Annet Morio De L'Isle

Annet Morio de L'Isle
Origine	France
Hommage	nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Annet Morio de l'Isle (3 janvier 1779, Chantelle - 24 février 1828 Vanves), baron, fut un général français du Premier Empire.

État de service

• 8 décembre 1810 : Colonel au 26e régiment d'infanterie de ligne
• 30 mai 1813 : général de brigade

Biographie

Élève à l'école de Mars, formée par décret du 13 prairial an II. Rentré dans ses foyers par suite du décret du 2 brumaire an III, qui en a ordonné le licenciement.

Le 19 frimaire an VIII, 10/12/1799, il écrit au ministre de la Guerre qu'âgé de 20 ans, et ayant servi dans la cavalerie à l'École de Mars, il espère être employé comme officier dans un régiment de hussards. "S'il entrait au service, il apporterait peu de connaissances militaires, mais beaucoup de zèle et le désir d'être utile à son pays". Il signe Morio Delisle. Ceci exclut la légende selon laquelle le nom de L'Isle, viendrait d'un pont sur l'Isle, près de Leipzig (rapportée par l'abbé Henri Breuil). Nous penchons plutôt pour l'île Morio, qui se trouve dans les gorges de la Bouble à Chantelle, en contrebas des terres de Belneuf possédées par la famille Morio.

Son frère Joseph Antoine Morio, sous-directeur du génie, obtient pour lui une sous-lieutenance auprès du ministre de la Guerre. Sa demande est appuyée par le Secrétaire général des Consuls de la République. Une lettre de Louis Bonaparte, chef de brigade du 5^e régiment de Dragons au ministre de la Guerre demande à ce qu'il soit affecté à ce régiment, où plusieurs places de sous-lieutenant sont vacantes (27 ventôse an VIII, 18/03/1799).

Capitaine, aide de camp (1804), colonel (du 16^e régiment d'infanterie légère, selon H. Gourdon de Genouillac - Dictionnaire des anoblis), colonel au 26^e régiment d'infanterie de ligne le 08/12/1810, général de brigade au 4^e corps de la Grande armée le 30/05/1813.

Blessé d'un coup de feu à la tête au combat de Crémone du 07/06/1800.

Il demeure en septembre 1814, rue Vivienne à l'hôtel de la Marine. En septembre 1821, au moment de son mariage, il habite 7, rue Richer à Paris. Il présente sa demande d'autorisation au ministre de la Guerre le 30/09/1821. L'approbation est donnée le 02/01/1822.

Chevalier de l'ordre de l'Union le 16/02/1807 (Hollande), chevalier de la Légion d'honneur le 29 messidor an XII (18/07/1804) (cote : L1940004). Chevalier de l'ordre de la Réunion le 07/03/1813.

Baron de l'Isle et de l'Empire par décret impérial du 19/11/1813, confirmé (héréditaire par ordonnance royale et lettres patentes du 24/02/1815), chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (ordonnance royale du 17/01/1815), officier de la Légion d'honneur (17/01/1815)^[1].

Chevalier de l'ordre royal de Hollande^[2]. Date de décès le 22 et non le 24/02/1828 confirmée par la mention de l'acte de décès.

Armoiries : "Tiercé en fasce : au 1 d'azur, à cinq cotices d'or ; au 2 échiqueté d'argent et de sable ; au 3 d'azur au chevron d'argent, accompagné de 3 étoiles de même".

En 1962, Monsieur Robert Le Masson, chef d'escadron en retraite, demeurant 7, rue de Toulouse à Saint-Malo a demandé aux Archives militaires la copie des états de services des deux généraux Morio, qu'il qualifie de ses arrières-grands-oncles. Dans son courrier, il précise que sa grand-mère maternelle est née Morio, que les cendres du Général Antoine Morio ont été transférées en 1894 à Postdam et que le Général Annet Morio est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Annet Morio de L'Isle a son nom gravé sur l'Arc de triomphe (sur le pilier de gauche quand on le regarde des Champs-Élysées).

Il se serait retiré à Vanves dans une maison de santé située au 8 rue du Bois, fondée en 1821 par les docteurs Voisin et Falret.

La tombe d'Annet Morio de L'Isle se trouve en fait à gauche de l'entrée de l'église de Belleu. La gravure en très mauvais état indique Annet Morio de L'Isle 1778 - 1826, N. Morio, Chanoine Henri Breuil, Madame de Mallevoue, née Marguerite Breuil et d'autres noms illisibles.

En 1852, la maison des généraux Morio à Belneuf, est la propriété de Monsieur et Madame Forestier-Fontaine, qui la cèdent sous réserve, le 25/12/1852, pour la construction de l'hôpital cantonal de Chantelle. Elle sera détruite pour laisser place à un nouveau bâtiment de la Maison de retraite de Chantelle.

Références

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