- André Kolingba
-
André Kolingba Mandats 4eprésident de la République centrafricaine 1986 – 22 septembre 1993 Premier ministre Jean-Pierre Lebouder
Simon Narcisse Bozanga
Édouard Frank
Timothée Malendoma
Enoch Derant LakouéPrédécesseur Lui-même (président du Comité militaire de salut national) Successeur Ange-Félix Patassé Président du Comité militaire de salut national 1er septembre 1981 – 1986 Prédécesseur David Dacko Successeur Lui-même (président de la République) Biographie Nom de naissance André Dieudonné Kolingba Date de naissance 12 août 1936 Lieu de naissance Bangui (Oubangui-Chari) Date de décès 7 février 2010 (à 73 ans) Lieu de décès Paris (France) Nationalité centrafricaine Parti politique Rassemblement démocratique africain Conjoint Mireille Kolingba Profession Militaire Religion Catholicisme
Présidents de la République centrafricaine modifier André Kolingba, né à Bangui le 12 août 1936 et mort le 7 février 2010 à Paris[1], est un général et homme politique centrafricain qui dirigea la République centrafricaine de 1981 à 1993.
Sommaire
Biographie
Né en 1936 à Bangui, dans l'ancienne colonie française d'Oubangui-Chari Il avait une conjointe Mireille Kolingba et ces 11 enfants, il intègre l'armée française en 1954. Formé à Brazzaville (Congo), puis en France, à l'École des officiers d'active de Fréjus et à l'École des transmissions de Montargis[2] .
Il est nommé ambassadeur au Canada, puis en Allemagne de l'Ouest par Bokassa Ier. Puis, à la chute de celui-ci en 1979, David Dacko – son successeur – le nomme chef d'état-major des armées[2].
Alors général, Kolingba démet le président Dacko de ses fonctions le 1er septembre 1981 et suspend la Constitution. Ce putsch a parfois été présenté, notamment dans la presse occidentale[3], comme un « pseudo coup d'État ». Dacko, en difficultés et malade, aurait en réalité accepté un « arrangement ». Cette version des faits ne semble pas confirmée aujourd'hui[4]
Présenté comme « calme », « secret », « débonnaire » et « bon chrétien »[4], Kolingba cherche à se démarquer de son prédécesseur Bokassa et à redorer le blason de son pays[2], mais instaure de fait une dictature militaire.
Auprès de lui, un Français arrivé à Bangui dans le cadre de la coopération, le colonel Jean-Claude Mansion, joue un rôle croissant. Agent des services secrets français[5], chef de la sécurité présidentielle, il apparaît bientôt comme « l'éminence grise »[5], « le véritable maître du pays »[2]. C'est notamment grâce à lui qu'est déjouée la tentative de putsch menée en 1982 par les partisans de Patassé[2].
Le 21 novembre 1986, un référendum porte sur l'adoption d'une nouvelle constitution et l'élection de Kolingba comme président[4].
En 1987 celui-ci fonde le Rassemblement démocratique centrafricain (RDA), parti unique[4].
Le 29 février 1988, Kolingba gracie Bokassa, condamné à mort[4].
En 1991, à la suite d'une série de grèves et de manifestations, il consent au multipartisme qu'il avait interdit[2].
Kolingba gouverne la République centrafricaine jusqu'en 1993, lorsque, arrivé quatrième à l'élection présidentielle, il accepte le verdict des urnes et cède sa place à Ange-Félix Patassé, auquel il tente néanmoins, en vain, de reprendre le pouvoir par la force en mai 2001[5]. Les membres de son ethnie – les Yakomas – subissent une sanglante répression. Alors que sa tête est mise à prix pour 25 millions de francs CFA, Kolingba se réfugie en Ouganda[5]. Il revient dans son pays deux ans plus tard à la faveur d'une amnistie lorsque Patassé est renversé par le général François Bozizé.
En 2005 il est à nouveau candidat à la présidentielle et se classe troisième d'un scrutin remporté par François Bozizé[2].
Alors qu'il était une nouvelle fois pressenti comme candidat à l'élection présidentielle de 2010 par ses partisans du Rassemblement démocratique centrafricain (RDA)[2], il meurt le dimanche 7 février 2010 à Paris, d'un cancer de la prostate, à l'âge de 73 ans.
Publications
- Le pari de la réussite : septembre 1981-décembre 1983, 198?, 217 p.
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Philippe Bernard, « André Kolingba », in Le Monde, 14 février 2010 (nécrologie)
- Didier Bigo, « Kolingba ou le Centrafrique "normalisé" », in Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Karthala, Paris, 1988, p. 259-276 (ISBN 2-86537-213-8)
- Tshitenge Lubabu M. K., « André Kolingba », in Jeune Afrique, no 2562, du 14 au 20 février 2010, p. 89 (nécrologie)
- Jacques Serre, Biographie de David Dacko : premier président de la République Centrafricaine : 1930-2003, L'Harmattan, Paris, 2007, 384 p. (ISBN 978-2-296-02318-5)
Références
- « Décès à Paris de l'ancien président Kolingba », Ouest France, 7 février 2010
- Jeune Afrique, no 2562, du 14 au 20 février 2010, p. 89
- Le Monde : « Un coup d'État par consentement mutuel », 6 septembre 1981 Par exemple
- Didier Bigo, « Kolingba ou le Centrafrique "normalisé" », in Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Karthala, Paris, 1988, p. 259-276
- Le Monde, 14 février 2010
Catégories :- Personnalité politique centrafricaine
- Personnalité du Rassemblement démocratique africain
- Militaire centrafricain
- Diplomate centrafricain
- Naissance en République centrafricaine
- Naissance en 1936
- Naissance à Bangui
- Décès en 2010
- Mort d'un cancer
Wikimedia Foundation. 2010.