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Le Survenant (roman)
Pour les articles homonymes, voir Le Survenant.Le Survenant est un roman du terroir québécois publié par Germaine Guèvremont (Canada) en 1945. Il est considéré comme le dernier et le plus achevé des romans du terroir. L'auteure a écrit une suite au roman, intitulée Marie-Didace, qu'elle a publiée en 1947.
Ce roman a d'abord donné naissance à une adaptation radiophonique, puis à des séries télévisées entre 1954 et 1960, de même qu'au film d'Éric Canuel (2005). En 1950, Le Survenant était traduit en anglais par Eric Sutton et publié simultanément à Londres, New York et Toronto. Ces éditions anglaise (The Monk's Reach) et américaine (The Outlander) regroupaient en fait les deux romans Le Survenant et Marie-Didace en un seul volume.
Résumé
Le Chenal du Moine est un hameau situé près de Sorel au Québec. Un soir d'automne, un étranger frappe à la porte des Beauchemin. Il demande son repas et un coin pour passer la nuit. Dans les jours qui suivent, sans jamais révéler son nom ou ses origines, il aide à accomplir les travaux de la ferme. Étant un bon travailleur, le vieux Didace, le père de famille, lui offre de rester en échange de son travail. Son fils Amable-Didace et sa bru Phonsine voient d'un mauvais œil l'intrusion de ce « Survenant » dans la famille.
L'hiver vient. Ayant beaucoup voyagé et étant un conteur hors pair, le « Grand-Dieu-des-routes » exerce un si fort attrait sur les habitants du canton que tous accourrent chez les Beauchemin pour l'entendre. Ce sont des sédentaires, ancrés dans leurs traditions, qui connaissent bien peu le vaste monde. Angélina, une voisine qui a éconduit tous les soupirants du voisinage, en tombe amoureuse et le Survenant semble répondre à son amour.
L'hiver passe et le Survenant semble vouloir rester au Chenal. L'amitié du père, qui le considère comme son fils, et l'amour franc de la voisine lui font oublier les mesquineries dont il est l'objet dans ce milieu fermé et résolument traditionnel. L'été revient. Le héros se trouve à la croisée des chemins : rester ou partir ?
« S'il reste, c'est la maison, la sécurité, l'économie en tout et partout, la petite terre de vingt-sept arpents, neuf perches, et le souci constant des gros sous... » « S'il part, c'est la liberté, la course dans la montagne avec son mystère au déclin. Et tout à coup : une sonnaille au vent. Le jappement d'un chien. Un tortillon de fumée. Une dizaine de maisons. Des visages étrangers. Du pays nouveau. La route. Le vaste monde... »
Réalisant qu'il ne ferait jamais vraiment partie du "petit monde mesquin" que constitue le Chenal du Moine, il cède à l'appel de la route qui le tourmente depuis le printemps. Au début de l'automne, soit un an après son arrivée, il repart comme il était venu, sans même un au revoir pour Angélina ou le père Didace qui étaient devenus ses alliés.
Pour conclure, le Survenant aura changé la vie de la grande part des personnages de l'histoire : le père Didace, veuf, tombera amoureux de l'Acayenne, veuve aussi, et voudra la marier à la fin de l'histoire malgré leurs âges avancés. Angélina, tombant amoureuse du Survenant, se libérera de sa carapace. Mais c'est surtout Joinville qui sera le plus influencé et qui partira à son tour en quête de voyage comme le fait celui qu'il admirait tant.
Bibliographie
Germaine Guèvremont, Le Survenant, Bibliothèque Québécoise, 1945. ISBN 2894061668
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