- Angkar
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Angkar
L’Angkar, forme abrégée de Angkar padevat (en khmer, « Organisation révolutionnaire »), est l'organe de gouvernement créé par les Khmers rouges en marge de la révolution cambodgienne. Invisible mais bien présente, l'Angkar commande. Elle fait les lois. Elle seule détermine ce qui est bien et ce qui est mal. C'est l'Autorité supérieure que nul ne doit contester.
Sommaire
Histoire
- Organisation créée en 1975.
- Personnages-clefs : Pol Pot, Nuon Chea, Ieng Sary, Khieu Samphan, Ta Mok, Son Sen, Yun Yat, Ke Pauk, Ieng Thirith
Objectifs
L’Angkar se constitua en supposant a priori l’existence de ses ennemis intérieurs. Elle organisait leur traque et procédait à leur élimination après avoir fabriqué les preuves et les aveux de leurs activités contre-révolutionnaires.
Les douze commandements révolutionnaires
- Le peuple des ouvriers et paysans, tu aimeras, honoreras et serviras.
- Le peuple où que tu ailles de tout ton cœur et de tout ton esprit tu serviras.
- Le peuple tu respecteras, sans porter atteinte à son intérêt, sans toucher à ses biens, ni à ses plantations, en t'interdisant de voler ne serait-ce qu'un seul piment, en te gardant de prononcer la moindre parole offensante à son égard.
- Au peuple tu demanderas pardon si tu as commis quelque faute à son égard. Si tu as lésé l'intérêt du peuple, au peuple tu restitueras.
- La règle du peuple tu observeras, que tu parles, dormes, marches, debout ou assis, que tu t'amuses ou que tu ries.
- Vis-à-vis des femmes rien d'inconvenant ne feras.
- En aliment et en boisson, rien qui ne soit produit révolutionnaire ne consommeras.
- Aux jeux de hasard, jamais ne joueras.
- À l'argent du peuple, point ne toucheras. Sur les biens collectifs de l'État ou du ministère, pour dérober fut-ce une boîte de riz ou un comprimé de médecine jamais la main ne porteras.
- Envers le peuple des ouvriers et des paysans, envers toute la population, très humble te feras. Par contre, envers l'ennemi, les impérialistes américains et leurs valets, ta haine avec force et vigilance nourriras.
- À la production du peuple sans cesse t'uniras et le travail tu aimeras.
- Contre tout ennemi, contre tout obstacle avec détermination et courage tu lutteras. Prêt à tous les sacrifices jusqu'à celui de ta vie pour le peuple, les ouvriers, les paysans, pour la Rénovation, pour l'Angkar, sans hésitation et sans relâche tu seras.
Voir aussi
Livres
- Pin Yathay, Tu vivras, mon fils, traduction par Laura Contartese, éd. L'Archipel, octobre 2000, 301 p.
- id., L'utopie meurtrière, éd. Robert Laffont, 1979.
- Somanos Sar, Apocalypse khmère, éd. Jean Picollec, 2003.
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