- André Bollier
-
André Bollier Surnom Vélin
(Lefranc - Carton - Alpha)Naissance 30 mai 1920
à Saint-Maur-des-fossés, FranceDécès 17 juin 1944 (à 24 ans)
à Lyon, FranceOrigine française Allégeance France Conflits Seconde Guerre mondiale Distinctions Compagnon de la Libération
Médaille de la Résistance
Légion d'Honneur
Croix de guerre 1939-1945modifier André Bollier, né le 30 mai 1920 et mort le 17 juin 1944 (à 24 ans), est un résistant français.
Sommaire
Biographie
Il intègre l'École polytechnique en 1938. Mobilisé en septembre 1939, il participe aux combats en 1940, ce qui lui vaut d'être grièvement blessé en Alsace, le 21 juin 1940. Fait prisonnier par les troupes allemandes, il est libéré suite à la gravité de ses blessures et retourne comme étudiant à l'École polytechnique.
Résistance
Au printemps 1941, il entre dans la Résistance grâce à son camarade de promotion à Polytechnique, Jean-Guy Bernard. Il s'occupe d'abord de la distribution du journal clandestin Les Petites Ailes de France, puis, aidé par l'imprimerie Martinet, se consacre à la fabrication du journal Combat, tâche singulièrement périlleuse car c'est une de celles qui attirent le plus facilement l'attention des services de répression, comme la Gestapo ou la police française.
André Bollier invente un procédé de photogravures qui permet de composer le journal à Lyon et de l'imprimer dans plusieurs endroits. Il développe un réseau qui compte jusqu'à quatorze imprimeries. Pour augmenter encore le tirage, il change la machine lyonnaise en novembre 1942, puis en avril 1943, et choisit à ces deux occasions un appareil plus puissant que le précédent. Pour acheter de grosses quantités de papier sans être repéré, il crée le Bureau de recherches géodésiques et géophysiques, ainsi qu'une entreprise, qui n'ont en réalité aucune activité. Ce labeur inlassable permet à l'équipe dirigée par André Bollier d'imprimer, au début de 1944, un million et demi d'exemplaires de Combat et de tracts clandestins, qui sont diffusés dans l'ancienne zone non occupée.
Le 19 mars 1944, la Gestapo finit par l'arrêter. Il est torturé et condamné à mort, mais parvient à s'évader le 2 mai 1944. Tenant à continuer le combat, André Bollier reprend sa place dans l'atelier clandestin d'imprimerie. Un mois plus tard, la Gestapo assiège l'atelier, épaulée par la milice française. André Bollier et tous les membres de son équipe, à l'exception de Lucienne Guzennec, sont tués. Lui-même se suicide pour ne pas tomber une nouvelle fois vivant aux mains de l'ennemi et ses auxiliaires.
Hommages posthumes
- Un décret du 20 janvier 1946 a fait d'André Bollier un Compagnon de la Libération, à titre posthume.
- Une rue de Lyon, longeant l'École normale supérieure lettres et sciences humaines, porte son nom.
- Une rue à Saint-Maur-des-fossés, sa ville natale, porte aussi son nom.
Inhumation
André Bollier est inhumé[1] à la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne (précisément dans le carré A[2], rang 11, tombe numéro 8). Son corps a préalablement été exhumé[3] du Cimetière de la Guillotière pour être transféré à Villeurbanne.
Références
- (fr) André Bollier sur www.ordredelaliberation.fr. Consulté le 15 avril 2011.
- André Bollier sur www.memorial-genweb.org. Consulté le 15 avril 2011.
- (fr)Philippe Landru, « Lyon (69) : cimetière de la Guillotière » sur www.landrucimetieres.fr, 18 janvier 2009. Consulté le 15 avril 2011.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1920
- Décès en 1944
- Compagnon de la Libération
- Résistant français
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Histoire de la presse écrite
- Naissance à Saint-Maur-des-Fossés
- Résistant à Lyon
- Suicide par moyen indéterminé
- Personne torturée
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
Wikimedia Foundation. 2010.