Les Anses-d'Arlet

Les Anses-d'Arlet

14° 29′ 26″ N 61° 04′ 50″ W / 14.4905555556, -61.0805555556

Les Anses-d'Arlet
Vue d'une rue de Les Anses-d'Arlet
Vue d'une rue de Les Anses-d'Arlet
Administration
Pays France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Le Marin
Canton Les Anses-d'Arlet
Code commune 97202
Code postal 97217
Maire
Mandat en cours
Eugène Larcher
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique
Démographie
Population 3 787 hab. (2007)
Densité 146 hab./km²
Géographie
Coordonnées 14° 29′ 26″ Nord
       61° 04′ 50″ Ouest
/ 14.4905555556, -61.0805555556
Altitudes mini. 0 m — maxi. 478 m
Superficie 25,92 km2
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Les Anses d'Arlet est une commune française, située dans le département de la Martinique et la région Martinique. Ses habitants sont appelés les Arlésiens. Petit village de pêcheurs, Les Anses d'Arlet tirent leur nom d'un chef caraïbe nommé Arlet.

Sommaire

Géographie

Anse Dufour

La commune s'étend sur 3 anses principales sur la côte Sud Caraïbe de la Martinique :

  • Grande Anse, au Nord
  • Les Anses d'Arlet, au centre (le bourg)
  • Petite Anse, au Sud

Près de la Grande Anse, se trouvent deux autres petites anses, accessibles par la route menant à Trois Îlets :

  • Anse Dufour
  • Anse Noire

Particularité de ces deux anses : Usuellement, les plages du nord de la Martinique sont de sable noir (volcanique) et celles du sud, de sable blanc. Or pourtant separées par une simple avancée sur la mer, l'une est de sable blanc, l'autre de sable noir (D'où le nom d'Anse Noire)

L'avancée sur la mer propose un plongeoir naturel de 15 mètres appelé "le Point Y".

Toponymie et Histoire

Au début de la colonisation, deux frères Caraïbes, Arlet et Pilote, auraient abandonné leurs biens et leurs terres aux colons du Nord de la Martinique, pour se réfugier dans le Sud, à la suite d’un traité signé entre eux. De ce fait, Arlet s'installa dans la région à laquelle il a donné son nom.

De nouveau, Arlet abandonna ses terres aux Français pour se retirer encore plus au Sud et les Jésuites s’y installèrent en 1665. Ils n’y restèrent pas longtemps et laissèrent leur place aux Capucins. Cette région de l’île se peuplait peu à peu ; les habitants avaient soin des chapelles à l’usage des missionnaires.

La première chapelle fut dédiée à Saint-Antoine de Padoue ; un baptême y fut célébré en 1671 par le Père Simon. En 1673, cette chapelle fut remplacée par une église. De grosses réparations ont été entreprises en 1687 par les soins financiers des « paroissiens » sous forme d’offrandes. Cette église fut détruite durant les années 1762 et 1763 par les Anglais qui incendièrent tout. Il fallut attendre quelques années pour que la population fut à même de reconstruire les maisons et de s’occuper des édifices religieux. L’église fut remise sur pied grâce au concours de Henri Larcher, riche habitant de la région. En témoignage de reconnaissance pour son bienfaiteur, elle fut placée sous le patronage de Saint-Henri.

Jusqu’en 1676, il n’y avait pas de paroisse établie dans cette partie de l’île ; les services religieux étaient faits par des prêtres de passage (Jésuites / Capucins / Dominicains). C’est à partir de cette date qu’un d’entre eux fut chargé des Anses d’Arlet et du Diamant.

Huit ans plus tard, les deux bourgs furent érigés en paroisses séparées mais continuèrent pendant de longues années à avoir un desservant commun qui résidait aux Anses. En vertu d’un décret publié le 12 juin 1837, le gouverneur du moment, Mackau, avec l’approbation du conseil, divisa la Martinique en vingt communes. C’est ainsi que fut créée la commune du Sud qui englobait les Anses d’Arlet (où le maire résidait), le Diamant et Sainte-Luce. Elle était administrée par un maire, trois adjoints et neuf membres du conseil Sainte Luce fut détachée en 1848 et le Diamant en 1862.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Eugène Larcher RDM ...

Monsieur Chénard fut maire des Anses d'Arlet décédé vers les années 1975 ??

Personnalités

Alexandre Fructueux dit Stellio

Alexandre Fructueux, surnommé Stellio en allusion à Stella, étoile en italien, est né en 1885 à l'Anse Dufour dans une famille d'origine modeste. Dès son enfance il s'éprend de la flûte, ensuite il apprend la clarinette en autodidacte et ses progrès fulgurants font de lui un virtuose. L'enfant parti de rien devient un célèbre compositeur (une centaine de morceaux dont beaucoup font partie des grands classiques de la musique traditionnelle antillaise) et clarinettiste à succès (il se produit en Guyane, à Paris, en Europe et au Moyen-Orient).

Pour honorer sa mémoire, une stèle a été érigée dans le quartier de son enfance et le collège de la ville porte, depuis juin 2001, le nom de cet illustre musicien arlésien.

Espélisane Sainte-Rose

Espélisane Jérome Sainte-Rose dite Séssé, est née aux Anses d’Arlet en 1928. Ouvrière agricole et marchande amoureuse du bèlè, elle fonde en 1980 le groupe folklorique « Cocotier », avec Sulermon Priam (danseur, chachayeur et chanteur), Lucien Lamétrie (tambouyé) et de nombreux jeunes dont Annette Agian, Guylaine Lefaivre, Robert Mélinard, Fred et Marie-Madelaine Sorbon. Très sollicité dans les fêtes patronales, ce groupe folklorique se produit un peu partout dans l’île et enregistre deux disques en 1981 et 1984. Chanteuse et danseuse du groupe, Espélisane crée une variante du bèlè dite du « Sud » qui se caractérise par la volupté des gestes effectués par les dames avec leurs jupes et leurs corps. Il se danse en couple (et non en quadrille, propre au « bèlè du nord »), qui entrent en file indienne, guidé par le tambouyé annoncant la montée au tambour. Artiste dans l’âme, Séssé à plusieurs cordes à son arc.

Elle interprète la pièce de théâtre « Parole et silences » de Jean-Claude Duverger en 1994. Elle mourut le 30 avril 1995.

Figure du patrimoine Arlésien, l’Office Municipal Arlésien de la Culture lui rend hommage par le biais de l’atelier « Bèlè li sid » animé par quelques membres du groupe « Cocotier ».

Jacques Lucéa

Aîné d’une famille nombreuse et modeste, de père marin-pêcheur et de mère couturière, l'énarque Damien Jacques LUCEA, naît le 28 septembre 1946, au bourg des Anses d’Arlet.

Élève brillant, il collectionne les prix d’excellence de l’école primaire du bourg jusqu’au prestigieux lycée Schoelcher de Fort de France. Il est déjà un exemple pour sa génération avec laquelle il partage les joies et les difficultés de la Martinique rurale des années cinquante. Son éducation familiale et sa pratique sociale auront déjà permis de forger son caractère, s’articulant sur un trépied fait de sérieux, de simplicité et de serviabilité. Malgré toutes les difficultés matérielles, il gravit « l’échelle social », d’un parcours sans faute en Martinique à l’Institut Henri Vizioz. Maître d’internat au lycée Schoelcher pendant ses études de droit, il a été pour des générations de jeunes, le grand frère studieux et respecté qui pouvait entraîner dans son sillage. Il entamera une carrière dans la fonction publique qui l’amènera de la sous-préfecture à la magistrature du Parquet.

En 1975, il est affecté au ministère de l’Education Nationale où il est chargé des affaires statutaires et indemnités. En 1979, il rejoint la direction du Budget, au ministère des Finances, où il est responsable du bureau des transports. La même année, il parvient à rejoindre la Martinique, en octobre, comme secrétaire général de la Préfecture pour les affaires économiques, il sera chef de la mission régionale.

En 1983, sous-préfet de 1ère classe, il est nommé à Selestat (Alsace), qu’il quittera en 1985 pour le ministère de l’Intérieur. En 1990, il est nommé à Saint-Malo, après un passage dans le Limousin. Administrateur de la Communauté Antillo-Guyanaise, il animera l’une des plus importantes associations de la région parisienne. Il mettra sa maîtrise de la chose publique, à la disposition de l’association métropolitaine des élus d’Outre-Mer (AMEDOM), notamment lors des audiences de la mission Lise-Tamaya ou simplement pour défendre le droit aux congés bonifiés des fonctionnaires originaire de l’Outre-Mer. Passionné par la justice, il avait rejoint le corps de la magistrature et devait occuper à partir du 1er octobre 2000, le poste de substitut de la République à la cour d’appel de Rouen. Il décèdera à Paris 15ème, le 31 mai 2000.

En hommage à cet illustre Arlésien, la municipalité a donné son mon à l’école du bourg et remet chaque année « le prix Jacques Lucéa » à l’élève le plus méritant des écoles primaires et du collège des Anses d’Arlet.

Eugène Larcher

Eugène Larcher naît le 11 février 1868 dans la commune des Anses d’Arlet, dont il deviendra le maire en 1941. De retour de Guyane, où a fondé et la société mutualiste « La Solidarité » de Cayenne, il renouvelle l’opération avec la société mutualiste « Le Peuple » en 1903, qu’il présidera jusqu’en 1947.

Parti chercher fortune comme beaucoup de Martiniquais, il avait appris durant son séjour à l’étranger, les grandes vertus de la solidarité et de la fraternité. Voulant faire partager son savoir et son désir de servir et aider autrui, il réunit autour de lui des hommes de bonne volonté, tels que : Octave Lucéa, Joseph Jean-Joseph, Tertulien Jean-Vincent, Hilarion Isambert Nardi et Louis Désert, pour mener à bien cette œuvre de bienfaisance qu’il a instituée. A sa création, la société « Le Peuple » n’était qu’une tontine, c’est-à-dire qu’elle ne s’intéressait qu’aux funérailles. Elle devient Société Mutualiste vers les années 1950.

Démographie

Évolution démographique
Années 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2007 - -
Population 3 573 3 067 2 811 3 238 3 463 3 749 3 787[1] - -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; à partir de 2006 : population municipale légale.
Source : INSEE [2]

Le nombre total de ménages est de 1105 pour la commune.

Économie

En 1999, le Taux de chômage pour la commune fut de 44 %[3].

Lieux et monuments

église à Les Anses d'Arlet.
  • L'église Saint-Henri des Anses-d'Arlet, en bordure de plage, est connue comme un des plus beaux sites de Martinique, notamment en raison de son alignement exact avec le ponton. Malheureusement cette église a été touchée par l'Ouragan Dean en 2007, elle est actuellement en reconstruction.

Sports

Le volley ball est le sport roi aux Anses-d'Arlet. Depuis plusieurs années, le RC Arlésien et le Rayon de Petite-Anse dominent ce sport en Martinique. Les deux équipes de volley ball de la commune ont de nombreux titres de champion de Martinique à leur actif.

Equipement sportif :

  • Stade municipal des Anses d'Arlet

Clubs sportifs :

  • Anses d'Arlet FC, football
  • RC Arlésien, Volley ball
  • Rayon de Petite-Anse, Volley ball

Notes et références

  1. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 23 mars 2010
  2. Résultats du recensement de la population - 2006 - Les Anses-d'Arlet sur INSEE. Consulté le 23 mars 2010
  3. Données INSEE compulsée par Linternaute - Emploi à Les Anses-d'Arlet

Voir aussi

Article connexe

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Les Anses-d'Arlet de Wikipédia en français (auteurs)

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