- Le Pere de famille
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Le Père de famille
Le Père de famille Édition princeps
Auteur Denis Diderot Genre Drame bourgeois Pays d'origine France Lieu de parution Amsterdam Date de parution 1758 Date de la 1re représentation 18 février 1761 Metteur en scène Comédiens français Lieu de la 1re représentation Théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain Le Père de famille est un drame bourgeois en cinq actes et en prose de Diderot écrit en 1758 et représenté pour la première fois le 18 février 1761 par les Comédiens français au théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain.
L’art dramatique était un des sujets sur lesquels Diderot, se croyant appelé à régénérer le théâtre de son temps, aimait le mieux à s’étendre. La première représentation du Père de famille inaugura le drame bourgeois sur la scène française. Diderot ne cachait pas l’estime qu’il faisait de sa pièce et les hautes espérances qu’il y fondait. Le Père de famille devait créer un nouveau genre, qui serait le plus large, le plus fécond, le seul vrai, le genre sérieux et honnête. Diderot avait prétendu se peindre lui-même au caractère de Saint-Albin, et retracer l’histoire de sa passion pour sa femme lorsqu’elle était mademoiselle Champion.
Lors de sa première création, le Père de famille connut huit représentations. Au dire des contemporains, le talent des interprètes, Melle Gaussin et de Préville, ne fut pas étranger à ce succès. Lorsque le Père de famille tomba devant l’indifférence du public, Diderot ne se consola pas de voir le retirer de l’affiche disant partout qu’il était convaincu de l’excellence de son œuvre.
Lorsque la pièce passa de France à l’étranger, les Allemands louèrent le grand naturel de la pièce et des critiques, comme Lessing, s’en servirent à l’appui de leurs théories en faveur d’une littérature nationale.
Lorsque le Père de famille, reprit l’affiche en 1770, il obtient un succès éclatant et resta au répertoire jusqu’à la Révolution et l’Empire, mais, lors de la reprise solennelle de la pièce en 1811, par la Comédie française, elle fut sifflée.
Cette pièce suscita en outre une controverse à Diderot lorsque Fréron, puis Palissot accusèrent les trois premiers actes du Père de famille d’être un plagiat de la pièce éponyme de Goldoni. Goldoni lui-même, qui a vu la pièce à Paris, conteste cette accusation dans ses Mémoires[1].
Le Père de famille fait partie, avec le Fils naturel, des pièces de théâtre rédigées par Diderot pour soutenir la théorie qu’il avait élaborée du drame bourgeois. Lors de la publication de cette pièce, il l’a fait précéder d’une épître dédicatoire à la princesse de Nassau-Saarbruck et suivre du traité sur le Paradoxe sur le comédien.
Personnages
- Monsieur D’Orbesson, le Père de Famille,
- Monsieur Le Commandeur d’Auvile, beau-frère du Père de famille,
- Cécile, fille du Père de Famille.
- Saint-Albin, fils du Père de Famille.
- Sophie, une jeune Inconnue.
- Germeuil, fils de feu Monsieur de***, un ami du Père de Famille.
- Monsieur Le Bon, Intendant de la maison
- Mademoiselle Clairet, femme de chambre de Cécile
- La Brie, Philippe, Domestiques du Père de Famille.
- Deschamps, Domestique de Germeuil
- Autres Domestiques de la maison,
- Madame Hébert, Hôtesse de Sophie.
- Madame Papillon, Marchande à la toilette.
- Une des Ouvrières de Madame Papillon.
- M. ***. Pauvre honteux
- Un Paysan.
- Un Exempt.
L’histoire
Amoureux, contre les vœux de son père, de Sophie, d’une petite ouvrière d’origine inconnue dont il a fait la connaissance. Saint Albin, un jeune homme de famille veut contracter un mariage inférieur à sa condition. Pour arriver jusqu’à Sophie, qui, logée au cinquième étage, vit pauvrement de son travail, il a revêtu les habits d’un ouvrier et a fait agréer ses services sous un faux nom. Lorsque son père apprend cette équipée, il en est très ému et essaie de faire revenir son fils sur sa détermination. Celui-ci oppose les droits de l’amour aux droits de la famille. Ses projets sont traversés non seulement par l’autorité de son père, mais par le beau-frère du Père de famille, le vieux Commandeur d’Auvillé, ancien militaire imbu des principes de l’ancienne société, qui essaie de faire enfermer Sophie au couvent. En même temps, Cécile, la jeune fille de la maison a noué une intrigue avec Germeuil, fils d’un ami du Père de famille, qui lui demande de cacher Sophie dans leur maison. Lorsque d’Auvillé est en présence de la jeune femme, il se rend compte qu’elle est sa nièce. Cette question de parenté résolue, Saint-Albin est désormais libre d’épouser Sophie. Cécile peut épouser, quant à elle, Germeuil.
Notes et références
- ↑ Voir : Mémoires de Goldoni pour servir à l'histoire de sa vie, et a celle de son théatre, Ponthieu, 1822. Suite de la 2e partie, p. 175.
Bibliographie
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Liens externes
- Le Père de famille sur Gallica
- Le Père de famille et ses représentations sur le site CÉSAR
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