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Le Contemporain
Le Contemporain (en russe : Sovremennik, Современник) est le titre de plusieurs revues et journaux russes du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Sommaire
Le Contemporain de Pouchkine et Pletniov
Cette revue trimestrielle politico-littéraire, fondée par Pouchkine fut publiée pour la première fois à Saint-Pétersbourg en 1836. Elle fit paraître des oeuvres de Gogol, comme Le Nez, de Tourgueniev, de Joukovski, de Viazemski, de Koltsov, de Baratynski, de Tiouttchev, etc... Le premier numéro eut un certain retentissement avec l'article du baron von Rosen consacré au rythme en poésie. Il y eut des articles sur la poésie, la prose, des critiques littéraires, des articles historiques et ethnographiques. Cependant la haute tenue du contenu déconcerta le public et la revue n'eut pas le succès escompté. Il n'y eut au début que 600 abonnés... Pouchkine y donna pourtant certaines de ses nouvelles oeuvres, parmi elles la Fille du capitaine. Après la mort de Pouchkine, la rédaction se regroupa autour de Viazemski, puis de Piotr Pletniov. On y publia les premières pages de la romancière Sophie Zakrevskaïa en 1837 et des articles, vers, traductions et récits de Fiodor Korf. La revue devint mensuelle à partir de 1843 et fut vendue en 1846 à Nikolaï Nekrassov et Ivan Panaïev.
Le Contemporain de Nekrassov et Panaïev
Nekrassov et Panaïev sortirent une nouvelle formule mensuelle le 1er janvier 1847. Alexandre Nikitenko en fut au début le rédacteur-en-chef, mais bien vite l'influence prestigieuse de Biélinski se fit sentir.
Nekrassov invita Tourgueniev et Gontcharov à publier leurs nouvelles, ainsi qu'Alexandre Herzen (Qui est coupable ?), Ogariov, Droujinine. Plus tard ce furent aussi Tolstoï[1], Sergueï Soloviov et Kavéline. Le journal publia des traductions de George Sand et de Charles Dickens.
Peu à peu, et surtout après la guerre de Crimée, Le Contemporain prit une tournure démocrate et révolutionnaire, à l'encontre de l'idéologie officielle impériale, sous l'influence de Tchernychevski et Dobrolioubov, mais polémiqua aussi, non seulement avec des journalistes conservateurs, mais aussi avec des journalistes libéraux. Une scission s'ensuivit, Tourgueniev, Tolstoï et Grigorovitch quittèrent la rédaction.
Le Contemporain s'interrompit pendant huit mois en 1862 et, en 1863, Nekrassov invita Saltykov-Chtchédrine (pendant quelques mois), le philosophe anti-idéaliste et anti-platonicien Maxime Antonovitch, Grigori Elisseïev (qui inspira Dostoïevski pour son personnage de Rakitine, dans Les Frères Karamazov) et Alexandre Pypine à collaborer à la revue qui prit une tournure plus radicale. Le journal fut fermé en juin 1866, après l'attentat contre Alexandre II, et une partie de ses journalistes entra aux Annales de la Patrie, à la suite de Nekrassov.
Le Contemporain 1911-1915
Alexandre Amphiteatrov dirigea une nouvelle revue consacrée à l'art, à la politique, aux faits de société, à la science et à la liitérature qui n'avait plus rien à voir avec l'ancien titre. A partir de 1913, il fut remplacé par Nicolas Soukhanov. Le titre ferma en 1915.
Notes et références
- ↑ Qui envoya son premier récit pour publication en 1852 : Enfance.
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