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Encéphalite
Encéphalite CIM-10 : A83-A86, B94.1, G05 Une encéphalite est une inflammation de l'encéphale (cerveau).
Sommaire
Symptômes
Les signes sont variables mais associent de façon diverse :
- des céphalées, voir des signes méningés ;
- des troubles de la conscience (obnubilation, confusion, coma) ;
- des troubles du comportement (agitation, prostration) ;
- des convulsions ;
- des signes neurologiques déficitaires ;
- des signes extra-pyramidaux ;
- des signes cérébelleux (ataxie) ;
- un syndrome infectieux et inflammatoire : fièvre, modifications du liquide céphalorachidien.
Causes
Les étiologies sont nombreuses et variées. On recherchera notamment une cause infectieuse, virale, bactérienne ou parasitaire. Peut être due à des morsures de tiques
Bilan
Hospitalier, en urgence.
- Ponction lombaire
- Scanner en urgence
- EEG
- Bilan biologique
L'encéphalite dite "primitive"
Elle est due au virus herpétique.
- L'électroencéphalogramme est perturbé en zones bitemporales.
- La ponction lombaire montre une réaction cellulaire discrète à prédominance lymphocytaire avec protéinorachie et glycorachie normales.
- Le scanner montre des zones d'hypodensité temporales et des foyers hémorragiques.
- La sérologie permet le diagnostic.
- La biopsie cérébrale est parfois pratiquée.
- Le traitement repose sur l'aciclovir associé aux corticoïdes.
- La mortalité et les séquelles (mentales notamment) sont lourdes.
La méningo-encéphalite à tiques (MET)
Elle est causée par un virus nommé TBEV (Tick Borne Encephalitis Virus), réputé transmis à l’homme par la morsure de tiques.
70 à 90 % des cas humains passeraient inaperçus. Chez les 10 à 30 % autres, 7 à 15 jours après la piqure de tique, une première phase est caractérisée par des symptômes de type grippaux doux (fièvre modérée, frissons) durant 2 à 8 jours.
Une dizaine de jours plus tard 10 (à 30 % ?) de ces malades développeront une méningite avec comme symptômes des maux de tête, des difficultés de concentration, des paralysies. 1 % au plus de ceux-ci en meurent (0,05 à 0,1 % des cas initiaux).La zone d’endémie du virus serait le nord-est de la France (Alsace et Lorraine), l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, la Scandinavie, l'Europe centrale et de l’Est, ainsi que la Russie asiatique et le nord de l'Asie). Le virus est plus actif dans les zones forestières, de mars à octobre lorsque les tiques qui le transmettent sont actives. Il semble que dans de nombreuses zones du monde les tiques se développent. Selon les régions et les années les tiques peuvent être plus ou moins infectées par ce virus. À titre d'exemple, en Suisse, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), seules 0,6 - 2,5 % des tiques étudiées étaient porteuses du virus, le risque d'infection y est donc faible. Un vaccin existe depuis trente ans, qui est recommandé aux métiers de nature, aux chasseurs, sportifs qui s'entrainent en forêts, riverains de forêts, etc. On ne dispose pas de médicament spécifique une fois la maladie déclarée.
L'encéphalite japonaise (EJ, VEJ, encéphalite japonaise B, arbovirus B)
Elle est réputée transmise par des moustiques vecteur. C'est un virus à ARN (simple brin de polarité positive, enveloppé, 40-50 nm de diamètre) de la famille des Flaviviridae (autrefois nommés Togaviridae) ; membre prototype du complexe antigénique de l'encéphalite japonaise qui englobe aussi le virus de l'encéphalite de Saint-Louis, le virus de l'encéphalite de Murray Valley et le West Nile virus.Le virus est inactivé par de nombreux désinfectants, par la chaleur; réduction de 50 % après 10 minutes à 50°C, inactivation complète après 30 min à 56°C; les UV et les rayons gamma. La période d'incubation varie de 5 à 15 jours, pour une dose infectieuse qui n’est pas connue.
Les symptômes : De type inflammatoire, ils concernent diverses parties du tissus nerveux (cerveau, moelle épinière et méninges).
Les cas bénins passent inaperçus ou ne sont caractérisés que par quelques fièvres, frissons et maux de tête. Les cas graves (encéphalite aiguë) sont caractérisées de violents et soudains maux de tête, une fièvre élevée, des frissons, nausées et vomissements, suivis d'une raideur de la nuque, de photophobie et de signes d’atteinte neurologique (stupeur, désorientation, coma, tremblements, convulsions chez les enfants et paralysie des membres supérieurs). La maladie est généralement plus grave chez le nourrisson et le vieillard, avec un taux de létalité de 5à 40 % Dans 45 à 70 % des cas graves, des séquelles neuropsychiatriques persisteront (syndromes parkinsoniens, troubles convulsifs, paralysie, troubles mentaux) Zone d’endémie : îles de l'ouest du Pacifique, du Japon aux Philippines, et régions de l'Asie, de la Corée, de l'Indonésie, de la Chine et de l'Inde; La maladie est saisonnière en zone tempérées, avec un pic en été et au début de l'automne et un développement presque localisé dans les régions et aux époques où les moustiques sont abondant et la température élevée. Le virus affecte l’Homme, divers animaux à sang chaud (porcs, bétail, chevaux, chauve-souris, oiseaux), mais aussi à sang froid (reptiles) par piqûre de moustiques infectieux (Culex spp. et Aedes spp) (et peut-être par d’autre vecteurs tels que les tiques ?), le moustiques infecté restant infectieux à vie, et l’oiseau de 2 à 5 jours; Les porcs et les oiseaux sont suspectés d’être les principaux réservoirs, mais d’autres espèces dont les moustiques pourraient peut-être constituer d’autres réservoirs. Le virus peut survivre l'hiver dans les œufs de moustiques. Moustiques, réputés vecteurs importants: -Culex tritaeniorhynchus (vecteur majeur principal ?) -Culex vishnui complexe - Culex gelidus (sous les tropiques) -Culex fuscocephalus - Culex annulus On ne dispose pas de médicaments pour cette maladie, mais un vaccin existe.Carte OMS de la zone d'endémie
Articles connexes
Liens externes
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