- Lupé
-
Lupé Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Loire Arrondissement Saint-Étienne Canton Pélussin Code commune 42124 Code postal 42520 Maire
Mandat en coursEddie Blanc
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes du Pilat rhodanien Démographie Population 305 hab. (2007) Densité 207 hab./km² Gentilé Lupéens, Lupéennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 263 m — maxi. 382 m Superficie 1,47 km2 Lupé est une commune française, située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Blasonnement
Les armes de Lupé sont, d'après Anne d'Urfé (rapporté par Malte-Brun dans La France illustrée, tome III, 1882) :
-
- Mi-parti d'or et de gueules, à trois fasces d'azur sur les gueules. (Ce sont les armes de la famille de Gaste de Lupé.)
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1989 mars 2001 Henri FAURE mars 2001 Eddie Blanc Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 151 161 184 168 208 251 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
LE CHÂTEAU DE LUPÉ
Architecture
Le patrimoine historique et architectural de ce modeste village est caractérisé par un important château médiéval dont l’intérêt principal est son état de conservation. Il est considéré comme le fleuron du Parc Régional du Pilat.
Situé à la sortie des gorges de Malleval, il contrôle et défend l’accès au plateau qui dessert le mont Pilat. Tel qu’il se présente à nous aujourd’hui, il a la forme d’un polygone irrégulier, ressemblant à un D majuscule qui semble suivre le socle rocheux sur lequel il est construit et s’articule autour d’une intéressante cour intérieure.
Une longue réflexion et une étude minutieuse du bâti a conduit les spécialistes à penser qu’à la fin du XIIe ou début du XIIIe siècle on a commencé par ériger une maison-tour, sorte de donjon carré de quatre niveaux et une enceinte qui servait de basse-cour. Au XVe siècle, le château a pris son aspect actuel en se développant à partir de cette enceinte et délimitant une cour intérieure dont la fonction était d’éclairer les pièces ainsi nouvellement créées. L’ancien donjon s’est trouvé inclus dans la construction, on le distingue encore dans l’angle nord-ouest.
L’ensemble a été couronné d’un chemin de ronde sur arcs trilobés et mâchicoulis à triples corbeaux. Un nouveau donjon, circulaire, plus symbolique que défensif a été bâti en éperon, à l’angle sud-est et l’on sait qu’il portait merlons et créneaux, coiffés d’une haute toiture en poivrière.
L’accès à la forteresse, car il s’agissait désormais d’un véritable château-fort, se faisait du côté sud , par une unique porte ouverte sur la vallée et défendue par un pont-levis et une bretèche. Ce pont-levis était encore attesté au XVIIe siècle. À cette époque, un incendie dans les combles fut à l’origine de la disparition du chemin de ronde de la façade nord-ouest et le donjon circulaire fut arasé au niveau des toits. On distingue encore les fenêtres de l’étage disparu. Les générations qui s’y sont succédé, l’ont marqué au gré des modes et des besoins, tantôt d’un aspect défensif, tantôt d’un air campagnard, tantôt du raffinement et des grâces d’une demeure de plaisance. Ainsi, cette austère forteresse a été au cours des siècles rendue plus habitable, notamment en augmentant le nombre des ouvertures. À la Renaissance, les seigneurs du lieu mirent la cour intérieure au goût du jour en ouvrant de belles fenêtres à meneaux et chapiteaux corinthiens.
Historique
Ce château a fait rêver et délirer de nombreux amateurs de mystères car la seigneurie de Lupé est attestée dès le haut Moyen Âge. Le site fut d’abord occupé par une villa gallo-romaine : Villam Lupoicam.
Lupé apparaît dans l’histoire à travers quelques dates. À l’époque mérovingienne, en 665, un des premiers seigneurs de Lupé, Valdebert, assiste son parent, Saint-Ennemond,archevêque de Lyon,dans ses derniers moments.
On retrouve mention en 1066 d’un seigneur de Lupé, Guigo Falasterius, dans le cartulaire du monastère de Saint-Sauveur-en-Rue. Cette noble famille Falasterius (nom francisé en Falatier) fait construire le castrum à la fin du XIIe siècle et le conserve pendant plus de cinq cents ans en le transmettant toujours par les femmes.
La dernière descendante des Falatier, Louise, épouse un seigneur voisin, Gastonnet de Gaste qui, chambellan de Charles Ier de Bourbon, comte de Forez, en obtient les droits de moyenne et haute justice pour sa seigneurie de Lupé. Leur fils fut chambellan du roi Louis XI et leur petit-fils, chambellan du roi Charles VIII.
Le personnage le plus marquant de cette famille fut Marguerite de Gaste de Lupé, d’une rare beauté, qui inspira Honoré d’Urfé pour son roman L’Astrée. Son frère Anne d’Urfé, poète, très amoureux de la dame lui dédia de nombreux vers. Mais c’est Jean d’Apchon, baron de Montrond, qu’elle épousa en 1570. Restée veuve, elle se remarie en 1580 avec Aymard de Grolée-Mouillon, baron de Bressieu en Dauphiné.
De leur union va naître Catherine qui transmet en 1598 la terre de Lupé à son mari Rostaing de la Baume, comte de Suze. Commence alors pour Lupé une période de fastes et de splendeur. Les différentes alliances par mariage ont fait des descendants des Falatier, des personnages riches et titrés. Ils vivent entre leurs cinq châteaux : Lupé, Rochefort, Bressieu en Dauphiné, Montrond en Fôrez et Suze la Rousse, en Provence. Cette période de prospérité dure pendant tout le XVIIe siècle.
« À la fin, tout s’use » telle était la devise des La Baume de Suze. Quelle prémonition ! Car au début du XVIIIe, ils sont pratiquement ruinés. Après avoir vendu la baronnie de Bressieu en 1720, ils se séparent de Lupé en 1734.
Le château sort alors definitivement de la famille des grands seigneurs de Lupé et sera vendu cinq fois.
Personnalités liées à la commune
Jean de Mayol de Lupé (21 janvier 1873 à Paris- 28 juin 1955 à Paris), prêtre catholique et collaborateur français.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Loire
-
Wikimedia Foundation. 2010.