Maarten de Vos

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Les noces de Canaa, cathédrale d'Anvers, 1595

Naissance de Jésus, 1577, Cathédrale d'Anvers

Maarten de Vos , Martin de Vos ou encore Marten de Vos né en 1532 à Anvers, où il meurt en 1603, est un peintre flamand de sujets religieux, allégoriques, historiques et de portraits.

Biographie

Élève de son père Pieter de Vos l'Ancien, Maarten entreprend en 1552 son voyage en Italie, peut-être en compagnie de Pieter Bruegel l'Ancien. Il séjourne à Florence, à Rome, probablement aussi à Venise: Probablement élève de Frans Floris^[1], .il n'y a pas d'unanimité concernant sa formation chez le Tintoret. En 1558, il est reçu franc-maître de la gilde de Saint-Luc à Anvers et s'y montrera l'un des artistes les plus productifs de la deuxième moitié du siècle.

LŒuvre peint

De fortes influences vénitiennes sont sensibles dans ses premières œuvres comme lEcce Homo de 1562^[2] et le cycle de Rebecca vers 1562, ^[3].

De Vos fait vraiment ses débuts dans les milieux humanistes anversois avec une série de cinq tableaux aux compositions mouvementées et dramatiques - de tendance clairement calviniste du point de vue iconographique - exécutés, sur recommandation d'Abraham Ortelius, pour le marchand Gillis Hooftman vers 1568, Saint Paul à Ephèse de 1568,^[4]; Saint Paul à Malte, ^[5]; Saint Paul et saint Barnabé à Lystra, ^[6]. De 1569 à 1576, il travaille à la décoration de la chapelle du château de Celle (province de Hanovre, Allemagne du Nord), résidence du duc Guillaume le Jeune de Braunschweig-Lüneburg; il y exécute vingt et une compositions d'un aspect plus traditionnel, animées de figures classiques et monumentales: La crucifixion avec sur les volets les portraits des donateurs, le duc Guillaume et son épouse Dorothée de Danemark; Le déluge et Le jugement dernier. Elles aussi font part d'un programme iconographique d'inspiration luthérienne. Un ralentissement dans sa production se fait sentir vers 1580 à cause des guerres qui troublent la Flandre ; mais à partir de 1585, l'année où Alexandre Farnèse reconquit Anvers, il peint un grand nombre de tableaux d'autel, dont le Triptyque de l'ancienne corporation des Arbalétriers et le Triomphe du Christ en 1590, ^[7], aux coloris vifs et d'une composition intériorisée animée de figures monumentales, et le retable de la gilde de Saint-Luc Saint Luc peignant la Vierge de 1602,^[8], qui reprend consciemment, par sa composition statique, les anciennes traditions picturales flamandes (on connaît l'admiration de De Vos pour l'œuvre de Quentin Metsys par exemple).

Ce n'est qu'au XIXe siècle que Maarten de Vos fut sérieusement étudié. Le plus souvent, il fut considéré de manière essentiellement négative, par rapport à la fois à ses prédécesseurs et aux artistes de l'époque baroque. Typique est, dans ce sens, l'attitude condescendante des historiens d'art de la fin du XIXe siècle^[9].

Au cours du XXe siècle, la recherche s'est attachée à l'étude de problèmes particuliers^[10].

On lui doit des peintures historiques dans le style maniériste, notamment un Saint Paul piqué par une vipère sur l'île de Malte (1568) qui se trouve au musée du Louvre à Paris.

Corpus

Ses œuvres figurent dans de nombreux musées comme le musée des beaux-Arts de Bilbao (Enlèvement d'Europe), le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne (Minerve désarmée par Vénus), de Séville (Jugement dernier), de Detroit^[11], le musée de Grenoble (Le Christ devant Pilate) et le Rijksmuseum d'Amsterdam. L'Institut Courtauld, de Londres et le musée de san Francisco^[12] possèdent de lui une série de dessins.

Autres œuvres

• Saint Paul à Éphèse (1568), huile sur bois, 125 x 198 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles
• Suite d'Eliézer et Rébecca, (1562-1563), huit panneaux destinés à l'église saint-Patrice de Rouen,
  • Eliézer et Rébecca à la fontaine, huile sur bois, 96,8 x 199,5 cm, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Laban va chercher Eliézer à la fontaine, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Laban présente Eliézer à son père, huile sur bois, 114 x 192,5 cm, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Eliézer demande Rébecca en mariage pour Isaac, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Rébecca consent à suivre l'envoyé d'Abraham, huile sur bois, 110 x 175 cm, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • Les adieux de Rébecca à sa famille, Rouen, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
  • L'Offrande des bijoux à Rébecca, œuvre perdue
  • Mariage de Rébecca et d'Isaac, œuvre perdue
• Noces de Cana, (1597), huile sur panneau, 268 x 235 cm, Cathédrale Notre-Dame d'Anvers.
• Le denier de César (1601), au Musée royal des Beaux-Arts, à Anvers.
• Saint Luc peignant la Vierge, (ca.1602), huile sur panneau, retable, 270 x 217 cm (panneau central), 253 x 101 cm (volets lateraux), œuvre achevée par Otto van Veen et Ambrosius Francken, au Musée royal des Beaux-Arts, à Anvers.

Bibliographie

• V.A. Dirksen, Die Gemälde des Martin de Vos, farchim, 1914.
• S. Sulzberger, "A propos de deux peintures de Martin De Vos", in Rev. B.A.H.A., 6, 1936, pp. 121-136.
• A. Doutremont, "Martin De Vos et l'entrée triomphale de l'Archiduc Ernest d'Autriche à Anvers en 1549", in Bulletin de l'Institut historique belge de Rome, 18, 1937, pp. 125-198.
• A. Reinsch, Die Zeichnungen des Marten de Vos, diss. Rübingen, 1967.
• A. Zweite, Marten de Vos als Maler, Berlin, 1980.
• J. De Ridder, "De vierschaar van de Brabantse Munt te Antwerpen. Een gerechtigheidstafereel door Maarten de Vos", in Bulletin des musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1984, pp. 219-252.
• J.W. Zondervan, "Het Panhuys-paneel van het Mauritshuis. Beeld van een snel vervlogen droom", in Jb. Centraal Bureau voor Genealogie 36 (1982), 1988, pp. 74-116.
• Von Bruegel bis Rubens. Das goldene Jahrhundert der flämischen Malerei, catalogue d'exposition, Wallraf-Richartz Museum, Cologne, 1992, pp. 269-270.

Notes et références

Voir aussi

• Maniérisme

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