- Les moissons du ciel
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Les Moissons du ciel
Les Moissons du ciel Titre original Days of Heaven Réalisation Terrence Malick Acteurs principaux Richard Gere
Brooke Adams
Sam Shepard
Linda ManzScénario Terrence Malick Musique Ennio Morricone Photographie Néstor Almendros
Haskell WexlerProduction Bert Schneider
Harold SchneiderSociété de distribution Paramount Pictures Durée 95 min Sortie 13 septembre 1978 Langue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis Les Moissons du Ciel (Days of Heaven) est le second film de Terrence Malick, sorti en 1978.
Sommaire
Synopsis
En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons au Texas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable. Mais Abby finit par tomber amoureuse du fermier, ce qui déjoue les plans de Bill...Ce film est une oeuvre poétique, métaphore du paradis perdu où s'entremêlent les passions et la nature humaine.
Production et Tournage
Le producteur Bert Schneider réussit à obtenir les fonds nécessaires auprès de la Paramount en s'engageant sur un budget pré-établi : il aurait à payer de sa poche tout dépassement de budget. "C'était le genre d'accord que j'aimais conclure", déclara Schneider par la suite, "car j'obtenais ainsi le 'final cut', et je n'avais pas à demander la permission de qui que ce soit pour engager telle personne au lieu de telle autre".[1]
D'après la directrice de casting Dianne Crittenden, le réalisateur Terrence Malick voulait initialement que John Travolta joue le rôle de Bill, car il avait l'impression que Travolta serait capable d'adopter une attitude "classe ouvrière" appropriée pour le rôle. Travolta aurait refusé le rôle pour un problème de planning, ayant déjà un engagement pour l'émission de télévision Welcome Back, Kotter. Terrence Malick choisit finalement Richard Gere, qui était un fervent admirateur de son premier long-métrage, La balade sauvage (Badlands), et enthousiaste à l'idée de travailler avec Malick.
Le tournage commença à l'automne 1976. Bien que l'action du film soit située au Texas, les plans en extérieur furent tournés dans la province d'Alberta, au Canada. Jack Fish construisit les décors pour les scènes d'extérieur en contreplaqué, y compris la maison du fermier.[2]
Le directeur de la photographie Nestor Almendros était en fait en train de perdre la vue au moment où le tournage débuta, et pour choisir ses cadrages, "il faisait prendre par un de ses assistants des photos au Polaroid de la scène, qu'il examinait ensuite à travers ses épais verres de lunettes".[1] D'après Almendros, Malick voulait "un film très visuel, où l'intrigue serait dévoilée par les images elle-mêmes. Très peu de gens veulent vraiment donner cette priorité-là à l'image. D'habitude le réalisateur donne la priorité aux acteurs et à l'intrigue, mais ici l'intrigue est racontée visuellement".[3] Une bonne partie des plans étaient tournés pendant l'heure bleue, qu'Almendros qualifiait "d'euphémisme, car elle ne dure pas une heure, mais plutôt 25 minutes, dans le meilleur des cas. C'est le moment où le soleil vient juste de se coucher, et alors qu'il ne fait pas encore nuit. Le ciel est lumineux, mais il n'y a pas de soleil à proprement parler. La lumière est très douce, elle a quelque chose de magique. Du coup, notre temps de tournage quotidien était limité à 20 minutes, mais ça s'est révélé payant en termes de rendu à l'écran. Ça donnait aux images un air magique, une beauté romantique."[3] Cette "magie" se retrouve même dans les scènes d'intérieur, pour lesquelles la lumière naturelle était exploitée au mieux. "A cette époque il n'y avait pas d'électricité", disait Almendros. "C'était avant que l'électricité soit inventée (sic) et par conséquent il y avait moins de lumière. Les films d'époque devraient avoir moins de lumière. Dans un film d'époque la lumière devrait venir des fenêtres, car c'est comme ça que les gens vivaient".[3]
Alors que la photographie proprement dite donnait d'excellents résultats, le reste de la production fut difficile dès le début. On raconte que les comédiens et l'équipe technique percevaient Malick comme quelqu'un de froid et distant. Après deux semaines de tournage, Malick était si déçu par les rushes, qu'il décida de "prendre le scénario par un autre bout, dans le style de Tolstoï plutôt que de Dostoievski, de jouer sur des plans larges au lieu d'utiliser la profondeur de champ, et de tourner des kilomètres de pellicule avec l'espoir de résoudre les problèmes dans la salle de montage".[1] Cette nouvelle approche agaça Richard Gere, qui déclara par la suite que Malick était un indécis, qui ne savait pas diriger les acteurs. Il fut déçu par Malick au point de penser sérieusement à quitter le tournage. Le style lent et posé de Malick mit également en colère Schneider. La production prenait du retard, avec des coûts dépassant le budget initial d'environ 800 000$, alors que Schneider avait déjà hypothéqué sa maison pour couvrir les frais supplémentaires.[1]
Fiche technique
- Titre original : Days of Heaven
- Durée : 93 minutes
- Pays : États-Unis
- Réalisation : Terrence Malick
- Scénario : Terrence Malick
- Producteurs : Bert et Harold Schneider
- Directeur de la photographie : Nestor Almendros
- Compositeurs : Doug Kershaw, Leo Kottke, Ennio Morricone
Distribution
- Richard Gere : Bill
- Brooke Adams : Abby
- Sam Shepard : le fermier
- Linda Manz : Linda
- Robert J. Wilke : le contremaître
Autour du film
- Le film a gagné de nombreux prix, dont l'oscar de la meilleure photographie en 1978 et le prix de la mise en scène au festival de Cannes en 1979.
- Les extérieurs du film ont été tournés dans la province d'Alberta au Canada.
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Biskind, Peter : Easy Riders, Raging Bulls: How the Sex, Drugs and Rock 'n' Roll Generation Saved Hollywood, Simon and Schuster, pp. 297-299.
- ↑ Almereyda, Michael : After The Rehearsal: Flirting with Disaster: Discussing Days of Heaven and Dylan classics with Sam Shepard, Village Voice. Consulté le 2006-04-17.
- ↑ a , b et c Glassman, Arnold ; Todd McCarthy, Stuart Samuels : Visions of Light: The Art of Cinematography, Kino International.
Liens externes
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