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Les Amants (Magritte)
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Œuvre non libre
Pour voir une reproduction, suivre ce lienRené Magritte, 1928 huile sur toile 54 × 73 cm Museum of Modern Art Les Amants est un tableau surréaliste de René Magritte, qu'il a peint en 1928. Il représente un couple qui s'embrasse sur les lèvres, mais dont les visages respectifs sont recouverts par un drap. Il est conservé au MOMA de New York dans la collection Richard S. Zeisler[1].
Le tableau est en fait le premier d'un groupe de quatre tableaux similaires, tous peints la même année, sur des toiles de mêmes dimensions, et partageant le même titre suivi de chiffres romains compris entre I et IV pour les différencier. Dans Les Amants II, conservé à la National Gallery of Australia de Canberra[2], les amants ont là encore leur visage dissimulé derrière un tissu ; en revanche ils ne s'embrassent plus mais se tiennent côte à côte. Dans Les Amants III et IV les visages sont découverts, mais le corps de l'homme n'est pas représenté, sa tête flottant en quelque sorte dans les airs[3]. On retrouve aussi ce motif du visage caché sous un voile dans un autre tableau de Magritte, L'Histoire centrale[4].
Parmi les interprétations possibles, ce voile peut signifier qu'ils s'aiment sans se voir ; ou qu'ils se connaissent déjà et n'ont donc pas besoin de se voir pour s'aimer ; ou que se voir n'est pas important pour s'aimer [5]. Ceci pourrait également être inspiré par le fait que le corps de la mère de Magritte, qui s'est suicidée dans les eaux de la Sambre alors qu'il était adolescent, fut retrouvé le visage couvert d'un tel tissu[6].
Le tableau sert de couverture au roman Separate Hours de Jonathan Baumbach en 1990 ; de même pour Les Amants II en 2006, en couverture du roman Mothers and Sons de Colm Tóibín. Il apparaît aussi en 1997 dans un épisode de la série télévisée américaine Profiler, intitulé Learning from the Masters, dans lequel un tueur en série reproduit des tableaux célèbres dans ses scènes de crime, et notamment celui-ci[7]. La pochette de l'EP Lovers le Strange d'Expatriate reproduit la scène en 2005, et celles des albums Casually Dressed & Deep in Conversation de Funeral for a Friend en 2003 et Frances the Mute de The Mars Volta en 2005 s'en inspirent également[8].
Références
- ↑ (en) Le tableau sur le site du Museum of Modern Art.
- ↑ (en) Le tableau, sur le site de la National Gallery of Australia.
- ↑ (en) Lot 87 et lot 88, sur invaluable.com.
- ↑ (fr) Note 71 de René-Marie Jongen, René Magritte ou la pensée imagée de l'invisible, éd. Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles, 1994, 289 p. (ISBN 2-8028-0097-3), p. 99.
- ↑ (fr) § 3.1 : « La doxa contredite » dans José Maria Nadal (Université du Pays basque, Bilbao), « Esthétique de la prédication et de la discursivation chez Magritte », dansNicole Everaert-Desmedt et , Magritte au risque de la sémiotique, éd. Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles, 1999, 277 p. (ISBN 2-8028-0128-7) [présentation en ligne], p. 117–120.
- ↑ (fr) Charlus Palamède, « Le thème du rideau chez l’homme au chapeau melon », sur .v.u.l.g.u.m., 9 février 2003.
- ↑ (en) Virginia Hamilton, sur cinemorgue.com.
- ↑ (en) « The René Magritte Collection », sur rateyourmusic.com.
Voir aussi
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Catégories : Tableau de Magritte | 1928
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