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Malais du Cap
Malais du Cap Chœur malais lors d'une cérémonie au District Six en 2001 Populations significatives par régions Afrique du Sud Population totale Langue(s) afrikaans Religion(s) islam Groupe(s) ethnique(s) relié(s) Malais Les Malais du Cap sont un groupe ethnique sud-africain descendant d'esclaves amenés d'Indonésie en Afrique du Sud à partir de 1667, mais aussi de déportés politiques venus d'Indonésie et de Malaisie, comme Sheikh Abdurahman Matebe Shah, le dernier sultan de Malacca. L'Indonésie et la colonie du Cap étaient à cette date sous contrôle des Pays-Bas, plus exactement de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, ou VOC.
Malgré l'esclavage, les Malais du Cap ont maintenu leur foi musulmane, ce qui est une exception dans l'histoire de l'esclavage.
Les Malais du Cap sont en fait une population métisse, où les ancêtres noirs, khoïsan, voire européens sont très nombreux. Un type physique rappelant les origines asiatiques reste cependant sensible chez beaucoup de membres de la communauté.
Outre l'islam, les Malais ont introduit certains éléments de leur culture en Afrique du Sud. Ils parlent principalement l'afrikaans, avec un accent particulier. On trouve encore utilisées certaines expressions ou mots d'origine indonésienne.
Leur influence est toujours perceptible de nos jours au seins de la société sud-africaine. Les plats malais comme le bredie, le bobotie, et les sosaties sont communs dans de nombreux foyers sud-africains.
Sous le gouvernement de l'apartheid, les Malais du Cap étaient juridiquement considérés comme des métis ("coloured"), une des 4 subdivisions ethniques officielles de la population.
On estime à 166 000 la population malaise au Cap et 10 000 à Johannesburg.
Le quartier malais du Cap se situe à Signal Hill, et est appelé Bo-Kaap[1].
Avant la démolition du District Six[2], de nombreux Malais y habitaient. Ils furent alors forcés d'emménager dans un township métis.
Aujourd'hui, certains "Malais" tendent à se redéfinir comme "musulmans", et ne recourent plus à l'autodéfinition en tant que "Malais". Cette évolution (minoritaire) est à la fois liée à la volonté de mettre en avant le fait religieux, et à la conscience du caractère artificiel du terme "malais" pour une population largement métissée et de langue afrikaan.
Sommaire
Notes
- ↑ (en) Michael Hutchinson, Bo-Kaap: the colourful heart of Cape Town, South Africa David Philip, 2006 (ISBN 9780864866936)
- ↑ (fr) Mozama Mamodaly Le 'district six' du Cap : défi à la politique d'apartheid, symbole de la nouvelle Afrique du Sud ?, Université de la Réunion, 2004, 2 vol., 747 p. (thèse)
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Éric Germain, « Les Malais du Cap existent-ils ? », in Archipel (Paris), 2002, n° 63, p. 173-210
- (fr) Auguste Haussmann, Souvenirs du Cap de Bonne-Espérance, Challamel aîné, 1866, 348 p. (nombreuses références aux Malais)
Liens externes
- (en) Official South African history site (éléments contextuels sur le site gouvernemental)
- (en) Iziko, le musée de Bo-Kaap
- (en) « Conflict of Identities: The Case of South Africa’s Cape Malays » (article de Muhammed Haron, de l'Université du Botswana)
- (en) Instruments de musique des Malais du Cap
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