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Marie-Noëlle Lienemann
Marie-Noëlle Lienemann est une femme politique du Parti socialiste née le 12 juillet 1951 à Belfort. Elle est élue députée européenne en juin 2004. Ancienne élève de l'École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique (Normale Sup' Cachan ou École Normale Supérieure de Cachan depuis 1985), promotion 1972, section chimie, c'est une spécialiste des questions environnementales et de logement. Elle a été élue sur la liste de rassemblement de la gauche aux élections municipales de 2008 à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), dont elle devient la première adjointe au maire Gérard Dalongeville, actuellement emprisonné,mais a décidé depuis la révélation des affaires de ne plus participer du tout à la vie municipale de la commune en démissionant. Elle est en outre conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Parcours politique
Elle adhère au Parti socialiste en 1971, où elle est proche du CERES, et devient en 1973, secrétaire nationale des Étudiants socialistes. En 1974, elle rejoint la sensibilité de Michel Rocard. Elle devient très jeune, maire-adjoint de Massy (91) en 1979 et l'année suivante, conseillère générale de l'Essonne. En 1981, elle ne soutient pas la candidature interne de François Mitterrand. Elle quitte le courant rocardien en 1983. Au moment où la Première Gauche se retrouve face à des difficultés que la Deuxième avait prévues, refuse la théorie de la « parenthèse » et condamne la dérive gestionnaire du Parti socialiste.
Avec Alain Richard et Jean-Pierre Worms, elle dépose une motion au Congrès de Bourg-en-Bresse « Du bon usage de la rigueur », qui recueille 5% des voix et crée le courant AGIRS (A Gauche pour l'Initiative, la Responsabilité et la Solidarité). Elle devient député européen en 1984, puis est élue députée de l'Essonne en 1988. Elle devient Maire d'Athis-Mons (91) en 1989.
Au congrès de Rennes en 1990, sa motion SESAME (Sensibilité européenne socialiste autogestionnaire mondialiste écologiste) n'obtient qu'1% des voix mais rencontre un incontestable succès d'estime. SESAME pour survivre tout en gardant son autonomie se rallie à Laurent Fabius, mais on remarque surtout les convergences avec la Gauche socialiste de Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon. La même année, elle fait partie des rares parlementaires à s'élever contre la guerre du Golfe et publie La Fracture chez Gallimard. En 1992, elle est nommée ministre délégué au logement et au cadre de vie dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. Elle sort un livre contre la technocratie et en faveur d'une sixième République Les cannibales de l'État aux éditions Ramsay. En 1996, elle publie Madame le Maire toujours chez Ramsay, tirant la sonnette d'alarme sur la situation des banlieues. Elle redevient députée européenne en 1997, puis intègre le gouvernement de Lionel Jospin dans sa dernière année. En tant que secrétaire d'état au logement de mars 2001 à avril 2002, on lui doit une relance de la lutte contre l'habitat indigne et le vote final de la loi SRU.
Après l'échec du 21 avril, elle critique sévèrement l'action de Lionel Jospin dans un livre Ma part d'inventaire édition Ramsay. Elle quitte l'Essonne pour le Pas-de-Calais et Béthune. Lors de la scission de la Gauche socialiste, elle fait le choix de rejoindre la majorité nationale autour de François Hollande pour le congrès du Mans.
En 2004, elle est réélue député européen pour la circonscription nord. Elle est aussi depuis cette date, vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais, chargée de la formation professionnelle.
Au moment de la dislocation de la Gauche socialiste, elle rejoint la majorité du parti conduite par François Hollande pour le Congrès de Dijon. Elle défend cependant le non au referendum interne du PS sur la Constitution européenne et fait partie des fondateurs de l'association "Ambition Europe" avec P Quiles, Anndré Laigniel, Manuel Valls, JP Balligand. Marginalisée, elle relance un club, «La République en Mouvement» et édite en juillet 2005 Non et après chez JC Gawsewitch. Au congrès du Mans du Parti socialiste, elle fait partie des premiers signataires de la Motion 2 derrière Laurent Fabius, avec JL Melenchon, A Vidalies, A Laignel. Cette motion remporte 20% des voix. Elle le soutient à la candidature pour l'investiture socialiste à la présidentielle 2007. Celui-ci obtient 18,66%.
Toujours très investie dans les questions de logement, elle préside depuis 2003 la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM. Elle a publié en septembre 2005 un ouvrage Le Scandale du logement chez JC Gawsewitch. Elle anime un club "l'Urbanité républicaine". Début 2009, elle échoue de peu pour la présidence de l'Union HLM, qui revient à Thierry Repentin.
En juin 2007, après la défaite de Ségolène Royal à l’élection présidentielle, elle signe un appel à rénover la gauche (Gauche Avenir), avec d'autres personnalités du PS et du PC (Paul Quilès, Jean-Claude Gayssot, Francis Wurtz...). Très critique sur la campagne de la candidate socialiste à la présidentielle 2007, elle édite un livre Au revoir, Royal.
Le 19 novembre 2007, Marie-Noëlle Lienemann a été élue à l'unanimité par le conseil fédéral de la fédération socialiste du Pas de Calais pour diriger la liste socialiste, victorieuse, aux élections municipales de 2008 à Hénin-Beaumont. Nommée première adjointe par Gérard Dalongeville, elle refuse de voter le budget 2009 qu'elle juge insincère. Le maire la déchoit de sa délégation, mais ce dernier est peu après mis en examen puis incarcéré pour détournements financiers[1]. Elle démissionne quand les affaires de corruption du maire sont révélées.
Elle signe en septembre 2008 la motion présentée par Benoît Hamon : "Un monde d'avance: reconstruire l'espoir à gauche". Bien que membre de la majorité nationale du PS, elle n'est pas reconduite sur les listes des élections européennes de 2009.
Mandats locaux
- conseillère générale de l'Essonne de 1979 à 1988.
- adjointe au maire de Massy de 1977 à 1989.
- maire d'Athis-Mons de 1989 à 2001. Réélue en 2001, elle devient première adjointe, puis elle démissionne du Conseil municipal l'année suivante car nommée Secrétaire d'État au logement par Lionel Jospin.
- conseillère régionale, vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais chargée de la formation professionnelle depuis avril 2004.
- première adjointe au maire d'Hénin-Beaumont du 23 mars 2008 au 6 avril 2009, date à laquelle le Conseil municipal décide de ne pas la maintenir dans ses fonctions. Elle démissionne de son poste de conseillère municipale suite aux affaires à Hénin-Beaumont impliquant le maire d'alors, Gérard Dalongeville.
Mandats nationaux
- Députée de l'Essonne du 12 juin 1988 au 1er avril 1993[2]
- Ministre déléguée au logement d’avril 1992 à avril 1993 dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy
- Secrétaire d'État au logement de mars 2001 à avril 2002 dans le gouvernement de Lionel Jospin
Mandats européens
- député européen de 1984 à 1988
- à la faveur d'une démission, elle retrouve un siège de député européen en 1997
- élue député européen en 1999, puis élue vice-présidente du Parlement européen, elle quitte sa fonction en 2001 pour rejoindre le gouvernement de Lionel Jospin
- réélue député européen en juin 2004.
Fonction Politique
- 1973 : Marie-Noëlle Lienemann devient secrétaire nationale des Étudiants Socialistes et à ce titre siège au Comité Directeur du PS. Elle y côtoie les acteurs d'Epinay et voit éclore les nouveaux leaders socialistes.
- 1974 Marie-Noëlle Lienemann quitte le CERES et devient rocardienne, dans cette sensibilité qu’elle travaille particulièrement avec Charles Josselin, Gilles Martinet… qui étaient déjà au PS avant l’arrivée de Michel Rocard.
- 2002 à 2004 : Secrétaire nationale du PS chargée des entreprises
- Membre du comité directeur du PS (1974). Membre du bureau national du PS (1981). Secrétaire nationale du PS chargée de l'environnement (1984). Membre du bureau national et secrétaire nationale du PS chargée des entreprises
Bibliographie
- Réussir à gauche, en collaboration avec Alain Richard et JP Worms, éditions Syros, 1983
- La Fracture, éditions Gallimard, 1991
- Les Cannibales de l'État, éditions Ramsay, 1993
- Lettre ouverte au futur président de la République, éditions Ramsay, 1994
- Madame le maire, éditions Ramsay, 1996
- Une semaine dans la vie d'Attika, en collaboration avec JL Mélenchon, J Dray, H Désir, G Filoche, éditions Ramsay, 2001
- Ma part d'inventaire, éditions Ramsay, 2002.
- La route est droite, la pente est raide, éditions Jean-Claude Gawsewitch, 2003
- Non et après, éditions Jean-Claude Gawsewitch, 2005
- Le Scandale du logement, éditions Jean-Claude Gawsewitch, 2005.
- L'Air du Temps… Ou le Temps de la Gauche, éditions Pharos, 2006.
- Au revoir Royal, avec Philippe Cohen, éditions Perrin, 2007.
Références
- ↑ Hénin-Beaumont: le maire incarcéré, 9 avril 2009, Le Figaro. Consulté le 10 avril 2009
- ↑ Assemblée nationale - Base de données historique sur les anciens députés
Lien externe
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