- Liquide cérébro-spinal
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Le liquide cérébro-spinal (LCS) ou encore liquide céphalo-rachidien (LCR) est un liquide corporel transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. Il est contenu dans les méninges, plus précisément entre la pie-mère (qui recouvre le système nerveux central) et l'arachnoïde (qui tapisse le versant interne de la dure-mère). C'est également le liquide qui circule dans les quatre ventricules cérébraux, à l'intérieur du cerveau, et dans le canal central de la moelle épinière.
Le liquide céphalo-rachidien absorbe et amortit les mouvements ou les chocs qui risqueraient d'endommager le cerveau. Il est également le liquide dans lequel sont évacuées les molécules et les "déchets" provenant du cerveau et joue également un rôle de protection immunologique. Sa composition est ainsi supposée refléter l'état physiopathologique du cerveau (inflammation, infection, présence de molécules pharmacologiques, etc.).
Sommaire
Production et résorption
Le LCS est synthétisé au niveau des plexus choroïdes, structures très vascularisées qui pendent du toit des ventricules cérébraux[1]. Le ventricule V4, par exemple, est formé par un voile médullaire supérieur et inférieur qui présente une toile choroïdienne inférieure où est sécrétée le LCS. La sécrétion du LCS par le ventricule V4 est très minoritaire, celle-ci se faisant surtout dans les ventricules latéraux du télencéphale[réf. nécessaire].
Le LCS circule librement dans le système ventriculaire et les méninges, à travers un circuit continu et ne présente pas de poche isolée de liquide en stagnation.
Le LCS est résorbé par le système veineux cérébral au niveau des villosités arachnoïdiennes[1].
Caractéristiques
Son volume chez l'humain adulte est d'environ 150 mL[1]. La production du LCs est de l'ordre de 500-1200 mL/jour[2],[1]. Chaque jour, le LCS est renouvelé entre 3 et 4 fois en moyenne[2], ou toutes les 6 à 8 heures[1].
La pression normale du LCS (sujet en décubitus dorsal, c’est-à-dire allongé sur le dos) est de 5 à 10 mm Hg[réf. nécessaire]. Si quelque chose (comme une tumeur) fait obstacle à son drainage, le LCS s'accumule dans les ventricules[1]. Une pression supérieure à 15 mm Hg témoigne d'une hypertension intra-crânienne (HTIC)[réf. nécessaire]. C'est ce qu'on appelle une hydrocéphalie. Chez le nouveau-né, l'hydrocéphalie provoque une augmentation du volume de la tête, alors que chez l'adulte, le LCS provoque une pression sur les hémisphères et entraine plutôt des lésions cérébrales[1].
Composition moyenne
Le LCS est constitué de :[réf. nécessaire]
- eau : 99 %
- protéines (protéinorachie) : < 0.40 g/l
- glucose (glycorachie) = 0.5 g/l doit être égale à 1/2 de la glycémie
- chlorures (chlorurorachie) = 115 mEq/l
Rôles
Les rôles principaux du LCS sont :
- la protection mécanique du système nerveux central contre les chocs par amortissement des mouvements et allégement de 97% de son poids[1] ;
- la protection contre les infections, car il contient les médiateurs de l'immunité humorale et cellulaire[réf. nécessaire] ;
- le transport des hormones et nutriments[1].
Prélèvement et diagnostic
Article détaillé : Ponction lombaire.Le prélèvement d'un peu de liquide céphalo-rachidien se fait, lors d'un acte médical appelé ponction lombaire, dans le bas du dos, entre la 4e et la 5e vertèbre lombaire[3]. La ponction lombaire entraine souvent des maux de tête suite à la modification de la pression s'exerçant sur le cerveau.
La ponction lombaire permet de diagnostiquer plusieurs pathologies neurologiques. Le prélèvement du LCS par ponction lombaire permet de confirmer la présence d'une méningite[4] aiguë, d'une encéphalite ou encore d'une hémorragie méningée, quand celles-ci sont suspectées. L'analyse du LCS peut être bactériologique, cytologique (analyse des cellules) ou chimique[réf. nécessaire].
Notes et références
- Elaine N. Marieb (trad. de la 4e édition américaine par Jean-Pierre Artigau, France Boudreault, Annie Desbiens, Marie-Claude Désorcy, René Lachaîne), Anatomie et physiologie humaine, De Boeck Université, 1999, 1194 p. (ISBN 978-2-8041-3219-4), p. 433
- Martin H. Maurer, « Proteomics of brain extracellular fluid (ECF) and cerebrospinal fluid (CSF) », dans Mass Spectrometry Reviews, 2008 [résumé, lien DOI (pages consultées le 2009-01-15)]
- Elaine N. Marieb, op. cit., p. 438
- Elaine N. Marieb, op. cit., p. 432
Annexes
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