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Lexique : termes spécialisés en interprétation français/LSQ
Série d'articles sur l'interprétation en langue des signesArticle principal : Interprétation français/langue des signes québécoise
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- Lexique : termes spécialisés en interprétation français/LSQ
- Synonymes concernant les interprètes en langue des signes
- Interprétation français/langue des signes québécoise : contexte de travail
- Interprétation d'expressions en langue des signes québécoise
- Interprétation de verbes figurés du français à la LSQ
Lexique des termes spécialisés dans le milieu de l'interprétation en langue des signes
L'interprétation français/langue des signes québécoise est une profession méconnue. Les termes spécialisés relatifs à cette profession concernent ces différents domaines de savoir : la linguistique, la surdité ou l'interprétation/traduction. Notons que plusieurs expressions sont employées pour désigner l'interprète dans le milieu de la surdité (voir cette page)
- CODA : Cet acronyme signifie Child Of Deaf Adult (on voit parfois KODA : Kids of deaf adult). On désigne ainsi les enfants entendants ayant des parents sourds. Les "CODA" ont une réalité bien particulière. Nés de parents sourds, ils sont imprégnés d'une culture minoritaire qui entre parfois en contradiction avec le monde des entendants dont ils font partie néanmoins. Très tôt, leur situation familiale les amène à avoir des responsabilités que les autres enfants n'ont pas généralement. Leur connaissance approfondie du monde de la surdité les amène à jouer un rôle important au sein de la communauté. Souvent, ils deviennent interprètes et naturellement, les sourds auront davantage confiance en eux comparativement aux interprètes n'ayant pas d'attache familiale avec des sourds. Plusieurs recherches se penchent sur la situation des enfants entendants nés de parents sourds. Leur expérience est suffisamment particulière pour qu'eux-mêmes ressentent le désir de se regrouper au sein d'une association.
- Décalage : le décalage est le laps de temps entre l'émission du message source et le début de l'interprétation. L'interprète doit comprendre le message pour pouvoir l'interpréter. Ainsi, il ne fait pas que réagir aux mots pour le transcoder mais il attend d'avoir saisi une partie signifiante du message, au minimum un concept. C'est le sens et non les mots qui est transmis. C'est pour cette raison qu'il est hasardeux de demander à l'interprète comment il a traduit tel mot, parce que bien souvent le mot en question n'est pas essentiel pour transmettre un message équivalent dans l'autre langue. Par exemple, on n'utilise pas le mot chien dans la traduction française de l'expression It's raining cats and dogs.
- Dactylologie (épellation digitale ou épellation manuelle) : chaque lettre de l'alphabet est représentée par une position différente de la main. L'épellation digitale permet de transmettre une lettre ou des mots comme si on écrivait dans l'espace. On utilise la dactylologie pour transmettre des noms propres, des chiffres ou encore des termes techniques qui n'ont pas encore d'équivalent dans la langue des signes, par exemple. Il existe différents systèmes dactylologiques ; certains utilisent les deux mains. Vous pouvez voir l'alphabet manuel de la LSQ à cette page.
- Français sourd: expression utilisée pour désigner la production écrite en français des personnes sourdes. Des chercheurs ont observés que les sourds ont de grandes difficultés en français écrit et que ces difficultés sont sensiblement les mêmes chez tous les sourds, quel que soit leur(s) mode(s) de communication et quel que soit leur niveau scolaire.
- Le bilinguisme sourd est caractérisé par 1) la différence de modalité entre les deux langues impliquées, et 2) par le manque d’accès direct à la modalité de la langue orale. Le bilinguisme sourd est donc, par définition, un bilinguisme bimodal (modalités visuo-gestuelle et orale) (Vonen, 1996. Tiré de Dubuisson et Rancourt, 1999, «Le bilinguisme sourd», conférence présentée à l'Institut Raymond-Dewar).
- Interprétation : Activité professionnelle qui consiste à réexprimer fidèlement ce qui est dit en une langue dans une autre en tenant compte des personnes qui reçoivent le message.
- Interprète : L'interprète est un professionnel qui réexprime un message d'une langue source à une langue cible, tout en restant fidèle au contenu du message. En toutes circonstances, il a besoin, en sus de ses connaissances générales, d'une préparation spécifique à la situation d'interprétation, qui variera selon le domaine. Les interprètes professionnels sont soumis à un code de déontologie qu'ils doivent respecter. Les interprètes en langue des signes sont souvent appelés interprètes gestuels en opposition à interprète oral (translitérateur) et interprète en langues vocales ou en langues orales (cette dernière expression est moins juste mais souvent utilisée, remarquez qu'on ajoute souvent anglais-français pour spécifier...). Il existe aussi des interprètes entre deux langues de signes, ce sont presque invariablement des interprètes Sourds.
- Interprétariat : Toutes activités reliées à l'organisation des services d'interprétation lors d'échanges inter-linguistiques. Font de l'interprétariat les interprètes de liaison ou d'affaires, les guides-interprètes, les secrétaires polyglottes, etc.
- Interprète relais : Personne intermédiaire entre l'interprète et le destinataire. Il s'agit donc d'une situation où deux interprètes sont requis: l'interprète principal qui transmet le message du destinateur et l'interprète relais.
- L'interprète relais retransmet le message de l'interprète principal en offrant une version qui correspond aux capacités de compréhension du client destinataire. Il s'agit ici de reformulation dans la même langue, ce qui est plus près de la translittération que de l'interprétation... Par exemple, un interprète entre une langue vocale et une langue des signes, donc un entendant, peut devoir recourir aux services d'un interprète sourd qui fera le relais afin de faciliter la communication. Ça peut être nécessaire si le client sourd vient d'une région où on utilise une variante de la LSQ méconnue dans les grands centres ou si la personne sourde s'exprime d'une façon trop idiosyncrasique. L'interprète relais peut être utilisé dans un certain nombre de situations, allant d'une rencontre individuelle à une conférence.
- Interprète miroir : Personne qui retransmet le message de l'interprète principal à une partie de l'assistance. C'est parfois nécessaire lorsque les dispositions de la salle empêchent de bien voir l'interprète sur l'estrade (obstacles visuels ou trop grande distance). Malgré l'usage qu'on a de cette expression, il ne s'agit pas à proprement parler d'interprétation car il n'y a pas passage d'une langue source à une langue cible.
- Interprète de liaison : Personne qui transmet les échanges d'une langue à une autre lors d'une conversation entre personnes qui ne partagent pas la même langue.
- Interprète de conférence : Personne qui transmet le discours d'un orateur dans une autre langue pour une partie de l'assistance.
- Interprète escorte : (surtout dans des situations informelles) Personne qui s'attache à interpréter les échanges d'une personne spécifique au fil des interactions qui se créent dans une situation donnée.
- Interprétation consécutive : L'interprète traduit à intervalle régulier les paroles de l'orateur. Il y a alternance entre le message original et son interprétation. Certains auteurs utilisent les termes "interprétation semi-consécutive" lorsque l'interprète traduit des segments du message sans que celui-ci ne soit complètement terminé. L'interprétation consécutive entraîne une prolongation du temps nécessaire à la transmission du message.
- Interprétation simultanée: (parfois appelée traduction simultanée) L'interprète transmet le message interprété au même moment que l'orateur. Les auditeurs utilisent des casques d'écoute pour entendre l'interprétation. Les interprètes en langue des signes travaillent généralement en simultané, car on peut transmettre le message dans le mode visuo-gestuelle sans interférer sur le discours initial et sans requérir à des moyens technologiques complexes.
- Interprétation chuchotée : au fur et à mesure, l'interprète chuchote la traduction à une petite partie de l'audience. Il s'agit d'une interprétation simultanée sans support technique.
- Interprétation à vue : Situation d'interprétation où un interprète fait la lecture d'un texte écrit dans une langue source en transmettant son contenu dans une langue cible. Il n'y a pas d'orateur. C'est souvent le cas dans le domaine judiciaire où l'interprète traduit oralement des documents soumis à la cour.
- Interprétation tactile : consiste à transmettre un message émis en langue orale vers une langue signée pour une personne sourde-aveugle. Au lieu de percevoir le message visuellement, la personne sourde-aveugle le reçoit de façon tactile kinesthésique, en passant ses mains sur celles de l'interprète. L'interprétation tactile comprend plusieurs particularités dont la plus évidente est celle de devoir partager un espace très restreint avec la personne qui reçoit le message en langue des signes. Comme pour la clientèle sourde et malentendante, il existe différents besoins en termes de modes de communication et certaines personnes demanderont une interprétation en LSQ, tandis que d'autres préféreront un pidgin plus ou moins similaire au français. La personne sourde-aveugle peut recevoir le message d'une seule main, l'interprète se place alors à ses côtés mais le plus souvent, la personne sourde-aveugle utilise ses deux mains qu'elle place sur celles de l'interprète assis(e) devant, à portée de main. Il arrive également que la personne sourde-aveugle ait des restes visuels et l'interprète se place dans le champ visuel accessible, sans contact des mains. Comme on le voit, l'interprète tactile doit connaître les particularités de la clientèle sourde-aveugle et transmettre non seulement les informations sonores mais encore visuelles. Notez que l'épellation manuelle doit être légèrement modifiée pour être mieux perçue par le toucher. Visitez nos pointeurs vers la dactylologie pour en savoir davantage.
- Interprète oral(e) : Terme courant pour désigner la translitération dans le milieu de l'interprétation auprès des malentendants. Personne qui facilite la communication entre les malentendants (ou les sourds oralistes) et les entendants. L'interprète oral reformule de façon inaudible le message source en accentuant l'articulation afin de permettre au destinataire sourd ou malentendant de lire sur les lèvres ce processus s'apparente à la translittération. On demande parfois aux interprètes de retransmettre vocalement les messages exprimés par les personnes sourdes oralistes ou malentendantes. La tâche de l'interprète oral peut paraître facile, mais ce n'est pas le cas. Il ne s'agit pas seulement de répéter bêtement des mots. En effet, l'interprète oral compétent analyse les termes et détectent ceux dont la lecture labiale est compromise. À ce moment, il modifie le message au niveau lexical ou syntaxique tout en préservant le sens. Ce travail nécessite énormément de concentration et de connaissances préalables (notamment sur la phonétique articulatoire). Comme les interprètes en langue des signes, les interprètes oraux doivent suivre une formation spécialisée et sont soumis aux mêmes règles déontologiques que interprètes en langue des signes.
- Français signé : système gestuel qui représente la langue française codée en signes (considéré surtout comme une méthode pédagogique pour l'enseignement du français). Les mots du français sont repris dans le même ordre en ajoutant des signes qui les représentent.
- Langage visuel : Expression qui tente de rendre compte de la dualité des services offerts aux personnes sourdes oralistes et gestuelles. En partant de la prémisse que les services aux personnes sourdes et malentendantes sont nécessairement en lien avec un mode de communication visuel, on généralise de façon à englober tout ce qui peut avoir rapport aux signes ou à des codes gestuels. Le code de déontologie de l'AQIFLV va même jusqu'à inclure tout autre support visuel pouvant aider le client. (!!!). À croire que c'est en fait n'importe quoi... Cette expression est loin de faire l'unanimité et tend à disparaître dans la pratique; on ne voit plus guère d'interprète en langage visuel, si ce n'est que dans les titres d'associations. Le terme langage est inapproprié et depuis les années 60, on sait que les langues de signes sont des langues à part entière, distinctes aux niveaux phonologique, morphologique, syntaxique, etc.
- Langue des signes québécoise (LSQ) : langue à part entière ayant sa propre structure différente du français ou de l'anglais.Au Québec, la LSQ est utilisée par les Sourds vivant en milieu francophone tandis que les Sourds vivant en milieu anglophone (au Québec mais aussi au Canada anglais et aux États-Unis) utilisent l'American Sign Language (ASL).
- Langue vs langage : Il y a une distinction importante entre les termes "langue" et "langage". Cependant, de nombreuses personnes utilisent ceux-ci de façon fautive. En effet, il se trouve des gens qui parlent de "langage des signes ou langage des sourds" alors qu'il s'agit d'une langue. On ne dit pas non plus langue des sourds mais langue des signes. Conformément au livre de Dubuisson et Nadeau (Études sur la langue des signes québécoise, p.216), il faut retenir que la langage est : " Faculté biologique qui permet aux êtres humains d'apprendre une langue." tandis que la langue est un "Système spécifique de communication qui a les propriétés du langage humain, par exemple le français, la LSQ, l'ASL, l'anglais, le russe, etc."
- Langue source / langue cible : Expressions qui désignent les langues de travail chez l'interprète (ou le traducteur). On dit aussi langue de départ et langue d'arrivée. La langue source est la langue du destinateur, celle qui sera interprétée. La langue cible est la langue du destinataire, celle qu'utilisera l'interprète pour exprimer son message. Les interprètes ne font pas nécessairement le va et vient entre les langues de travail. Généralement, les interprètes utilisent leur langue maternelle comme langue d'arrivée parce qu'ils en maîtrisent toutes les nuances et peuvent exercer un meilleur contrôle sur le processus d'interprétation. On dit d'une langue maternelle ou de toutes langues maîtrisées parfaitement qu'elle est la langue A de l'interprète. La tradition veut que la langue source soit nommée en premier lorsqu'on parle des langues de travail. Ainsi, un interprète allemand-hongrois transmet en hongrois un discours allemand.
- Langue A - B - C : Les interprètes sont tous et toutes bilingues à certains degrés, c'est évident. Cependant, le bilinguisme ne signifie pas que les compétences langagières sont égales pour chaque langue connue. On distingue le degré de maîtrise d'une langue en les identifiant avec les lettres A, B ou C :
A = LANGUE MATERNELLE, ou principale langue active, lorsqu'elle est rigoureusement équivalente à une langue maternelle.
B = AUTRES LANGUES ACTIVES qui, sans être des langues maternelles, permettent de se faire comprendre parfaitement.
C = LANGUES PASSIVES vers lesquelles les membres n'interprètent généralement pas, mais dont ils ont une compréhension totale et qu'ils interprètent dans leurs langues actives .
- Lecture labiale: Décodage de la langue parlée d'après le mouvement des lèvres. La lecture labiale n'est pas facile à maîtriser et nécessite un entraînement long et ardu. Les sons de la langue française ne sont pas tous visibles sur les lèvres. Par exemple, le R se produit dans le fond de la gorge et n'apparaît pas sur les lèvres. De plus, certains phonèmes sont identiques sur les lèvres et par conséquent difficiles à différencier; c'est le cas des P, B et M (par exemple, il y a peu de différences sur les lèvres entre les mots papa et maman ou bien entre bateau et manteau ). La lecture labiale ne consiste pas seulement à décoder le mouvement des lèvres : la personne observe tout le visage et prend aussi en compte l'expression faciale et le mouvement général du haut du corps, le contexte de la communication et le sujet de la discussion.
- Oraliste / gestuel : Les expressions sourd oraliste / sourd gestuel identifient le mode de communication privilégié par la personne sourde. Les sourds oralistes préfèrent communiquer avec leur entourage en utilisant le français (lorsqu'il s'agit d'un milieu francophone) qu'ils lisent sur les lèvres de leurs interlocuteurs. En général, les sourds oralistes utilisent leur propre voix. Les sourds gestuels s'expriment de préférence en langue des signes québécoise, ils peuvent, bien sûr, utiliser leur voix aussi. Il est courant de constater que les sourds oralistes ont un résidu auditif et qu'ils entendent jusqu'à un certain point. Les sourds gestuels ont souvent une surdité profonde ou préfèrent ne pas utiliser de prothèse auditive. Ce n'est toutefois pas toujours le cas. Au-delà des modes de communication, les sourds oralistes et gestuels ont des types de rapport différents avec la communauté entendante. En effet, les sourds oralistes partagent pour une grande part la culture de la société dominante tout en ayant des besoins particuliers (service de translittération, mouvements associatifs, publications, groupe de pression, etc.). Les sourds gestuels font partie d'une communauté minoritaire et partagent des traits culturels spécifiques dont l'expression la plus frappante est l'utilisation d'une langue qui leur est propre. Dans ce cas, on parle de culture sourde et on utilise le terme Sourd avec la majuscule. (Se référer au texte de Nathalie Lachance - référence - pour en savoir davantage sur la culture sourde). Les dénominations interprète orale et interprète gestuel sont calquées sur les modes de communication des personnes sourdes. Cependant, aucune de ces expressions n'est juste. Le translittérateur pour sourds ou malentendants n'est pas à strictement parler un interprète tandis que l'interprète français-LSQ ne travaille pas en ayant recours à des gestes mais sur des signes.
- Signes méthodiques : Terme employé par l'abbé de l'Épée dans le système de signes qu'il avait inventé pour enseigner le français aux enfants sourds. Il s'agit d'une ancienne version du français signé.
- Signes tactiles :Signes produits dans les mains. Ce sont les signes que l'on utilise pour communiquer avec des personnes sourdes-aveugles. Ces signes proviennent d'une langue des signes propre à une communauté sourde, la LSQ par exemple. Les signes tactiles peuvent être modifiés par rapport à la "forme de citation" dans la langue des signes, c'est-à-dire le signe neutre de la langue des signes. Ainsi, le signe produit pour une personne sourde-aveugle peut être modifié pour aider sa "lisibilité" dans les mains. Ainsi, on pourrait changer l'orientation d'un signe pour offrir une plus grande surface de contacte avec les mains de l'interlocuteur. Les signes tactiles ne forment pas un système ou un code en soi. Pour communiquer avec une personne sourde-aveugle - c'est le problème qui se pose aux interprètes tactiles , par exemple - il faut s'adapter à ses besoins de communication et utiliser la langue de son choix tout en rendant les signes utilisés plus accessibles pour la personne. Il n'existe pas de langue des signes tactiles ou de langue spécifique utilisée par les sourds-aveugles.
- Sourd : Lorsqu'on parle de sourds avec une minuscule, c'est dire que les sourds ne sont considérés que comme des personnes handicapées, on ne leur reconnaît qu'une différence physiologique, un manque face aux personnes qui entendent. Pourtant, un bon nombre de personnes sourdes forment une communauté, une minorité linguistique et culturelle, possédant une langue, au Québec c'est surtout la langue des signes québécoise (L.S.Q.), une technologie spécifique (avertisseurs lumineux de sonnerie de téléphone, de sonnette, d'alarme, etc.), des regroupements de personnes sourdes (associations, clubs, etc.), un art sourd (sculpture, théâtre, cinéma, mime, etc.). Lorsqu'on fait référence à l'identité sociale et culturelle, on utilise le terme Sourd avec la majuscule.
- Symbole de la surdité : La surdité est représentée par une oreille barrée. Ce symbole, adopté par la majorité des pays, ne fait pourtant pas l'unanimité, car il met l'emphase sur la perte auditive et le "manque".
- Transcodage : Opération qui consiste à transposer un mot d'une langue dans une autre en établissant des correspondances. Ne pas confondre avec la translittération. (on utilise aussi l'expression "faire du mot-à-mot"). Lorsqu'il fait un transcodage, l'interprète se contente de réagir au stimulus du mot de la langue de départ sans chercher à transmettre toutes les nuances sémantiques. Par exemple, si on interprète l'expression le père de la nation on pourrait dire le fondateur dans la langue cible mais on garderait des mots équivalents en transcodant. Il est parfois nécessaire de faire du mot-à-mot en interprétation. C'est le cas pour l'interprétation de titres, de noms propres, de dates, etc.
Références
La version originale de cet article a été rédigée et publiée dans le site sur l'interprétation en langue des signes québécoise (désormais fermé) par Danielle-Claude Bélanger, travaillant au cégep du Vieux Montréal (Québec) et chargée de cours au Département de linguistique et de didactique des langue à l'UQAM.
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