- Annamites
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Annam
Pour l’article homonyme, voir Annam (Donjons et dragons).Annam ou Annan (安南, pinyin : ānnán), de An (la paix) et Nam ou Nan (le sud) en chinois classique et moderne, nom de pays, signifiant littéralement « le Sud pacifié ».
Ce nom fut donné par la dynastie chinoise des Tang (618 - 907) à un pays qu'elle colonisait et qui est devenu le Viêt Nam actuel.
Après l'indépendance (939), les empereurs vietnamiens ont donné des noms différents à leur pays, et le nom Annam est tombé en désuétude jusqu'à la fin du XIXe siècle.
A la fin du XIXe siècle, lorsque la France, remplaçant la souveraineté chinoise grâce au traité de Tianjin suivant la Seconde guerre de l'opium, le ressuscita pour désigner la région centrale du Viêt Nam. La France, après avoir conquis le Viêt Nam au cours d'une longue et difficile campagne, divisa sa nouvelle conquête coloniale en trois parties pour mieux régner : le Tonkin au Nord, l'Annam au Centre, et la Cochinchine au Sud.
Dans les écrits d'Alexandre de Rhodes, "Annam" désignait tout le pays du Đại Việt, qui ne comprenait alors que deux parties : le "Tonquin" et la "Cochinchine", le Nord et le Sud en son époque, dirigés par deux camps rivaux séparés par le fleuve Gianh à Quảng Bình. Lorsque le livre La glorieuse mort d’André catéchiste de la Cochinchine parut à Paris en 1653, les armées vietnamiennes dans leur longue conquête du Sud n'atteignaient alors que Nha Trang. Ainsi, les Français avaient rebaptisé administrativement le Centre "Annam", tandis que l'ancien nom de "Cochinchine" passait du Centre à la partie située plus au Sud...
Avec les royaumes du Cambodge et du Laos, les trois régions vietnamiennes, indivisibles dans l'histoire et la culture, formaient l'Indochine française. Il y avait cependant une confusion étrange : les autorités françaises appelaient le territoire entier du Viêt Nam par le même nom : Annam. Par conséquent, le nom Annam désignait à la fois le Viêt Nam et sa partie centrale, et le nom « Annamite » désignait l'habitant du Viêt Nam ou de l'Annam, et l'adjectif « annamite » désignait tout ce qui concerne le Viêt Nam ou seulement l'Annam. Les royaumes du Cambodge et du Laos étaient vassaux de fait et de droit de l'empire d'Annam à l'arrivée des Français du Second Empire de Napoléon III.
Sommaire
Reprises par la presse
Plusieurs journaux vietnamiens ont repris ce terme :
- L'Écho Annamite dont un des principaux collaborateurs fut Eugène Dejean de la Batie, ainsi que le futur Premier Ministre vietnamien Nguyen Phan Long (en:Nguyen Phan Long)[1].
- L'Annam, qui succéda de 1926 à 1927 à La Cloche fêlée, pour mieux indiquer son engagement vietnamien[2]
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Loti, Trois journées de guerre en Annam. Éditions du Sonneur : 104 p. ISBN : 2-916136-04-5. Pierre Loti embarque au mois de mai 1883 sur L’Atalante pour participer à la campagne du Tonkin. Il publie le récit, heure par heure, de la prise de Hué dans Trois journées de guerre en Annam, texte qui paraît dans les colonnes du Figaro.
- Nguyen Ai Quoc, futur président Hô Chi Minh, « Appel à la Société des Nations pour le droit du peuple annamite à disposer de lui-même » — Paris, 1926.
- « Cahier des vœux annamites présenté à Monsieur le gouverneur général Alexandre Varenne » — Saïgon, 1926.
- Coulet G., « Les sociétés secrètes en pays d'Annam » — Saïgon, ?
- Dumarest A., « La formation des classes sociales en pays d'Annam » — Lyon, 1935.
- Monet P., « Français et Annamites » — Paris, 1925.
- Hoàng Cao Khải, « En Annam, Hanoi » — 1910.
- Christophe Bataille, Annam - Éditions du Seuil, 1996
Notes et références
- Portail du Viêt Nam
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