- Vissarion Belinski
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Vissarion Grigorievitch Belinski, souvent orthographié Biélinski, (en russe : Виссарион Григорьевич Белинский), né le 30 mai/11 juin 1811 à Sveaborg près d'Helsingfors (aujourd'hui Helsinki) et mort le 26 mai/7 juin 1848 à Saint-Pétersbourg, est un des grands critiques littéraires russes du XIXe siècle, à tendance occidentaliste.
Biographie
Fils d'un médecin militaire, Vissarion Belinski n'appartenait pas à l'aristocratie, comme la plupart des intellectuels des années 1830-1840. Il fut exclu de l'université de Moscou pour activisme politique, après avoir étudié à la faculté de philosophie de 1829 à 1832. Les étudiants étaient empreints de romantisme et admirateurs de l'idéalisme allemand, en particulier de Schelling et de Fichte. C'est pendant ces années qu'il fit la connaissance de Bakounine (qui exerça une forte influence sur lui), d'Alexandre Herzen, de Nikolaï Stankevitch, de Nikolaï Ogarev, de Vassili Botkine et d'autres.
Il commença à gagner sa vie en donnant des leçons particulières et en faisant des traductions du français (traduction de Paul de Kock). C'est en 1834 que débute véritablement sa carrière de critique littéraire, notamment dans la revue littéraire Le Télescope qui dut fermer en 1836 sur ordre de l'empereur Nicolas Ier. L'année suivante, alors qu'il est atteint des premiers symptômes de la tuberculose, dont il mourra, il fait la connaissance à Piatigorsk de Mikhaïl Lermontov. En 1839, il est de nouveau à Saint-Pétersbourg pour collaborer au journal Otetchestvennie zapiski (Les Annales de la Patrie). Il défend Gogol qui avait maille à partir avec la censure pour Les Âmes mortes. En 1843, il épouse Maria Orlova dont il a trois enfants. Il est alors au faîte de sa carrière. En 1846, le jeune Fiodor Dostoïevski bénéficie d'articles élogieux pour Les Pauvres Gens, son premier roman, avant de se brouiller avec lui. D'un point de vue esthétique, Belinsky considérait que la poésie était l'expression suprême de la vérité, mais à la fin de sa vie, il considéra que le réalisme en littérature était supérieur à l'art pour l'art.
À partir de 1841, il se considéra comme un socialiste et se rapprocha de Nikolaï Nekrassov dans ses articles de la revue Le Contemporain (Sovremmenik). Il admirait alors la philosophie hégélienne et les thèses de Ludwig Feuerbach, mais il craignait que l'individu ne soit mis au second plan par rapport à la collectivité dans les théories socialistes qui s'élaboraient alors en Allemagne et en Russie.
En 1847, déjà gravement malade, il voyage à Salzbourg et à Berlin avant de retourner à Saint-Pétersbourg, où il meurt. Ses œuvres ne purent paraître à nouveau qu'en 1856, après la mort de Nicolas Ier.
Il est enterré au cimetière Volkovo de Saint-Pétersbourg.
Bibliographie
- Textes philosophiques choisis, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1951. 640 pages.
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