Le roman au XVIIIe siècle

Le roman au XVIIIe siècle

Réflexions sur le roman au XVIIIe siècle

On trouve depuis la fin du XVIIe siècle ainsi quau XVIIIe siècle siècle une réflexion importante sur le genre romanesque. Après une phase marquée par les critiques du roman, viennent les défenses du genre, puis les analyses de son histoire et de son rapport au roman anglais ainsi que les réflexions sur la manière de raconter dans un roman ou un autre texte narratif.

Voir la page sur le roman au XVIIIe siècle pour un aperçu des formes dominantes, des principaux thèmes et des auteurs les plus importants du roman au XVIIIe siècle.

Sommaire

Critiques du roman

Depuis létude désormais classique de Georges May, on sait que le roman, promis à devenir le genre littéraire dominant au XIXe siècle siècle, est en quête de légitimation au XVIIIe siècle siècle.[1] On laccuse à cette époque dêtre un genre dépourvu dancienneté et de règles, parce que lantiquité ne l'aurait pas connu et que les poétiques dAristote ou dHorace nen parlent pas ; on laccuse dêtre non seulement inutile mais encore dangereux, puisquil risquerait de corrompre aussi bien la moralité que le bon goût par la représentation despassionsquil contient et la facture médiocre quon lui attribue.

Ces critiques du roman sont dans un premier temps formulées par des auteurs tels que Nicolas Boileau ou l'abbé dAubignac pendant la seconde moitié du XVIIe siècle siècle. Dans le Dialogue des héros de roman (1668/1713), Boileau se livre par exemple à une critique générale du genre romanesque.[2] Pendant la première moitié du XVIIIe siècle siècle, il y a une seconde vague de proscription du roman, par des auteurs comme Guillaume Hyacinthe Bougeant ou Charles Porée. Le Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la romancie (1735) de Bougeant est un récit de voyage allégorique et satirique qui critique de nombreuses faiblesses de la production romanesque.[3] Le Discours sur les romans du père Porée, qui date de 1736, est une autre critique acerbe du roman.[4]

Défenses du roman

Un nombre croissant de textes défendent le genre romanesque, comme le célèbre Traité sur lorigine des romans (1670) de Pierre-Daniel Huet qui comporte, outre la fameuse définition du genre comme « fictions daventures amoureuses, écrites en prose avec art, pour le plaisir et linstruction des lecteurs », une réflexion sur le roman qui sattarde autant sur les qualités et potentialités que sur les imperfections et défauts difficiles à éviter de ce genre[5]. Dune manière plus offensive, des textes du XVIIIe siècle siècle, comme De lusage des romans (1734) de Nicolas Lenglet Du Fresnoy ou le discours sur « Les romans » (1761) d'Augustin Simon Irailh tentent de répondre de manière systématique aux principaux chefs daccusation contre le roman.

Louvrage de Lenglet est essentiellement une défense ironique du genre romanesque contre les reproches qui lui sont adressés ainsi quune énumération détaillée des règles à respecter pour écrire des romans qui ne soient plus sujet à ces critiques.[6] Il commence par définir le roman comme « un Poëme héroïque en Prose », assimilant le genre récent et dépourvu de règles à un genre ancien, établi et estimé. De cette assimilation, il déduit plusieurs recommandations, parmi lesquelles notamment celle qui demande quon se limite toujours à « une seule & unique action », dans un roman. Lenglet rejette linvraisemblance et limmoralité supposées du roman comme cause de sa mauvaise réputation, lépopée antique nétant pas plus vraisemblable ni plus morale que les romans modernes. Il sattache ensuite à démontrer les désavantages et les imperfections des livres dhistoire et les avantages correspondants du genre romanesque. Par exemple, quoique lhistoire soit vraie, le roman nen est pas moins instructif que lhistoire. Lenglet doit concéder, cependant, que le roman est partout menacé de défauts quil convient déviter : il ne faut ni offenser la religion, ni critiquer le roi, ni attaquer les gens en place, ni offenser les mœurs, ni enfreindre les bienséances. Mais il propose également des qualités quil importe de donner aux romans.

Quoiquavec moins de désinvolture et dans une perspective plus descriptive que normative, l'abbé Irail soulève dans son traité essentiellement les mêmes questions que Lenglet.[7] Après avoir plaidé pour lancienneté des romans qui existeraient, selon lui, depuis lAntiquité, il sattache à la question de la valeur du genre romanesque et rapporte les opinions négatives que différents auteurs ont énoncées à légard de ce genre. Non seulement, note-t-il cependant, la pratique romanesque a-t-elle évolué, mais il existe désormais de vrais défenseurs du genre, par exemple en la personne de Lenglet du Fresnoy. Irail constate quon saperçoit de plus en plus que le roman peut être utile à condition de mettre en action une morale édifiante. Labbé Irail loue surtout les romans anglais de Fielding ou de Samuel Richardson, dont les qualités sont à chercher dans le sentiment exprimé, dans la morale soutenue et dans la forme épistolaire choisie, quoiquon puisse en effet trouver également des défauts chez les romanciers anglais : il cite des opinions louant les « détails heureux » ou au contraire blâmant « la bassesse des détails ».

L'histoire du roman et le roman anglais

Quoique les écrivains aient une vision quelque peu limitée de lhistoire du roman au XVIIe siècle, cette époque est lun des principaux foyers de réflexions sur ce que le roman est ou doit être. La même chose est vraie pour le roman anglais qui connaît une vogue, en France, pendant la seconde moitié du XVIIe siècle siècle. Les romans du siècle précédant ou de la nation voisine sont tantôt vus comme un modèle quil importe dimiter, tantôt ils sont au contraire vus comme un contre-modèle dont il convient de se démarquer. Les auteurs distinguent, en gros, dans le roman du XVIIe siècle siècle, trois étapes : le roman pastoral du premier tiers du siècle, le roman historique du second tiers du siècle, enfin le roman ou la nouvelle historique du dernier tiers du siècle. Deux discours sur le roman parus dans la seconde moitié du XVIIIe siècle siècle procèdent à un passage en revue de lhistoire du roman et participent, en même temps, à unedeffense et illustrationdu genre romanesque : le Discours sur lorigine, les progrès & le genre des Romans de Bricaire de la Dixmerie, paru en 1773, et les Idées sur le roman du Marquis de Sade, parues en 1799. Le passage en revue des romans de lhistoire plus ou moins récente du genre fournit aux deux auteurs des arguments et des repères pour la défense de leur propre idée du roman.

Bricaire de la Dixmerie retrace, comme le titre de son ouvrage lindique, les origines et lévolution du roman.[8] Après avoir parlé des Grecs et des Romains, il vient aux « romans proprement dits » pour parler de linfluence arabe en Espagne, des troubadours provençaux et des romans de chevalerie en France. Quoiquil fasse léloge du roman anglais, qui joint selon lui lutile à lagréable, il défend lorigine française du roman moderne, qui aurait été le premier à remplir la finalité essentiellement morale du genre, ce qui lamène notamment à commenter et à louer quelques romans français : il commence par L'Astrée et La Princesse de Clèves, puis commente Lesage, Prévost, Marivaux et Montesquieu pour parler enfin des romans plus récents de Crébillon fils et de Rousseau. Pour Bricaire, ce nest quavec le roman et la nouvelle historiques de la fin du XVIIe siècle siècle que le roman regagne ou même acquiert ses véritables lettres de noblesse. Il note : « Zaïde et La Princesse de Clèves ramenèrent le Roman à son vrai ton ; supposé même que ce ton eût déjà été pris dans aucun Roman. Cest la vraisemblance daction unie à des sentiments vrais ; ce sont des caracteres pris dans la Nature, & une marche tracée avec art, sans que lart se fasse trop sentir ».[9] Chez Bricaire de la Dixmerie, une vision de la description comme ornement, héritée du dernier tiers du XVIIe siècle siècle, et la défense dune économie narrative restrictive coexistent avec des critères dappréciation du roman plus récents, comme son effet émotionnel et son intérêt.

La perspective du marquis de Sade, dans son Idée sur les romans de 1799 est sensiblement différente de celle de Bricaire de la Dixmerie.[10] Il prend en compte les romans anglais et sattache à démontrer, à travers une discussion de Samuel Richardson et de Henry Fielding, que « ce nest pas toujours en faisant triompher la vertu quon intéresse »[11].

Denis Diderot, dans son Éloge de Richardson écrit en 1761, loue avec enthousiasme les romanciers anglais pour la valeur d'exemple moral que seraient leurs romans et pour la profondeur des sentiments qu'ils suscitent chez le lecteur.[12] Mécontent des connotations qui sont encore attachés au terme de roman, il écrit : « Par un roman, on a entendu jusqu'à ce jour un tissu d'événements chimériques et frivoles, dont la lecture était dangereuse pour le goût et pour les moeurs. Je voudrais bien qu'on trouvât un autre nom pour les ouvrages de Richardson, qui élèvent l'esprit, qui touchent l'âme, qui respirent partout l'amour du bien, et qu'on appelle aussi des romans. »[13] Diderot compare Richardson, et tout romancier qui le prend pour modèle, à un moraliste qui au lieu de maximes abstraites, livre ses enseignements sous forme de récits.

La manière de raconter dans les romans

Jean-François Marmontel donne, dans ses Éléments de littérature, autant de poids à des aspects du roman qui relèvent de la technique narrative qu'à ceux qui relèvent de la teneur morale des romans.[14] De même, LEssai sur le récit, ou entretiens sur la manière de raconter de François-Joseph Bérardier de Bataut est une réflexion aussi bien sur les finalités morales et instructives que sur lart de la narration.[15] Les entretiens dont est composé le texte de Bérardier portent sur le récit et la (bonne) manière de raconter dans des œuvres de fiction tels que la fable, le roman ou le conte aussi bien que dans les ouvrages de non-fiction comme lhistoire, léloquence ou le récit oral dun fait quotidien. Cinq entretiens portent avant tout sur la place et la fonction des « circonstances » ou « ornements » du récit de manière générale. Les six entretiens suivants sinterrogent sur les « qualités » et les « ornements » dans différents genres décrits, comme la narration historique, oratoire, poétique, badine, ainsi que dans la fable ou lapologue. Le dernier entretien est une discussion de lhistoire et des mérites du genre romanesque.

Bibliographie

Textes du XVIIIe siècle (liste chronologique)
  • Recueil de préfaces de romans du XVIIIe siècle, volume I : 1700-1750, éd. par Jan Herman, Saint-Étienne : Publications de lUniv. de Saint-Étienne / Louvain : Presses Univ. de Louvain, Lire le dix-huitième siècle, 1999.
  • Nicolas Lenglet du Fresnoy, De lusage des romans lon fait voir leur utilité et leurs différents caractères, avec une Bibliothèque des romans accomp. de remarques critiques sur leur choix et leurs éditions (1734), Genève : Slatkine Reprints, 1970.
  • Guillaume-Hyacinthe Bougeant, Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la Romancie contenant plusieurs observations historiques, géographiques, physiques, critiques et morales (1735), éd. par Jean Sgard Sgard & Geraldine Sheridan, Saint-Étienne : Publications de lUniversité Saint-Étienne, Lire le dix-huitième siècle, 1992.
  • Père Porée, De Libris qui vulgo dicuntur romanenses, Discours prononcé le 25 février 1736 au collège Louis-le-Grand, Paris : Bordelet, 1736.
  • Recueil de Préfaces de romans du XVIIIe siècle, volume II : 1750-1800, éd. par Christian Angelet, Saint-Étienne : Publications de lUniv. de Saint-Étienne / Louvain : Presses Univ. de Louvain, Lire le dix-huitième siècle, 1999.
  • Simon-Augustin, abbé Irail, « Les romans », dans : Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à lhistoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusquà nos jours, Paris : Durand, 1761, t. 2, p. 334-353.
  • Denis Diderot, « Éloge de Richardson (1762) », dans : Contes et romans, éd. par Michel Delon. Paris : Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, p. 895-911.
  • Nicolas Bricaire de La Dixmerie, « Discours sur lorigine, les progrès & le genre des Romans », dans : Toni et Clairette, vol. 1, Paris : Didot laîné, 1773, p. v-lxxvi.
  • François-Joseph Bérardier de Bataut, Essai sur le récit, ou Entretiens sur la manière de raconter, Paris : C.-P. Berton, 1776. Édition en ligne (en cours: berardier.org.
  • Jean-François Marmontel, Éléments de littérature (1787), dans : Œuvres complètes, t. 13-15 . Paris : Verdière, 1818-1819. Édition moderne chez Desjonquères, présentée, établie et annotée par Sophie Le Ménahèze, 2005.
  • D.A.F. de Sade, Idée sur les romans (1799) suivi de LAuteur des Crimes de lAmour à Villeterque, éd. par Jean Glastier. Bordeaux : Ducros, 1970.


Ouvrages critiques
  • Françoise Barguillet, Le Roman au XVIIIe siècle. Paris : PUF, Littératures, 1981.
  • Pierre Chartier, Introduction aux grandes théories du roman. Paris : Dunod, 1990.
  • Michel Delon, Robert Mauzi & Sylvain Menant, Histoire de la littérature française : De l'Encyclopédie aux Méditations, nouvelle édition révisée. Paris : GF Flammarion, 1998.
  • Werner Krauss, « Zur französischen Romantheorie des 18. Jahrhunderts », dans : Nachahmung und Illusion, Kolloquium Gießen, 1963, hg. von Hans Robert Jauß. München : Fink, 1969, p. 60-71.
  • Georges May, Le Dilemme du roman au XVIIIe siècle : étude sur les rapports du roman et de la critique (1715-1761), New Haven : Yale Univ. Press, 1963.

Notes et références

  1. Georges May, Le Dilemme du roman au XVIIIe siècle : étude sur les rapports du roman et de la critique (1715-1761), New Haven : Yale Univ. Press, 1963.
  2. Nicolas Boileau, Dialogue des héros de roman (1668/1713), dans : Œuvres complètes, éd. par Françoise Escal, Paris : Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1966.
  3. Guillaume-Hyacinthe Bougeant, Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la Romancie contenant plusieurs observations historiques, géographiques, physiques, critiques et morales (1735), éd. par Jean Sgard Sgard & Geraldine Sheridan, Saint-Étienne : Publications de lUniversité Saint-Étienne, Lire le dix-huitième siècle, 1992.
  4. Père Porée, De Libris qui vulgo dicuntur romanenses, Discours prononcé le 25 février 1736 au collège Louis-le-Grand, Paris : Bordelet, 1736.
  5. Pierre-Daniel Huet, « Traité sur lorigine des romans » (1670), in : Poétiques du roman. Scudéry, Huet, Du Plaisir et autres textes théoriques et critiques sur le genre romanesque, éd. Camille Esmein, Paris : Champion, 2004.
  6. Nicolas Lenglet du Fresnoy, De lusage des romans lon fait voir leur utilité et leurs différents caractères. Avec une Bibliothèque des romans accomp. de remarques critiques sur leur choix et leurs éditions (1734), Genève : Slatkine Reprints, 1970.
  7. Simon-Augustin, abbé Irail, « Les romans », in : Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à lhistoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusquà nos jours, Paris : Durand, 1761, t. 2, p. 334-353.
  8. Nicolas Bricaire de La Dixmerie. « Discours sur lorigine, les progrès & le genre des Romans », in : Toni et Clairette, vol. 1, Paris : Didot laîné, 1773, p. v-lxxvi.
  9. Nicolas Bricaire de La Dixmerie, Discours sur lorigine, 1773, p. xliv.
  10. Sade, D.A.F. de. Idée sur les romans (1799) suivi de LAuteur des Crimes de lAmour à Villeterque, éd. par Jean Glastier. Bordeaux : Ducros, 1970.
  11. Sade, Idée sur les romans, 1970, p. 49, 54.
  12. Denis Diderot, « Éloge de Richardson » (1762), dans : Contes et romans, éd. par Michel Delon. Paris : Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, p. 897-911.
  13. Diderot, « Éloge de Richardson » (1762), p. 897.
  14. Jean-François Marmontel, Éléments de littérature (1787), dans : OEuvres complètes, t. 13-15 . Paris : Verdière, 1818-1819.
  15. Essai sur le récit, ou Entretiens sur la manière de raconter, par M. l'abbé Bérardier de Bataut, Paris : C.-P. Berton, 1776. Une édition en ligne du texte est en cours de préparation à berardier.org.
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