- Manière de crayon
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La manière de crayon ou dans le genre de crayon ou gravure au crayon est un procédé de gravure en taille-douce.
Sommaire
Technique
La manière de crayon est une gravure sur métal : son but est « de se rapprocher, à l'impression, de l'effet du crayon .»[1]
Au XVIIIesiècle, le graveur utilisait pour le trait des tiges à trois pointes, pour les hachures une roulette[2] et pour mater le cuivre un matoir. Le travail s'effectuait sur une planche vernie et l'eau-forte venait creuser les traits obtenus par les outils. Le résultat obtenu est assez proche de la gravure au pointillé.Les corrections s'effectuaient avec la roulette , quelques fois en passant directement sur le métal nu.
L'autre manière consiste à travailler avec un vernis mou.
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Article détaillé : Vernis mou.
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L'impression est identique à celle de l'eau-forte.
Historique
En 1735 , les anglais Poud, Knapton utilisent les outils pour obtenir une manière de crayon. C'est en 1757 que Jean-Charles François affirme devant l'Académie Royale de peinture avoir trouvé « un moyen susceptible de perpétuer les dessins des bons maîtres et de multiplier les exemples des plus belles manières de dessiner ». Les dessins de Watteau, Fragonard, Boucher furent reproduits selon cette méthode : l'un des graveurs d'interprétation étant Demarteau.« Afin de reproduire les dessins aux trois crayons,Louis-Marin Bonnet eut l'idée de multiplier les planches .»[1]
Vers 1760, Gainsborough et de nombreux artistes anglais inaugurent une autre technique à partir du vernis mou.
Alexandre-Gabriel Decamps, Félicien Rops gravèrent des planches selon cette méthode.
«La manière de crayon eut un très grand succès dans toute l'Europe ; elle fut par la suite supplantée par la lithographie qui lui retira la plus grande partie de sa singularité, en permettant la réalisation directe sur la pierre d'un véritable dessin. »[1].
Bibliographie
- A. Béguin : Dictionnaire technique de l'estampe, Bruxelles, 1977.
- R. Savoie : L'eau-forte en couleurs, Montréal, 1972.
- P. Durupt : La gravure sur cuivre,Paris, 1951.
- M.Terrapon : L'eau-forte, Genève, 1975.
- K. Robert : Traité pratique de la gravure à l'eau-forte, Paris, 1928.
Liens externes
Notes
- André Béguin : Dictionnaire technique de l'estampe, Bruxelles, 1977.
- les roulettes étaient de largeur variable avec un grain plutôt irrégulier.
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