- Leandro N. Alem
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Leandro Nicéforo Alem (né à Buenos Aires, le 11 mars 1842 - mort à Buenos Aires, le 10 juillet 1896) est un homme politique argentin, fondateur de l' Unión Cívica Radical. Il fut élu deux fois député provincial et deux fois sénateur national.
Sommaire
Le fils du pendu
Son père Leandro Antonio Alen, était un épicier du quartier de Balvanera, de la ville de Buenos Aires, et un des chefs de la Sociedad Popular Restauradora ou Mazorca, la force parapolicière de Juan Manuel de Rosas, motif pour lequel il fut pendu sur la fameuse Plaza de Mayo au centre de Buenos Aires. Leandro Alem, changea alors la dernière lettre de son nom pour atténuer la discrimination permanente dont il souffrit à cause du souvenir de la triste fin de son père: il fut toujours le "fils du pendu".
A la mort de son père la famille resta dans la misère et sa mère dut se mettre à travailler pour subvenir aux besoins familiaux.
Il est l'oncle et le mentor du grand président argentin Hipólito Yrigoyen, fils de sa sœur Marcelina, né dix ans après lui et qui devint en 1916 le premier président du pays élu au suffrage universel et secret.
Très jeune il entra dans l'armée comme volontaire. Il participa aux dernières batailles des guerres civiles argentines, Cepeda en 1859 et Pavón en 1861. Il obtint le grade de capitaine dans la guerre de la Triple Alliance (1865 - 1870) où il fut blessé.
Il obtint son titre d'avocat de l'Université de Buenos Aires et installa son étude avec son ami Aristóbulo del Valle. Il fut aussi un important dirigeant de la maçonnerie.
L'autonomisme
Le Parti Républicain
Révolution et Union Civique Radicale
En 1890 Alem avec l'ex-président Bartolomé Mitre fondèrent l' Unión Cívica et organisèrent un soulèvement armé contre le gouvernement constitutionnel connu comme la Révolution du Parc ou Révolution de 1890, qui força le président Miguel Juárez Celman à démissionner.
L'année suivante, l'Unión Cívica présenta la candidature de Bartolomé Mitre aux élections présidentielles. Mais Mitre entra en négociations avec Julio Argentino Roca, chef indiscuté de ce qu'on appelle l'officialisme et l'Unión Cívica se divisa en deux partis: Mitre resta à la tête de l'Unión Cívica Nacional et Alem à celle de l'Unión Cívica Radical. Avec lui se trouvaient son associé Aristóbulo del Valle, Bernardo de Irigoyen, Lisandro de la Torre, et son neveu Hipólito Yrigoyen entre autres.
Auparavant aux élections législatives du 15 mars 1891, il avait été élu sénateur national de même qu'Aristóbulo del Valle.
Le 15 août 1891 la Convention nationale de l' Unión Cívica Radical proclama Bernardo de Irigoyen comme candidat à la présidence. Quelques jours avant les élections, le 2 avril 1892, le président Carlos Pellegrini dénonça faussement un complot radical pour prendre le pouvoir et assassiner les principaux fonctionnaires. Immédiatement il décréta l'état de siège et fit arrêter les principaux leaders radicaux, et parmi eux Leandro Alem. Les élections du 10 avril se réalisèrent donc dans ces conditions frauduleuses et répressives et sans la participation de l'Unión Cívica Radical, ce qui permit l'élection de Luis Sáenz Peña, instrument docile de Julio Argentino Roca.
Une fois les leaders radicaux libérés, et face à l'évidence que le gouvernement à la solde de Roca continuerait à empêcher par tous les moyens son accession au pouvoir par des moyens électoraux, l' Unión Cívica Radical commença à se réorganiser et à préparer un nouveau soulèvement armé, la Révolution de 1893, où Leandro Alem fut proclamé par les insurgés Président de la Nation, à Rosario. Mais cette insurrection échoua suite à de graves erreurs de commandement. De ce fait son neveu Hipólito Yrigoyen, qui avait beaucoup travaillé à organiser l'UCR dans la province de Buenos Aires, remit en question ses compétences pour diriger le parti.
Déprimé par les défaites et l'affrontement avec Hipólito Yrigoyen, il se suicida le 1er juillet 1896. Ses cendres reposent au Cimetière de la Recoleta, dans le même Panthéon qu'Hipólito Yrigoyen et Arturo Umberto Illia.
Il laissa une dernière lettre écrite le jour de sa mort et qui est connue comme son testament politique ; on y trouve cette phrase:
"¡Que se rompa, pero que no se doble!" (en français casser mais pas plier)
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