- Maison de Bruce
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La famille de Bruce, initialement de Bruis puis de Brus, est une importante famille normande qui trouve son origine à Brix (Jadis Bruis 1042, 1198 et 1280), au sud de Cherbourg. Une branche s'installe d'abord en Angleterre au XIe siècle, avant de s'implanter solidement en Écosse à partir de la première moitié du XIIe siècle y formant ainsi l'un des plus puissants clans du pays.
Robert Ier Bruce est couronné roi d'Écosse en 1306. L'un de ses frères, Édouard Bruce, lutte contre les Anglais en Irlande et est victorieux. Couronné roi d'Irlande en 1316, son règne ne dure pas ; en 1318, il est vaincu par les Anglais à Dundalk et meurt au combat. David II d'Écosse, fils de Robert Ier succède à son père en 1329. À sa mort sans descendance en 1371, ce sont les Stuart qui s'emparent du trône.
Sommaire
Histoire de la famille
Robert (I) († 1142), 1er lord d'Annandale, est le fondateur de la maison de Bruce[1]. Il a été dit, sans preuves et depuis plusieurs siècles, être le fils d'un Robert (parfois Adam) de Brus, compagnon d'armes de Guillaume le Conquérant durant la conquête de l'Angleterre, qui aurait combattu à Hastings en 1066 et serait mort en 1094. Mais ce personnage est considéré comme une invention permettant de légitimer les prétentions des Bruce au trône d'Écosse en enjolivant son histoire[2].
Il est un allié d’Henri Ier Beauclerc, dont il est présumé avoir soutenu la conquête de la Normandie en 1105-1106. Peut-être aussitôt après la bataille de Tinchebray en septembre 1106, Henri Ier lui donne 80 manoirs dans le Yorkshire, principalement dans le wapentake de Claro[3], puis 13 manoirs de plus autour de Skelton, et quelques autres dans le comté de Durham. La seigneurie de Skelton, était l’un des points d’ancrage du contrôle normand dans le nord de l’Angleterre. Probablement en 1124-1125, le roi David Ier d'Écosse lui donne Annandale avec son château.
Son fils Adam († 1143), qui succède comme lord de Skelton. Il épouse Agnès, fille d’Étienne, comte d’Aumale. Ses descendants tiennent Skipton encore quatre générations après lui, jusqu’en 1272.
Robert (II) († v. 1194), deuxième fils de Robert (I), lui succède comme lord d'Annandale.
Quant aux Bruce restés en Normandie, ils disparaissent du fief familial d'origine au plus tard en 1204.[réf. nécessaire]
La branche aînée des Bruce (la branche royale d'Écosse) reviendra en France lors des persécutions dont furent victimes les Catholiques britanniques. Encore subsistante de nos jours, elle est la famille juridiquement légitime pour régner sur l'Écosse, depuis la mort du dernier Stuart.
La devise de la famille était et est toujours aujourd'hui : « Fuimus » (« Nous avons été »).
Autres branches
La plupart des branches de la famille Bruces existantes après le décès de David II descendent de Thomas Bruce, qui reçut de ce dernier la seigneurie de Clackmannan. La filiation de ce Thomas est indéterminée. Il pourrait être un petit-fils ou un petit-neveu de Robert Ier[4]. Les descendants de Thomas tiennent aujourd'hui les titres de comte d'Elgin (depuis 1633) et comte de Kincardine (1643), baronnets de Stenhouse (1628) et de Downhill (1804).
Une branche, certainement issue des barons de Clackmannan et Airth, s'installe en Russie avant 1647 pour fuir les purges des Cromwell et chercher fortune ailleurs[5],[6]. Elle fournit de nombreux cadres à l'armée russe et à la haute administration du jeune empire des Romanov[7].
Membres remarquables
- Robert (I) († 1142), 1er lord d'Annandale, est amené en Angleterre par le roi Henri Ier d'Angleterre après sa victoire décisive de Tinchebray en 1106. Il reçoit de lui de nombreuses terres dans le Yorkshire et le comté de Durham. Il est aussi l'un des Normands sur lesquels s'appuie le nouveau roi d'Écosse David Ier pour installer son autorité, son gouvernement et son administration. Il lui donne la seigneurie d'Annandale et son château, probablement dès 1124. En 1138, il participe à la bataille de l'Étendard qui voit la victoire des forces anglaises du roi Étienne d'Angleterre sur celles de David Ier d'Écosse.
- Adam Bruce, le fils aîné du précédent, lui succède dans ses fiefs anglais. Sa descendance s'éteindra en 1272 avec Peter Bruce connétable de Scarborough.
- Robert (II) († 1194 ?), 2e lord d'Annandale
- Robert (III) († avant 1191), épouse en 1183 une princesse scote, Isabelle de Dunkeld, fille naturelle de Guillaume Ier, roi d'Écosse.
- William Bruce († 1211/1212), 3e lord d'Annandale, succèda à son père Robert (II).
- Robert (IV) dit le Noble († entre 1226 et 1233), 4e lord d'Annandale, succéda à son père William. Il épouse Isabelle, fille de David, comte d'Huntingdon, frère des rois Malcolm IV d'Écosse et Guillaume Ier d'Écosse. Ce mariage est à l'origine des prétentions de la famille au trône.
- Robert (V) dit le Compétiteur († 1295), 5e lord d'Annandale, fils de Robert (IV), et prétendant au trône d'Écosse contre Jean Baliol en 1290.
- Robert (VI) Bruce († 1304), comte de Carrick, par son mariage. Son fils Robert (VII) Bruce sera finalement reconnu roi d'Écosse en 1306.
Généalogie
- Robert (I) († 1142), 1er lord d'Annandale
- Adam (I) († 1143), lord de Skelton
- Adam (II) († v. 1198), lord de Skelton
- Peter (I) († 1222), lord de Skelton
- Peter (II) († 1240), lord de Skelton
- Peter (III) († 1272), lord de Skelton
- Peter (II) († 1240), lord de Skelton
- Peter (I) († 1222), lord de Skelton
- Adam (II) († v. 1198), lord de Skelton
- Robert (II) († 1194 ?), 2e lord d'Annandale
- Robert (III) († avant 1191)
- William Bruce († 1211/1212), 3e lord d'Annandale
- Robert (IV) († entre 1226 et 1233), 4e lord d'Annandale
- Robert (V) († 1295), 5e lord d'Annandale
- Robert (VI) († 1304), 6e lord d'Annandale, comte de Carrick
- Édouard (v. 1275-1318), comte de Carrick, roi d'Irlande en 1316
- Alexandre († 1333), illégitime, devenu comte de Carrick en 1330
- Robert (VII) (1274-1329), 7e lord d'Annandale, monte sur le trône écossais en 1306 sous le nom de Robert Ier
- Robert (v.1293-1332), lord de Liddesdale, enfant illégitime
- David II (1324-1371), roi d'Écosse (1329-1371)
- Marjorie (v.1296-1316), épouse Walter Stuart (v.1296–1327), 6e grand sénéchal d'Écosse
- Robert II Stuart (1316-1390), roi d'Écosse (1371-1390)
- Édouard (v. 1275-1318), comte de Carrick, roi d'Irlande en 1316
- Robert (VI) († 1304), 6e lord d'Annandale, comte de Carrick
- Robert (V) († 1295), 5e lord d'Annandale
- Robert (IV) († entre 1226 et 1233), 4e lord d'Annandale
- Adam (I) († 1143), lord de Skelton
Voir aussi
Notes et références
- A. A. M. Duncan, « de Brus, Robert (I), Lord of Annandale (d. 1142) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- Emma Cownie, « Brus , Robert de (supp. d. 1094) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- hundred ou wapentake) du West Riding du Yorkshire (voir Riding). Claro était une centaine (en anglais :
- Voir Bruces. Pour Medieval Lands, il serait un fils illégitime de Edward Bruce,
- Dimitri G. Fedosoc, « The First Russian Bruces », The Scottish soldier abroad, 1247-1967, éditeur : Grant G. Simpson (Edinburgh, Scottland: 1992 ; chapitre 5, p. 55 et suivantes.
- 1680). Les deux fils de William, Romain et Jacques Bruce, s'illustrèrent aussi militairement. En 1721, Jacques Bruce fut élevé au titre de comte de l'Empire pour ses mérites militaires et fut dépêché avec le comte Ostermann pour négocier la paix de Nystadt (été 1721). À sa mort, le titre fut reversé à son neveu, Jacques Romanovitch. William y choisit la carrière des armes, et finit colonel (+
- Illustrations de la Russie, Dmitri Bantish-Kamensky, 1821.
Bibliographie
- Ruth Margaret Blakely, The Brus family in England and Scotland, 1100-1295, Boydell Press, 2005.
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