu depuis sa création ainsi qu'à cause du manque de ressources matérielles nécessaires à cette construction institutionnelle.

PUNR – Alliance Nationale (aug.-sept. 2000)

En 2000, Marian Munteanu est de nouveau entré dans la vie politique, celui qui lui propose une telle participation étant Mircea Druc, ancien Premier Ministre de la République de Moldavie, à l'époque président du Conseil National du Parti de l'Unité Nationale Roumaine (PUNR). Celui-ci lui suggère de poser sa candidature pour l’élection présidentielle de la Roumanie, en l’assurant du soutien politique de PUNR. La proposition a été ensuite confirmée par l'ensemble des dirigeants du parti (le président de l'époque était Valeriu Tabără).

Munteanu développe une plate-forme politique[34] qui proposait, parmi d’autres idées, la régénération et la revitalisation de la classe politique par la promotion de la nouvelle génération de professionnels formés après 1989, déclarant publiquement que, si le Congrès du parti accepte ce projet, il deviendra un membre de PUNR et posera sa candidature sur les listes de ce parti, avec l'intention de participer à la construction d'un nouvel édifice politique[35].

Pour peu de temps, PUNR fonde l'Alliance nationale, la formation résultant de l'union de PUNR avec le Parti National Roumain (président Virgil Magureanu).

Bien que le Congrès de l’Alliance soutienne d’abord le projet de programme préparé par Marian Munteanu, la direction exclut tous les jeunes candidats des listes électorales pour les élections législatives. Dans ces conditions, Munteanu refuse l'accès au parti, retire sa candidature et ne participe pas aux élections[36].

Alliance Nationale obtient un score électoral décevant (1%) et se dissout, les principaux dirigeants (Valeriu Tabără[37], Mircea Druc[38], Dorin Iacob[39] et d’autres) entrant dans le Parti Démocratique dirigé par Traian Basescu.

Activités économiques

Marian Munteanu a fondé, en 1995, une agence de ressources humaines, où il a travaillé au cours de la période 1995-1999, en tant que manager et consultant. Au cours de la période 1995-2000 a fait partie de l’actionnariat de quelques PME activant dans les domaines d’édition, conseil, marketing, publicité et construction. Aucune de ces sociétés n’a contracté des mauvais crédits, n’a pris des actives ou des actions aux entreprises d'État, n’a mis au point des contrats avec des sociétés d'État et n’a obtenu un financement (interne ou externe). Depuis 2000, il a progressivement retiré de la vie économique, faisant la cession de la plupart des actions détenues. Actuellement, il détient des participations à deux sociétés, comme actionnaire minoritaire (ces exploitations étant aussi en cours de cession).

Références

  • Iordan Datcu, Folclorul Detenţiei - (Le folklore de la détention)- compte rendu publié en "România literarã", („Roumanie littéraire”), no. 34, le 29 août - 5 septembre 2008;
  • Prof. Dr. Constantin Mălinaş, Folclorul detenţiei la români - (Le folklore de la détention aux Roumains) - compte rendu publié dans les revues online „România Vip”, ("Romanian Vip"), le 17 février 2009 et AGERO, la revue de l’Association Allemande-Roumaine (Deutsch-Rumänischer Verein e.V. Stuttgart), Stuttgart, février 2009;
  • Monica Andronescu, Folclor făr' de libertate - (Folklore sans liberté), - compte rendu publié en "Ziua" („Le Jour”), no. 4268, le 26 juin 2008;
  • Claudiu Târziu, Prietenii platite cu 13 ani de gherlă – (Relations d'amitié payées avec 13 ans de prison), "Cotidianul" („Le Quotidien”), le 18 octobre 2006 - Entretien avec l'écrivain Marcel Petrişor;
  • Carmen Dragomir, „Petre Ţuţea şi alţii”, capodopera Securităţii - ("Petre Ţuţea et d’autres", chef-d’œuvre de la Sécurité) - article publié en "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), no. 4915, le 21 janvier 2009;
  • Carmen Dragomir, Ţuţea şi grupul de disidenţă - (Ţuţea et le groupe de dissidence), article publié en "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), no. 4916, le 22 janvier 2009;
  • Ion Cristoiu, România cu ochi albaştri - Petre Ţuţea a pus Securitatea în alertă, (La Roumanie avec les yeux bleus - Petre Tutea a mis la Sécurité en alerte) - article publié en "Jurnalul National", („Revue Nationale”), le 19 septembre 2006;
  • Traian Călin Uba, Cine este Marian Munteanu, (Qui est Marian Munteanu), enquête publiée dans le quotidien "Romania liberă", („Roumanie libre”), le juin 25-27, 1990. Témoignages de ses professeurs: George Frâncu, George Munteanu, Octav Păun, Emanuel Vasiliu et d'autres et de certains de ses collègues (Mugur Vasiliu, Mihai Moţoc et d'autres);
  • Frank Wolf, membre du Congrès américain, Încălcarea continuă a drepturilor omului în România - (La violation continuelle des droits de l’homme en Roumanie) - discours sur la répression de la Place de l’Université et l’arrestation de Marian Munteanu soutenu dans le Congrès américain, le 20 juillet 1990;
  • Tad Szulc, Mesaje din Europa de Est, (Messages de l’Europe de l’Est) - article publié en "National Geographic", le mars 1991;
  • Romulus Cristea, Studenţii şi Piaţa Universităţii, (Les étudiants et la Place de l’Université), - article publié en "Romania liberă", („Roumanie libre”), le 10 mai 2006;
  • Romulus Cristea, Minerii au terorizat Capitala, (Les mineurs ont terrorisé la Capitale), - article publié en „România liberă”, („Roumanie libre”), le 12 juin 2006;
  • Liviu Iolu, Ortacul care a încercat să-i ia capul lui Marian Munteanu, (Le mineur qui a tenté de prendre la tête de Marian Munteanu), article publié en "Evenimentul Zilei", („Événement du Jour”), le 27 juin 2005 et pris par "HotNews.ro";
  • Lidia Popeangă, Al. Racoviceanu, Dosarul lui Marian Munteanu a fost contrafăcut de SRI, (Le dossier de Marian Munteanu a été contrefait par SRI), - article publié en "National", no. 70, le 4 septembre 1997;
  • Lidia Popeangă, Al. Racoviceanu, Dosarul lui Munteanu, contrafăcut de SRI, (Le dossier de Marian Munteanu, contrefait par SRI), - article publié en "Gardianul", („Le Gardien”), le 17 juin 2005;
  • Ion Cristoiu, Gestul exemplar al lui Marian Munteanu, (Le geste exemplaire de Marian Munteanu), - éditorial publié en "Azi", („Aujourd'hui”), no. 2381 de le 25 octobre 2000;
  • Domniţa Ştefănescu, Cinci ani din istoria României, (Cinq ans d'histoire de la Roumanie), Maison d’Édition Masina de Scris, 1995 - Chronologie des événements des années 1989-1994;
  • Gheorghe Dumbrăveanu (éditeur coordonnateur), Piaţa Universităţii, (Place de l'Université), Centre d'Impression Coresi, Bucarest, - recueil d'interviews et des rapports;
  • Personalităţi publice-politice, decembrie 1989-septembrie 1992, (Des personnalités publiques-politiques, décembre 1989-Septembre 1992), première édition, Maison d’Édition Holding Reporter, Bucarest, 1993 - Dictionnaire;
  • Piaţa Universităţii - România, (Place de l'Université - Roumanie), film réalisé par Stere Gulea et Sorin Ilieşiu.
  • George Rădulescu, Fără Piaţa Universităţii, am fi avut soarta Moldovei- (Sans la Place de l'Université, nous avons eu le destin de Moldova) - dialogue publié en “Adevărul”, („La vérité”) le 10 juillet 2009.

Notes

  1. Alex. Stefănescu, Petre Tutea, www.tutea.ro ● Claudiu Târziu, Relations d'amitié payées avec 13 ans de prison, "Cotidianul",(„Le Quotidien”), le 18 octobre 2006 - Entretien avec l'écrivain Marcel Petrişor ● Ioana Diaconescu, Les écrivains de CNSAS Archives - Petre Ţuţea entouré par la Sécurité, "România Literară", („Roumanie littéraire”), No. 51, le 28 décembre 2007-le 3 janvier 2008 ● Carmen Dragomir, Pour les personnes travaillant à la Sécurité d'entendre, Petre Ţuţea a maudit les dépréciateurs de Ceauşescu - article publié en "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), le 18 février 2009.
  2. Diplôme de Doctorat délivré par l'Université de Bucarest.
  3. a, b, c et d Traian Călin Uba, Qui est Marian Munteanu, enquête publiée dans le quotidien "Romania liberă", („Roumanie libre”), le Juillet 25-27, 1990. Témoignages de ses professeurs: George Frâncu, George Munteanu, Octav Păun, Emanuel Vasiliu et d'autres et de certains de ses collègues (Mugur Vasiliu, Mihai Moţoc et d'autres).
  4. Iordan Datcu, Le folklore de la détention - compte rendu publié en "România literarã", („Roumanie littéraire”), no. 34, le 29 août - le 5 septembre 2008.
  5. Thèse de licence, Faculté des Lettres, Université de Bucarest, 1991, publié à l'origine (fragments), dans le magazine “Noua Revistă Română”, ("Nouveau magazine roumain"), Bucarest, 1996.
  6. Marin Marian, Mariane, "Dreptatea", ("La justice") le 7 juillet 1990
  7. Carmen Dragomir, Ţuţea et le groupe de dissidence, article publié en "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), no. 4916, le 22 janvier 2009
  8. a, b et c Spécifications…, Christliche Europa für Kunst - Kultur - Social und Politik. Dialogue Interculturel Germano-Roumain, le 10 août 2006.
  9. Claudiu Târziu, Relations d'amitié payées avec 13 ans de prison, "Cotidianul",(„Le Quotidien”), le 18 octobre 2006 – Entretien avec l'écrivain Marcel Petrişor ● Ioana Diaconescu, Les écrivains des Archives CNSAS- Petre Ţuţea entouré par la Sécurité, "România Literară", („Roumanie littéraire”), No. 51, le 28 décembre 2007-le 3 janvier 2008 ● Ion Coja, Le Grand Manipulateur et le meurtre de Culianu, Ceausescu, Iorga, chapitre VII.
  10. La collaboration d'entre Iliescu et la Sécurité restera un mystère, "Ziarul de Iaşi", le 22 novembre 2000 (déclaration de l'un des étudiants arrêtés par la Sécurité pour les relations avec Peter Tutea).
  11. La légitimation de Membre de l'Association "21 Décembre".
  12. Gelu Ispas, Une personne importante d'événements tragiques d'il y a quatre ans, Marian Munteanu déclare... , "Libertatea",(„La Liberté”), no. 1349, le 14 juin 1994: “Marian Munteanu a déclaré que la façon dont certaines associations révolutionnaires agissent est susceptible de compromettre «les belles choses qui ont eu lieu en Décembre». «J'ai été indigné que certaines personnes ont demandé des privilèges, car ils se sont battus», a dit Marian Munteanu, précisant que, personnellement, il n'a pas un tel diplôme, qu'il considère comme «une honte» dont Dieu l'a gardé.”
  13. Simona Fica, Roxana Orcea, La révolution de pot-de-vin, "Ziarul",(„Le Journal”), le 29 mars 2008 ● 800 révolutionnaires encore, "Evenimentul zilei",(„L'Événement du Jour”), le 19 décembre 2006 ● Adrian Popescu, Le révolutionnaire criminel "Falconetti" - arrêté par la police de Brasov sous les yeux des journalistes, "Adevărul", („La vérité”) le 29 juillet 2004
  14. La Ligue des Étudiants, Jalons chronologiques.
  15. Romulus Cristea, Les étudiants et la Place de l'Université - article publié en "România liberă", („Roumanie libre”), le 10 mai 2006 ● Taina Duţescu-Coliban, C'est pas Marian Munteanu la personne qui devrait être jugée, Phoenix, le Juillet 9-15 1990.
  16. Dora Mezdrea, Le cas de Marian Munteanu, "Dreptatea", („La Justice”), no. 129, le 13 juillet 1990 ● George Achim, Un crucifié, "Dreptatea", („La Justice”), no. 140, le 26 juillet 1990.
  17. Gheorghe Dumbrăveanu (éditeur coordonnateur), Place de l'Université, Centre d'Impression Coresi, Bucarest, - recueil d'interviews et des rapports, pages 100-101.
  18. Tad Szulc, Dispatches From Eastern Europe (Messages de l'Europe de l'Est) - article publié en "National Geographic", Mars 1991 ● Alin Alexandru, Témoin oculaire, "Expres", le Juin 22-28, 1990 ● Alin Rus, Les actions des mineurs, entre manipulation politique et solidarité entre les travailleurs, Maison d’Édition Curtea Veche, Bucurest, 2007 ● Liviu Iolu, Le mineur qui a tenté de prendre la tête de Marian Munteanu - article publié en "Evenimentul Zilei", („L'Événement du Jour”), le 27 juin 2005.
  19. Lidia Popeangă, Al. Racoviceanu, Le dossier de Marian Munteanu a été contrefait par SRI - article publié en "National", no. 70, le 4 septembre 1997 ● Lidia Popeangă, Al. Racoviceanu, Le dossier de Marian Munteanu, contrefait par SRI - article publié en "Gardianul", („Le Gardien”), le 17 juin 2005.
  20. Simion Buia Jr., Arrestations, "România liberă", („Roumanie libre”), le 20 juin 1990.
  21. Appel pour la défense de Marian Munteanu, "România liberă", („Roumanie libre”), le 1 er août 1990; parmi les signataires: Eugen Ionesco, Bertrand Poirot-Delpech, Jacques Soustelle (membres de l'Académie Française), E. M. Cioran, Paul Goma, Corneliu Coposu, Ioan Alexandru, Ştefan Augustin Doinaş, Alexandru Paleologu, Horia Bernea, Sorin Dumitrescu, Monica Lovinescu et d'autres.
  22. Frank Wolf, membre du Congrès américain, La violation continuelle des droits de l’homme en Roumanie - discours sur la répression de la Place de l’Université et l’arrestation de Marian Munteanu soutenu dans le Congrès américain, le 20 juillet 1990 ● Florian Mihalcea, Amnesty International défend Marian Munteanu, le journal “Timişoara”, le 14 juillet 1990.
  23. Florin Gabriel Mărculescu, Conférence de presse de l'Alliance civique, "România liberă", („Roumanie libre”), le 18 décembre 1990.
  24. Marian Munteanu a démissionné du poste de président de l'Alliance Civique, "Evenimentul",(„L'Événement”), le 28 décembre 1990.
  25. Ilinca Cioculescu, Marian Munteanu démissionne de l'Alliance Civique, "Cotidianul",(„Le Quotidien”), le 8 juin 1991.
  26. Entretien avec Mona Musca, "Evenimentul zilei",(„L'Événement du Jour”), le 27 février 2007.
  27. Sorin Roşca Stănescu, L'Alliance Civique meurt. Or a déjà trouvé la mort. Tandis qu'Ana Blandiana proteste, "Ziua",(„Le Jour”), No. 1492, le 24 mai 1999. Voir aussi Marian Munteanu, Révolution et Restauration, le chapitre “Vatra civică”.
  28. La position et Le Programme de l'organisation “Mouvement pour la Roumanie”, le 10 décembre 1991, soumis à la Cour de Bucarest (Dossier 31/P/1991); le magazine “Le mouvement”, Février, 1992. (La position MPR – extraites) (Le Programme MPR – extraites)
  29. Entrevue avec M. Corneliu Coposu, la publication “Le Mouvement”, Mars, 1992.
  30. Domniţa Ştefănescu, Cinq ans d'histoire de la Roumanie, Maison d’Édition Masina de Scris, 1995, - Chronologie des événements des années 1989-1994; page 348 – histoire sur le communiqué du Procureur Général.
  31. “Tout jeune homme qui avait l'âge de 14 ans pouvait se joindre l'UTC… Selon le statut valide en 1989, un citoyen roumain pourrait avoir été un membre de l'UTC jusqu'à 30 ans… En 1988, UTC avait un peu plus de quatre millions de membres.” Cristina Diac, Pages d'histoire d'UTC, "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), le 4 mai 2009. La population de la Roumanie dans le groupe d'âge 15-29 ans était d'environ 4,5 millions (selon l'Institut National de Statistique). Ainsi, les membres de l'UTC ont représenté environ 89% des jeunes âgés de 15-29 ans. Les 11% restants consistaient en particulier des jeunes qui n'étaient pas inscrits à l'école et / ou qui n'étaient pas placés dans les entreprises d'Etat ,venant principalement des zones rurales - zones qui n'avaient pas des organisations UTC, ainsi que de membres actifs (membres du clergé, le personnel, etc) .. des cultes religieux et, aussi, les personnes ayant des antécédents judiciaires qui n'avaient pas le droit d'être membres de l'UTC.
  32. “La masse des membres [du Parti Communiste Roumain], près de quatre millions... composé de personnes qui ont été forcés d'entrer dans le parti en raison de la rigueur imposée par le régime. Comme la société roumaine était construite sur le règne de Ceausescu, si quelqu'un voulait travailler à un journal, il devrait devenir un membre du parti, si quelqu'un souhaitait faire les études de doctorat, il devrait obtenir la recommandation du Comité du Parti, d'avoir une position de gestion dans une entreprise, il était nécessaire d'entrer dans le parti et ainsi de suite.“ – Aurel Dragoş Munteanu, "Daciada" avec 4 millions de membres, "Jurnalul Naţional", („Revue Nationale”), le 20 septembre 2006
  33. Avec de très rares exceptions, presque tous les professeurs d'université (y compris les assistants) étaient membres de l'organisation du parti de chaque faculté. On peut consulter l'interview réalisée par Roland Catalin Pena La Roumanie a besoin de l'énergie et de la compétence de ses jeunes, "Ziua", („Le Jour”) No. 1933, le 21 octobre 2000.
  34. Marian Munteanu, Notre mission - sauver la Roumanie, programme politique, Septembre, 2000.
  35. Roland Cătălin Pena, La Roumanie a besoin de l'énergie et la compétence de ses jeunes, Entretien avec Marian Munteanu, "Ziua", („Le Jour”) No. 1933, le 21 octobre 2000.
  36. Ion Cristoiu,Gestul exemplar al lui Marian Munteanu, (Le geste exemplaire de Marian Munteanu), - éditorial publié en "Azi", („Aujourd'hui”), no. 2381, le 25 octobre 2000.
  37. Valeriu Tabară est devenu membre du PD, mais il vient de démissionner du PUNR, "Adevărul", („La Vérité”) le 2 octobre 2002 ● Valeriu Tabără, Curriculum vitae, la Chambre des Députés.
  38. Romulus Georgescu, Sergiu Rusu, Petre Roman en PNL, Mircea Druc en PDL, "Evenimentul Zilei", („L'Événement du jour”) le 11 octobre 2008.
  39. M.S., Băsescu et Dorin Iacob - les négociateurs de la fusion PNR - PD, en Les explications présidentielles ont les jambes courtes, "Gândul", („La pensée”)le 26 novembre 2005 ● Le secrétaire exécutif du PD est pris dans les cordes, "Ziua", („Le Jour”)No. 3772, le 4 novembre 2006.

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