Marcel Langer

Marcel Langer

Marcel (Mendel) Langer, né le 13 mai 1903 à Szczucin (en) (Pologne) et mort le 23 juillet 1943 à la prison Saint-Michel de Toulouse (France), est un membre des Brigades internationales, puis résistant toulousain.

Fuyant les persécutions antisémites, la famille Langer émigre en Palestine. Marcel Langer milite au Parti communiste palestinien. Arrêté et emprisonné par les Britanniques, il part pour la France, s'installe à Paris puis, en 1931, à Toulouse où il travaille comme fraiseur-ajusteur. Militant communiste, il adhère à une section de la Main-d'œuvre immigrée (M.O.I), organisation créée au sein de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) pour regrouper les travailleurs étrangers.

En 1936, il s'engage dans les Brigades internationales. Il combat d'abord dans la brigade polonaise. Il est ensuite, après un passage au Quartier général d'Albacete, affecté à la 35e division de mitrailleurs où il devient lieutenant. Il épouse une espagnole, Cecilia Molina.

La défaite des Républicains espagnols le sépare de sa femme et de sa petite fille. Interné au Camp de concentration d'Argelès-sur-Mer, puis de Gurs, il s'évade et rejoint Toulouse. Il est embauché aux Ateliers de construction mécanique du Midi et reprend contact avec ses anciens camarades de la MOI. Après l'occupation de la zone sud par l'armée allemande le 11 novembre 1942, la MOI se transforme en Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI), mouvement de résistance militaire. Marcel Langer devient le premier dirigeant de la 35e brigade, formée dans la région de Toulouse, et qui doit son nom au souvenir de la 35e division de mitrailleurs des Brigades internationales à laquelle il appartenait.

Le 5 février 1943, il est arrêté à la gare St-Agne, à Toulouse, porteur d'une valise remplie d'explosifs. Il est jugé par la section spéciale de la cour d'appel de Toulouse. L'avocat général Lespinasse réclame sa tête, et le 21 mars 1943, Langer est condamné à la peine de mort. Il est guillotiné le 23 juillet 1943 à la prison Saint-Michel de Toulouse. Le rabbin de Toulouse Nathan Hosanski l'accompagne.

La 35e brigade devient la Brigade Marcel Langer et le 10 octobre 1943, l'avocat-général Lespinasse est exécuté en représailles.

Dans les mois qui suivent, dix-huit FTP-MOI sont arrêtés par la police de Vichy et livrés aux Allemands. Deux meurent dans le train qui les emmène en déportation et quatre sont fusillés.

Hommage

Bibliographie

  • Claude Lévy(*), Raymond Lévy(*), Une histoire vraie, éd. Les éditeurs français réunis, Paris, 1953
  • Claude Lévy(*), Les parias de la résistance, éd. Calmann-Lévy, Paris, 1970
  • Jean-Yves Boursier, La guerre de partisans dans le Sud-Ouest de la France, 1942-1944. La 35e brigade FTP-MOI, éd. L’Harmattan, Paris, 1992
  • Gérard de Verbizier, Ni travail, ni famille, ni patrie. Journal d’une brigade F.T.P.-M.O.I., Toulouse, 1942-1944, éd. Calmann-Lévy, Paris, 1994
  • Marc Brafman(*), « Les origines, les motivations, l’action et les destins des combattants juifs (parmi d’autres immigrés) de la 35e brigade FTP-MOI de Marcel Langer, Toulouse 1942-1944 », in Le Monde juif, no 152, 9 décembre 1994, p. 79-95
  • Damira Titonel-Asperti(*), Carmela Maltone, Écrire pour les autres – Mémoires d’une résistante – Les antifascistes italiens en Lot-et-Garonne sous l’occupation, Presses universitaires de Bordeaux, 1999
  • Greg Lamazères, Marcel Langer, une vie de combats. 1903-1943. Juif, communiste, résistant... et guillotiné, éd. Privat, Toulouse, 2003
  • Henri Soum, Chronique des bords de Garonne, tome 3 « Le Vent des Fous », éd. Signes du monde, 1994
  • Marc Lévy, Les Enfants de la liberté, Éditions Robert Laffont, Paris, 2007
  • Ouvrage collectif, édité par le Comité de quartier Saint-Michel-Toulouse, Hommage à la 35e brigade FTP-MOI Marcel Langer, juillet 2008

(*). ancien(ne) membre de la 35e brigade FTP-MOI « Marcel Langer »

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Marcel Langer de Wikipédia en français (auteurs)

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