- Louis des Balbes Berton de Crillon
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Louis Des Balbes de Berton de Crillon
Pour les articles homonymes, voir Famille de Crillon.Louis Des Balbes de Berton de Crillon Surnom Le Brave Crillon Naissance 1543
MursDécès 1615 (à 61 ans)
AvignonOrigine Comtat Venaissin Allégeance Français Grade colonel-général des gardes françaises Service 1557 - 1596 Conflits Guerre de religion Faits d’armes Bataille de Dreux
Bataille de Jarnac
Bataille de Moncontour
Bataille de Lépante
Premier siège de la Rochelle
Siège de MénerbesAutres fonctions Gouverneur du Boulonnais Famille Balbes de Berton Image : Statue de Louis des Balbes de Berton de Crillon, dit le brave Crillon, à Crillon-le-Brave Louis Des Balbes de Berton de Crillon, né à Murs en 1543, mort à Avignon en 1615, est un homme de guerre français qui fut l'un des plus grands capitaines du XVIe siècle[1].
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Les Balbes de Berton comptent parmi les nombreuses familles piémontaises installées à Avignon dès le XIVe siècle. Un siècle plus tard, cette famille, devenue l'une des plus en vue du Comtat Venaissin, commença à s'allier avec celles de la noblesse provençale. Gilles de Berton épousa Jeanne de Grillet, dont le père était seigneur des Taillades, près de Cavaillon, tandis que sa sœur, Catherine de Grillet, convolait avec François d'Astouaud, un noble comtadin les plus fieffés. Ce fut d'ailleurs chez elle, à Murs, que Jeanne mit au monde le petit Louis, le 5 mars 1543[1].
Tandis que son père achetait à son oncle Astouaud, la seigneurie de Crillon, en 1557, le jeune Louis fut admis chez les chevaliers de l'Ordre de Malte dont le grand maître était alors Jean Parisot de La Valette[1].
Le duel
Le jeune novice avait le sang chaud et un Avignonnais, membre de l'illustre et influente famille des Laurens, l'apprit à ses dépens[1]. Lors de la semaine sainte de 1557, à la sortie de l'office de la chapelle du couvent de Sainte-Claire, pour s'être ouvertement gobergé du chevalier, il se fit passer sa lame à travers le corps. Pour échapper à la peine capitale Louis dut s'enfuir en France où il allait faire la plus grande partie de sa carrière militaire[1]. Il se distingua par sa valeur sous Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV[2].
Guerres de religion
Il se mit d'abord sous les ordres de François de Guise et fut à ses côtés quand celui-ci reprit Calais aux Anglais en 1558. Toujours avec le Balafré, il combattit à Dreux, en 1562, puis passé au service d'Henri, duc d'Anjou, il se distingua à Jarnac puis à Montcontour où il fut blessé en 1569[1]. Deux ans plus tard, il participa à la bataille de Lépante contre les Turcs. Sa bravoure fut telle que don Juan d'Autriche le chargea d'aller annoncer la victoire au pape Pie V. Revenu en France, il participa au premier siège de la Rochelle avec le duc d'Anjou qu'il accompagna ensuite lors de son règne éphémère en Pologne[1], le défendit plus tard contre la Ligue, mais repoussa la proposition d'assassiner le duc de Guise[3].
Henri III, qui aimait les hommes de cette trempe, l'envoya participer au siège de Ménerbes, en 1577 d'où il revint blessé, puis le nomma, trois ans plus tard, gouverneur du Boulonnais et colonel général des gardes françaises en 1584[1].
Au service du Béarnais
Rallié à Henri IV dès 1589, il participa avec lui, l'année suivante, au combat d'Ivry et au siège de Paris. Absent, bien malgré lui, de la bataille d'Arques, il reçut du Béarnais le célèbre billet :
« Pends-toi, brave Crillon ! nous avons combattu à Arques, et tu n'y étais pas[4]. ». Le roi qui l'apprécia toujours à sa juste valeur le surnomma le « Brave Crillon » et le considérait comme le « meilleur capitaine du monde »[1]. Il reçut de lui, le commandement de l'armée de Savoie, ce qui lui permit de prendre le fort de l'Écluse et de se faire ouvrir les portes de Chambéry et Montmélian[1].
Retour à Avignon
Couvert de gloire et de blessures, âgé de 57 ans, il revint alors dans le Comtat Venaissin[5]. Il n'était plus alors question de le condamner mais, pour obtenir son recours en grâce, il dut verser une indemnité de 700 écus à la famille Laurens pour la fondation d'une chapellenie[5].
Jusqu'à l'assassinat d'Henri IV, il resta en correspondance avec lui. Une amitié sans faille liait les deux compagnons d'armes qu'avait aussi réuni une vie gaillarde et galante[5]. Ce fut pourquoi, l'illustre soldat étonna tout son monde en mourant dans la compoction le 11 décembre 1615. Crillon fut inhumé dans la cathédrale Notre-Dame-des-Doms à Avignon[5].
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 176.
- ↑ (en) Crillon in From old books
- ↑ (en)Crillon in Columbia
- ↑ On a aussi fait grand bruit du billet d'Henri IV : « Pends-toi, brave Crillon ! etc. » Or, ce billet, qui a été publié pour la première fois dans le troisième volume des lettres de ce prince (in-4) porte non pas pends-toi, mais pendez-vous, locution familière d'ailleurs à Henri IV, qui l'a employée fort souvent dans sa correspondance. Le Larousse en six volumes du XXe s. (1931) affirme que la citation véritable est : « Brave Crillon, pendez-vous de n'avoir été ici près de moi lundi dernier à la plus belle occasion qui se soit jamais vue et qui peut-être se verra jamais. Croyez que je vous y ai bien désiré. »
- ↑ a , b , c et d Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 177.
Bibliographie
- Jean-Pierre Saltarelli, Crillon, le meilleur capitaine du monde in Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 2000. (ISBN 2879230411)
Voir aussi
Liens internes
- Crillon-le-Brave, commune du Vaucluse, au pied du Mont Ventoux, qui abrite une statue du Chevalier Crillon.
Liens externes
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