- Le Bernica
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Le Bernica est un lieu-dit de l'ouest de l'île de La Réunion constituant aujourd'hui un quartier à part entière de la commune de Saint-Paul, dont il occupe les hauteurs en amont de Fleurimont et de Saint-Gilles-les-Hauts. Traversé par un cours d'eau qui a creusé une profonde ravine, la ravine Bernica, il apparaissait autrefois comme un site naturel sauvage propice à toutes les intrigues. En 1680, de fait, le gouverneur de la colonie en personne y fut retrouvé mort après avoir disparu dans des circonstances mystérieuses. Au début du XIXe siècle, par ailleurs, il fit office de repaire pour Madame Desbassayns et de théâtre pour les luttes d'influence que cette esclavagiste entretint afin d'asseoir le pouvoir de sa famille à la tête de la société bourbonnaise. Quelques années plus tard, enfin, il s'immisça définitivement dans l'histoire littéraire française en laissant sa beauté romantique inspirer à Leconte de Lisle un poème éponyme resté célèbre puis en servant de décor au dénouement d'un roman de George Sand, Indiana.
Sommaire
Géographie
Situation
Le lieu-dit aujourd'hui appelé Bernica est situé dans les Hauts de l'ouest de La Réunion sur la rive gauche du cours d'eau qui porte le même nom, la ravine Bernica. Groupées autour d'une mairie annexe de la commune de Saint-Paul et de l'une des seules auberges de jeunesse du département de La Réunion, les habitations se trouvent presque toutes entre 420 et 500 mètres d'altitude dans un paysage clairement dominé par la culture de la canne à sucre.
On y accède par une route départementale pentue qui grimpe depuis le lieu-dit baptisé Fleurimont en l'honneur du gouverneur Germain de Fleurimont Moulinier. Depuis le centre-ville historique, ce bourg est lui-même accessible par une autre voie départementale qui trouve son origine près de l'endroit où la ravine susmentionnée se jette dans l'étang de Saint-Paul : elle fait d'abord quelques lacets le long d'une paroi rocheuse puis contourne Plateau Caillou avant d'atteindre la bifurcation qui nous intéresse. De là, elle continue quant à elle jusqu'à Saint-Gilles-les-Hauts, un autre lieu-dit que le Bernica domine et duquel il peut être atteint par une rue moins circulante.
Toponymie
À l'origine, le terme Bernica ne désignait pas que le petit bourg que l'on appelle ainsi aujourd'hui. Outre le fait qu'il provient du nom d'un Métis portugais[1], Berniqua[2], il servait autrefois à décrire une zone bien plus vaste que celle que l'on vient de décrire — cette dernière s'étendait davantage en aval et englobait par ailleurs la rive droite de la ravine. C'est ainsi qu'on le retrouve dans certains toponymes encore en usage aujourd'hui sur d'autres sites de cette petite partie du vaste territoire saint-paulois.
Sur la rive gauche, surplombant le centre-ville et la baie de Saint-Paul, les Coteaux du Bernica sont un ensemble d'habitations de Plateau Caillou situé à environ 170 mètres d'altitude seulement. De l'autre côté, en contre bas du Guillaume, le Petit Bernica est un autre lot de maisons quant à lui installé à environ 375 mètres d'altitude. La route qui le traverse est l'autre axe permettant d'atteindre le village homonyme que l'on a décrit plus haut depuis le centre-ville de Saint-Paul : très tortueuse, elle traverse d'abord Grande Fontaine puis se sépare en deux branches qui franchissent le cours d'eau grâce à autant de radiers avant de rejoindre qui Fleurimont, qui le Bernica lui-même.
Histoire
Aux premières heures de la colonisation
Depuis le début du XIXe siècle
Représentation dans la littérature
Chez Leconte de Lisle
Leconte de Lisle a écrit le poème Le Bernica, en souvenir de son enfance passée sur l'île Bourbon. Publié la première fois dans La Revue contemporaine le 15 mai 1858, il figure dans le recueil Poèmes barbares.
Chez George Sand
Par ailleurs
Références
- Saint-Paul de la colonisation à l'abolition de l'esclavage. Histoire et littérature », Élodie Hoarau, Cindy Maucouvéa, Murielle Robert, Mirella Sautron. «
- Au hasard des localités de l'ouest », Daniel Lacouture. «
Catégorie :- Quartier de Saint-Paul (La Réunion)
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