Liste des élections générales québécoises

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Élections générales québécoises

Québec

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Cet article fait partie de la série sur la
politique du Québec,
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Voici le résumé des résultats des élections générales québécoises depuis la confédération canadienne de 1867. Ne sont inclus dans ces tableaux que les partis et candidats ayant été élus à l'Assemblée nationale du Québec. Pour plus de détails, veuillez consulter les articles consacrés aux élections individuelles. Pour les élections avant 1867, voir les articles Assemblée législative de la province du Canada (1841-1866) et Chambre d'assemblée du Bas-Canada (1791-1837).

Sommaire

1867 à 1879

Parti 1867 1871 1875 18784
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
     Libéral 12 35,46 19 39,43 19 38,59 31 47,49
     Conservateur 51 53,48 46 51,72 43 50,67 32 49,49
     Autre/Indépendant 11 11,06 - 8,85 10,74 3,08
  Vacant - - - - - - -
Total sièges 65 65 65 65

1 Libéral indépendant (Pierre-Alexis Tremblay est élu sans opposition dans la circonscription de Chicoutimi-Saguenay en tant qu'indépendant ; cependant pour l'élection de 1871 il se présente en tant que libéral. Ainsi quelques sources donnent 13 sièges pour les libéraux et 0 pour « Autres ».)
² Conservateur indépendant
³ Une élection partielle n'est pas organisée à Kamouraska jusqu'au 11 février 1869 ; elle est gagnée par les conservateurs
4 Premier gouvernement minoritaire

1880 à 1899

Parti 1881 1886 1890 1892 1897
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
     Libéral 15 38,97 33 39,58 43 44,26 21 43,65 51 53,28
     Conservateur 49 50,38 26 46,19 23 45,15 51 52,41 23 43,82
     Autre/Indépendant 11 10,65 14,23 10,63 11 3,94 - 2,90
Total sièges 65 65 73 73 74

1 1 conservateur indépendant
² 3 conservateurs indépendants, 3 Parti national
³ 1 conservateur indépendant, 5 Parti national, 1 Parti ouvrier

1900 à 1919

Parti 1900 1904 1908 1912 1916 1919
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
     Libéral 67 53,15 67 55,43 57 53,53 631 53,54 75 60,57 75 51,91
     Conservateur 7 41,85 7 26,73 14 39,92 16 43,01 6 35,09 5 16,96
     Autre/Indépendant - 5,00 - 17,84 - 6,55 3,45 - 4,34 31,13
     Ligue nationaliste - - - - 3 2,6 1 1,0 - - - -
Total sièges 74 74 74 81 81 81

1 Les 63 sièges libéraux incluent l'élection sans opposition de Gustave Lemieux dans Gaspé le 27 mai 1912, et l'élection de Joseph-Édouard Caron aux Îles-de-la-Madeleine le 15 juillet 1912.
² Libéral indépendant
³ Parti ouvrier

1920 à 1939

Parti 1923 1927 1931 1935 1936 1939
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
     Libéral 64 51,52 74 59,33 79 54,88 48 46,53 14 39,41 70 54,05
     Conservateur 20 39,32 9 34,31 11 43,54 16 18,93 - - - -
     Union nationale - - - - - - - - 76 56,88 15 39,13
     ALN - - - - - - 26 29,48  1  1 - 4,49
     Autre/Indépendant 1 9,16 2 6,36 - 1,58 - 5,06 - 3,71 1 2,33
Total sièges 85 85 90 90 90 86

1 L'Action libérale nationale fusionne avec le Parti conservateur du Québec pour former l'Union nationale, mais le nom est de nouveau utilisé par Paul Gouin, chef de l'ALN, lors de l'élection de 1939.

1940 à 1959

Parti 1944 1948 1952 1956
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
Sièges Voix
(%)
     Libéral 37 39,35 8 36,17 23 45,77 20 44,87
     Union nationale 48 38,02 82 51,24 68 50,50 72 51,80
     Bloc populaire 4 14,40 - - - - - -
     Autre/Indépendant 1 5,67 2 12,591 1 3,34 1 3,73
     Commonwealth coopératif 1 2,56 - 0,6 - 0,9 - -
Total sièges 91 92 92 93

1 Inclut 3,34 % pour deux indépendants élus et 9,25 % pour l'Union des électeurs, qui n'a fait élire aucun candidat.

1960 à 1979

Parti 1960 1962 1966 1970 1973 1976
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
     Libéral 51 53,38 51,38 63 66,32 56,40 50 46,3 47,29 72 66,67 45,40 102 92,93 54,65 26 23,64 33,78
     Parti québécois - - - - - - - - - 7 6,48 23,06 6 5,45 30,22 71 64,65 41,37
     Union nationale 43 45,26 46,61 31 32,53 42,15 56 51,85 40,82 17 15,74 19,65 - 0 4,92 11 10 18,20
     Créditistes - - - - - - - - - 12 11,11 11,19 2 1,82 9,92 1 0,91 4,63
     Autre/Indépendant 1 1,05 2,01 1 1,05 1,45 2 1,85 11,89[1] - 0 0,7 - 0 0,3 1[2] 0 2,0
Total sièges 95 95 108 108 110 110

1980 à 1999

Parti 1981 1985 1989 1994[3] 1998[4]
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
Sièges Sièges
(%)
Voix
(%)
     Libéral 42 34,43 46,08 99 81,15 55,99 92 73,6 49,95 47 37,6 44,40 48 38,4 43,55
     Parti québécois 80 65,57 49,26 23 18,85 38,69 29 23,2 40,16 77 61,6 44,75 76 60,8 42,85
     Parti Égalité - - - - - - 4 3,2 3,69 - - - - - -
     ADQ - - - - - - - - - 1 0,8 6,46 1 0,8 11,81
Total sièges 122 122 125 125 125

Depuis 2000

Parti 2003[5] 2007[6] 2008
Sièges Voix Sièges Voix Sièges Voix
Nb  % Nb  % Nb  % Nb  % Nb  % Nb  %
     Libéral 76 60,8 45,99 48 38,4 33,08 66 52,8 1 366 046 42,08
     Parti québécois 45 36,0 33,24 36 28,8 28,32 51 40,8 1 141 751 35,17
     ADQ 4 3,2 18,18 41 32,8 30,80 7 5,6 531 358 16,37
     Québec solidaire - - - - - - 1 0,8 122 618 3,78
     Parti Vert du Québec - - - - - - - - 70 393 2,17
Total sièges 125 125 125

Campagnes électorales récentes

Élections de 2003

Lors de l’élection générale du 14 avril 2003, le Parti québécois a été battu par le Parti libéral, dirigé par Jean Charest[7]. Devenu premier ministre, Charest a mené une politique de désengagement de l’État, en favorisant notamment les partenariats public-privé, dans le but de contenir la dette publique du Québec qui s’élevait à l’époque à 108,6 milliards de dollars[8]. Le gouvernement libéral a connu certaines difficultés au cours de son mandat, les taux d’insatisfaction s’élevant jusqu’à 78 %[9]. En revanche, le taux d’insatisfaction baisse vers la fin de son mandat[10].

Élection de 2007

La campagne électorale débute le 21 février 2007 suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le Premier ministre Jean Charest. Pendant la campagne, il est pratiquement impossible de prédire l’issue du scrutin, trois partis possédant une chance de remporter les élections. Il s’agit de l’Action démocratique du Québec, du Parti québécois et du Parti libéral du Québec (le parti au pouvoir). Deux autres partis, le Parti Vert et Québec solidaire, bénéficient d’appuis négligeables. Le débat des chefs, le 13 mars 2007, et le dépôt d’un budget fédéral, le 19 mars 2007, auront une certaine influence sur le résultat de l’élection.

Le jour du scrutin, le 26 mars 2007 [11], le Parti libéral du Québec fait élire 48 députés, tandis que l’Action démocratique du Québec et le Parti québécois en font élire 41 et 36, respectivement[12]. Ainsi, le Parti libéral se retrouve à la tête d’un gouvernement minoritaire, le premier au Québec depuis 1878 [13]. Quant à l’Action démocratique du Québec, elle devient le premier parti d’opposition et forme donc l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale, de façon tout à fait inattendue, du moins pour la classe politique et pour les médias[14].

Au lendemain de l’élection, il semble que les remous causés par les questions et malentendus sur les accommodements raisonnables (en 2006) ainsi que le sentiment des citoyens des régions d’être négligés et pris de haut par les politiciens et les médias ont trouvé un écho dans le message populiste de l’Action démocratique, porté par un chef considéré comme plus abordable, plus proche d’eux que ses rivaux par une partie des Québécois[15].

Suite aux élections, le Parti québécois s’est retrouvé à être le deuxième groupe d’opposition, ce qui a déplu à plusieurs militants, candidats et députés péquistes. André Boisclair, le chef du parti, a bien tenté de contenir la contestation et de continuer à assurer la direction de ce dernier, mais il n’a pas été en mesure de réussir. Il a donc remis sa démission à titre de chef du Parti québécois le jour de la rentrée parlementaire, soit le 8 mai 2007[16],[17]. François Gendron, qui est le doyen non seulement du Parti québécois, mais de l’Assemblée nationale, a été élu par ses pairs pour être le chef intérimaire du Parti québécois, en attendant que la course à la chefferie donne un nouveau chef.

Le 12 mai 2007, coup de théâtre au sein du mouvement souverainiste : à peine 30 heures après avoir posé sa candidature, Gilles Duceppe se retire de la course à la direction du Parti québécois[18],[19]. Du même coup, il donne son appui à Pauline Marois, qui a obtenu le plus grand nombre d’appuis depuis le dépôt de sa candidature. Le 26 juin 2007, Pauline Marois devient chef du Parti québécois[20],[21].

Élection de 2008

Prévue pour le 8 décembre 2008, la 39e législature sera élue au terme de la campagne électorale déclenchée le 5 novembre 2008. L'annonce du déclenchement des élections générales par le gouvernement s'effectue au lendemain de la date prévue de la publication de l'énoncé budgétaire par la présidente du Conseil du Trésor. Cette mise à jour avait pour but d'établir la stratégie du gouvernement pour faire face à la crise économique, résultat de la crise des prêts hypothécaires à haut risque. Depuis quelques semaines avant le déclenchement des élections, des accusations étaient par ailleurs portées à l'égard du gouvernement par les partis d'opposition concernant des pertes financières probables de la Caisse de dépôt et placement du Québec s'élevant à près de 30 milliards de dollars. Au début de l'année 2009, la caisse a révélé avoir eu un rendement historiquement bas de -25%, soit une perte de 35 MM$.

Des rumeurs s'étaient déjà fait entendre dès le 27 octobre 2008 quant à l'intention du gouvernement de déclencher des élections. Ces rumeurs surviennent soit une semaine après que le gouvernement libéral, minoritaire à l'Assemblée nationale, eut affirmé son désaccord avec la nomination de l'ancien leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, François Gendron, élu par la majorité des députés, à titre de nouveau président de l'Assemblée nationale.

Historique en son genre, la crise politique au Parlement fédéral fait de l'ombre à la campagne électorale québécoise. Les trois majeurs partis politiques québécois se rallient derrière la coalition formée des partis d'opposition à la Chambre des communes afin de renverser le gouvernement conservateur. Plusieurs constitutionnalistes affirment que la coalition respecte les conventions constitutionnelles considérant qu'elle est formée des trois groupes parlementaires de l'opposition qui composent ensemble la majorité des députés élus. Cependant, la gouverneure générale proroge la Chambre des Communes, permettant ainsi au gouvernement de se protéger d'un vote de non-confiance envers son énoncé budgétaire et donc, son renversement. Alors que des mouvements de protestation sont soutenus à la grandeur du pays chez les partisans du gouvernement qui accusent un coup d'état (bien que la définition de cette expression se réfère à une action illégale et soutenue par la force), les opposants décrivent la prorogation comme étant un délit de démocratie parlementaire.

Le Parti Libéral du Québec a été élu majoritairement au terme de cette élection du 8 décembre 2008, récoltant 66 sièges (42.05 %), nécessitant au moins 63 sièges pour être majoritaire. Le Parti québécois, quant à lui, a connu une remontée sans précédent passant de 36 sièges en 2007 à 51 sièges (35.15 %) en 2008, reformant ainsi l’Opposition officielle, puisque que le Parti québécois avait été rétrogradé à la deuxième opposition lors de l’élection générale de 2007. D’ailleurs, la dernière présence forte du Parti québécois, à l’Assemblée nationale comme opposition officielle, de cette envergure remonte au temps de la Révolution tranquille. Du côté de l’Action démocratique du Québec (ADQ), le parti n’a récolté que 7 sièges (16.36 %), alors qu’il en comptait 39 à la dissolution de l’Assemblée. Lors d’un discours, le chef de l’ADQ, Mario Dumont, a annoncé qu’il se retirait de la vie politique. Par la suite, un nouveau parti politique fait son entrée à l’Assemblée nationale, le Québec solidaire, avec un député (3.79 %) : Amir Khadir.

Le taux de participation de cette élection a été le plus faible de toute l’histoire du Québec. Seulement 57.33 % des citoyennes et des citoyens du Québec sont allés voter lors de cette journée d’élection générale[22].

Voir aussi

Notes et références

  1. Ce chiffre comprend les résultats des deux partis indépendantistes (RIN - 5,55 %; RN - 3,21 %)
  2. Parti national populaire
  3. Les résultats pour 1994 incluent les résultats de l'élection partielle du 24 octobre 1994 dans la circonscription de Saint-Jean pour briser l'égalité survenue lors de l'élection générale.
  4. Les résultats pour 1998 incluent les résultats de l'élection partielle du 14 décembre 1998 dans la circonscription de Masson tenue à cause de la mort du candidat péquiste Yves Blais le 22 novembre 1998.
  5. Les résultats pour 2003 incluent le résultat de l'élection du 20 mai 2003 dans la circonscription de Champlain pour briser l'égalité survenue lors de l'élection générale.
  6. Second gouvernement minoritaire (voir 1878)
  7. Québec. Assemblée nationale du Québec. Députés de la 37e législature. Page consultée le 16 août 2007.
  8. Québec. Ministère des Finances (2003, 13 juin) [pdf] Budget 2003-2004 Plan budgétaire. p. 17.
  9. Léger Marketing (2005, 11 avril). Sondage Léger Marketing / Journal de Montréal sur le bilan de mi-mandat du gouvernement du Québec[pdf]. Page consultée le 16 août 2007.
  10. Léger Marketing (2006, 27 juin). Les libéraux prennent les devants[pdf]. Page consultée le 16 août 2007.
  11. Québec. Directeur général des élections du Québec. Rapport des résultats officiels du scrutin, 26 mars 2007. Page consultée le 16 août 2007.
  12. Québec. Assemblée nationale du Québec. Les députés. Page consultée le 16 août 2007.
  13. Radio-Canada. Gouvernement minoritaire: Jeu d’équilibriste, le 27 mars 2007. Page consultée le 16 août 2007.
  14. Descôteaux, Bernard. Le Québec divisé dans Le Devoir, le 27 mars 2007. Page consultée le 16 août 2007.
  15. Robitaille, Antoine. L’ADQ et le réenracinement - Des élections historiques ?, dans Le Devoir, le 27 mars 2007. Page consultée le 16 août 2007.
  16. Presse Canadienne André Boisclair démissionne. Page consultée le 8 mai 2007]
  17. Canoe.ca André Boisclair démissionne. Page consultée le 16 août 2007.
  18. Shields, Alexandre. Les députés bloquistes serrent les rangs derrière Gilles Duceppe, dans Le Devoir, le 14 mai 2007.
  19. Michel David. Tel un phénix, dans Le Devoir, le 15 mai 2007.
  20. Radio-Canada. Pauline Marois: c’est officiel. Le 26 juin 2007.
  21. Roy, Paul. Pauline Marois est chef du PQ, dans La Presse, le 27 juin 2007.
  22. DGEQ - Sommaire provincial. Consulté le 9 décembre 2008.

Politique du Québec


Liens externes

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