L’Isle-Verte

L’Isle-Verte

L'Isle-Verte

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L'Isle-Verte

Isle-Verte-pano.JPG

Administration
Pays Canada Canada
Province Québec Québec
Région Bas-Saint-Laurent
Comté ou équivalent Rivière-du-Loup
Statut municipal Municipalité
Constitution 9 février 2000
Maire
Mandat en cours
Serge Forest
2005 - 2009
Démographie
Population 1 498 hab. (2006)
Densité 13 hab./km2
Gentilé Isle-Vertois, oise
Géographie
Coordonnées
géographiques
48° 01′ 00″ Nord
       69° 20′ 00″ Ouest
/ 48.016672, -69.333338
Altitudes mini. {{{mini}}} m — maxi. {{{maxi}}} m
Superficie 112 33 km2
Fuseau horaire
Indicatif
Code géographique 12043
Canada location map.svg
L'Isle-Verte

L'Isle-Verte est une municipalité du Bas-St-Laurent constituée le 9 février 2000 par le regroupement de la municipalité du village de L'Isle-Verte et de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste-de-l'Isle-Verte.

La municipalité L'Isle-Verte se situe à 25 km au nord-est de Rivière-du-Loup, en face de l'île homonyme située sur le fleuve Saint-Laurent. L'île Verte ne se retrouve cependant pas dans cette municipalité, mais dans Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Le nom de l'île, qui a servi à désigner la seigneurie concédée en 1684, s'est étendu à la partie continentale par la suite.

Dans un environnement de collines, le littoral insulaire, fait d'anses et de pointes, regorge d'une importante faune aquatique qui permettait aux Isle-Vertois de vivre de la pêche au hareng et à l'anguille. On raconte que les Rochelois et les Basques y avaient établi, au XVIIe siècle, un poste d'observation pour surveiller les navires qui voulaient les empêcher de se livrer à certains trafics avec les Amérindiens de Tadoussac.

Sommaire

Toponymie

Dès 1621, le nom de l'île Verte faisait l'objet d'une mention de la part de Samuel de Champlain sous la forme « Isle verte ». En 1664, le nom d'Isle Verte figure dans les Relations des Jésuites. Toutefois, pour la connaissance de l'endroit il faut remonter à Jacques Cartier qui, en 1535, ne nomme pas l'île mais se dit impressionné par les larges forêts de sapins et d'épinettes qui la couvrent. D'abord dénommée L'Isle-Verte en 1845, la municipalité est devenue la municipalité de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-l'Isle-Verte en 1855, nom tiré de la mission établie autour de 1766 et érigée canoniquement en 1828. Ce toponyme évoquait soit le cinquième seigneur de L'Isle-Verte, Jean-Baptiste Côté, premier seigneur à y résider de 1711 à 1736, soit le missionnaire Jean-Baptiste de La Brosse (1724-1782) qui, entre 1766 et 1782, a porté les secours de la religion aux Malécites et a desservi un très vaste territoire sur les deux rives du Saint-Laurent.

Patrimoine architectural

L'édifice de la Cour-de-Circuit-de-L'Isle-Verte

L'édifice de la Cour-de-Circuit-de-L'Isle-Verte, classé monument historique, a été construit en 1859. L'édifice de style Regency se situe dans le noyau villageois de la municipalité de L'Isle-Verte. Ce style architectural, surtout utilisé durant la première moitié du XIXe siècle, s'incarne plus particulièrement dans la volumétrie simple, la toiture à quatre versants incurvés, les larmiers débordants, la symétrie de la façade et l'ordonnance régulière des ouvertures, comme en témoigne le présent édifice. La région de L'Isle-Verte compte plusieurs demeures de ce type, mais l'utilisation du style Regency est rarissime au Québec en dehors de l'architecture résidentielle

L'édifice de la Cour-de-Circuit-de-L'Isle-Verte repose témoigne de l'organisation du système judiciaire au XIXe siècle. À l'époque de sa construction, le Québec se divise en 21 districts judiciaires, qui comptent des tribunaux dits supérieurs et inférieurs. La Cour de circuit, qui a compétence sur les petites causes, constitue le principal tribunal inférieur. Elle siège trois fois par année durant une courte période (de deux à quatre jours). Il subsiste très peu de bâtiments ayant abrité des cours de circuit. Comme la Cour de circuit siège peu souvent, les édifices qui l'abritent sont utilisés pour plusieurs autres usages par la communauté. L'édifice de la Cour-de-Circuit-de-L'Isle-Verte accueille notamment le conseil de comté, le conseil municipal, l'institut littéraire et la salle paroissiale.

Le moulin du Petit-Sault

Le moulin du Petit-Sault, classé monument historique en 1962, est un bâtiment de pierre de plan rectangulaire à deux étages et demi, coiffé d'un toit à deux versants. L'ensemble est situé en bordure de la route 132, dans la municipalité de L'Isle-Verte.

Il est l'un des derniers moulins à farine qui subsistent entre Rivière-du-Loup et Gaspé. Construit en 1823, il est le plus ancien moulin à farine qui subsiste dans le Bas-Saint-Laurent. Il conserve son volume initial, ses fondations et ses murs de pierre, bien qu'il soit aujourd'hui en bien mauvais état. Le moulin du Petit-Sault est construit à l'emplacement d'un moulin plus ancien, érigé au milieu du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, un moulin à scie le côtoie, ce qui en fait un site d'importance sur le plan industriel.

La maison Louis-Bertrand

Maison Louis-Bertrand.

La maison Louis-Bertrand, incluant son décor, est classée monument historique. C'est une imposante demeure bourgeoise de plan rectangulaire à quatre niveaux, coiffée d'une toiture à deux versants recourbés, bâtie en 1853. La propriété a été érigée pour Louis-Bertrand et reste entre les mains de ses descendants durant plus de 150 ans. La résidence se situe au cœur de l'ancien noyau villageois.

La demeure illustre - par son architecture néoclassique soignée, par son ornementation intérieure ainsi que par l'exceptionnelle richesse des objets qu'elle renferme, notamment le mobilier d'origine - les habitudes de vie d'une famille bourgeoise vivant en milieu rural au XIXe siècle. De manière générale, la bourgeoisie rurale emprunte son mode de vie à la bourgeoisie des villes. La cuisine, à titre d'exemple, se situe au rez-de-chaussée, alors que la salle à manger se trouve à l'étage au-dessus, comme dans les maisons cossues de la haute-ville de Québec. Il s'agit d'un exemple rarissime de demeure de cette époque à avoir conservé intégralement son intérieur bourgeois.

Les influences néoclassicique et pittoresque de l'architecture s'observent principalement dans la symétrie des élévations, dans l'ordonnance régulière des ouvertures, dans la galerie et dans l'ornementation. L'utilisation d'un parement de bois imitant la pierre de taille illustre le désir de la bourgeoisie rurale d'imiter la bourgeoisie des villes.

L'un de ses occupants, Louis Bertrand, a marqué le développement économique et social de la région. Celui-ci s'installe à L'Isle-Verte en 1811. Il exploite, à bail, la seigneurie de L'Isle-Verte (1811-1849) avant d'en devenir propriétaire (1849-1854). Il s'illustre avant tout comme marchand de bois, en association avec William Price et Henry Caldwell. Il occupe successivement les fonctions de marchand, de maître de poste, de maire de L'Isle-Verte et de député du comté de Rimouski.

La Réserve nationale de faune de la baie de L’Isle-Verte

Oies blanche sur la réserve nationale de faune.

La zone littorale de la municipalité de L’Isle-Verte abrite un des plus vastes marais à spartines au Québec. Ce marais salé parsemé de marelles (petits étangs naturels) constitue la principale aire de reproduction du canard noir en Amérique du Nord puisque c’est l’endroit qui compte la plus grande densité de nids. Il s’agit aussi d’une halte importante pour diverses autres espèces d’oiseaux migrateurs. En vue de protéger la majeure partie de ce marais, le Service canadien de la faune créait en 1980, une réserve nationale de faune qui occupe une superficie de 646 hectares. Au large de la réserve, le gouvernement du Québec possède quelque 2 840 hectares de marais intertidal (zone d’oscillation des marées). Depuis 1987, ces propriétés provinciale et fédérale possèdent le statut de site « Ramsar », c’est-à-dire qu’elles sont couvertes par une convention internationale visant à protéger les milieux humides en tant que patrimoine naturel.

La notoriété de la Réserve nationale de faune de la baie de l'Isle-Verte vient du fait que ce lieu humide est le dernier du genre de l’estuaire moyen du Saint-Laurent, puisque ceux en amont ont été partiellement ou totalement détruits. Les recensements ont permis d’identifier plus de 260 espèces d’oiseaux, dont 60 espèces nichent sur place. Pour les milliers de canards, d’oies des neiges et autres oiseaux de rivage, la réserve sert essentiellement de lieu de repos, d’alimentation et de reproduction.

Des sentiers d’observation et d’interprétation permettent l’accès à la réserve. Située à l’est du village de L’Isle-Verte, la maison Girard sert de centre d’interprétation pour les visiteurs de la Réserve.

Projet Terravent

Le territoire de Saint-Épiphane a été pressenti, ces dernières années, pour accueillir un important projet éolien. La compagnie SkyPower, de Toronto, proposait en effet de construire dans les municipalités de L'Isle-Verte, Saint-Arsène, Saint-Épiphane et, dans une moindre mesure à Cacouna, un parc éolien de près de 170 MW de puissance et comptant près de 114 éoliennes au total. Ce projet très controversé devait être construit à proximité de sites ornitologiques importants et au cœur d'un territoire habité et fortement valorisé pour la beauté de ses paysages. Le Bureau d'audiences publiques en environnement ayant déposé un rapport[1] défavorable au projet, des discussions entre le promoteur et les élus locaux avaient permis de modifier le plan d'implantation projeté pour en atténuer les impacts. La compagnie SkyPower a toutefois annoncé, en décembre 2008, qu'elle abandonnait le projet jugé désormais non-rentable.

Municipalités limitrophes

Sources

Liens externes

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