Lavigueur

La famille Lavigueur est une famille québécoise ayant défrayé la manchette au Canada dans les années 1980, après avoir remporté, le 2 avril 1986, un gros lot de 7 650 267 $ à la loterie, le lot le plus important jamais décerné par Loto-Québec à l’époque.^[1] Les tribulations de la famille Lavigueur sont entrées dans la culture populaire québécoise, pour diverses raisons :

• Une famille pauvre est devenue du jour au lendemain multi-millionnaire;
• Un étranger a retrouvé le billet de loterie égaré par le père Lavigueur;
• Une des filles du clan Lavigueur, seule membre de la famille à ne pas avoir participé à l'achat du billet gagnant, a poursuivi son père en justice pour toucher une fraction de la somme gagnée.

Sommaire 1 Le gros lot 2 Membres de la famille 2.1 Membres de la famille encore en vie 2.2 Membres de la famille décédés 3 Culture populaire 3.1 Télévision 3.2 Bande dessinée 3.3 Cinéma 4 Livres sur les Lavigueur 5 Série télévisée 6 Liens externes 7 Références

Le gros lot

Les Lavigueur habitent Centre-Sud, un quartier populaire et défavorisé de Montréal, Québec. Jean-Guy Lavigueur, contrairement à la légende urbaine, n'était pas prestataire de l'assistance sociale. Il venait de perdre son emploi après avoir travaillé pendant 36 ans à la United Bedding Company. Le père de famille élève ses quatre enfants, Sylvie, Yve, Louise et Michel, avec l'aide de son beau-frère Jean-Marie Daudelin, depuis la mort de la mère des enfants, Micheline Daudelin, décédée d'un arrêt cardiaque en 1983. Le couple eut également deux petites filles (Manon et Nancy) décédées en bas âge de problèmes cardiaques.

Quelques jours avant le tirage, Jean-Guy Lavigueur égare son porte-monnaie, qui lui sera rendu par un bon samaritain, un certain William Murphy, 28 ans^[2], de Vancouver, Colombie-Britannique, homme récemment établi à Montréal et lui aussi chômeur. Ce dernier retrouve et remet le portefeuille contenant le billet de loterie qu'il savait gagnant.

Lorsqu’il se présente au domicile des Lavigueur pour leur remettre le billet gagnant non-signé, c’est le fils aîné de la famille, Yve, qui le reçoit et lui refuse l’entrée, ne comprenant pas ce qu’il leur voulait, Murphy s'exprimant uniquement en anglais. Murphy devra revenir une seconde fois pour rencontrer le père.

Les nouveaux millionnaires sont Jean-Guy, Sylvie, Yve et Michel Lavigueur, Jean-Marie Daudelin et William Murphy, avec qui les Lavigueur acceptent de partager. En 1986, Louise Lavigueur, seule membre de la famille n'ayant pas participé à l'achat du billet de Loto 6/49, poursuit son père pour toucher une partie du gros lot.

Membres de la famille

Membres de la famille encore en vie

Deux membres du clan Lavigueur sont toujours vivants :

Sylvie Lavigueur qui en 1989, a ouvert son propre salon de coiffure.

Yve Lavigueur a publié en 2000 un livre sur leur histoire et aidé à la réalisation d'une télésérie de six épisodes qui est diffusée par la SRC en 2008

Membres de la famille décédés

Louise Lavigueur est décédée d'une insuffisance cardiaque le 7 septembre 1991^[3], à l'âge de 22 ans^[4], sans avoir droit à un seul dollar de la part du magot.

Le père, Jean-Guy Lavigueur, a succombé à des problèmes respiratoires le 26 novembre 2000 à l'âge de 65 ans. ^[5],[6]

Michel Lavigueur[1], père de deux enfants, est retrouvé par sa conjointe pendu le 11 février 2004^[7],[8] à Longueuil, à l’âge de 32 ans. Selon les sources, il se serait enlevé la vie par peur d'être arrêté par l'escouade anti-motards de l'opération Ouragan dont l'objectif était de démanteler la cellule d'un proche de Maurice «Mom» Boucher, Steven «Bull» Bertrand venant de l'Outaouais.

Culture populaire

Télévision

Le 31 décembre 1986, dans le cadre de la revue humoristique de fin d'année Bye Bye 86, Radio-Canada présente un sketch intitulé «Le bourgeois gentilhomme Lavigueur», inspiré du Bourgeois gentilhomme de Molière.

En 1989, Sylvie Lavigueur ouvrait son salon de coiffure, sous l’œil des caméras de télévision.

En 2000, le nom des Lavigueur refait surface dans les médias alors que leur immense maison de l'Ile-aux-Pruches, revendue au groupe de motards Hells Angels par la suite, est lourdement endommagée par un incendie.

En 2008, une séries de 6 épisodes est diffusée à Radio-Canada.

Bande dessinée

De 1986 à 1989, le magazine humoristique Croc a publié mensuellement une bande dessinée satirique intitulée Les Ravibreur, se moquant de la famille nouvellement célèbre et la dépeignant comme un groupe de personnes sans éducation et simples d'esprit. La physionomie du personnage principal était facilement reconnaissable comme une caricature de Jean-Guy Lavigueur.

Cinéma

À partir de 1986, trois films néerlandais (Flodder, Flodder in Amerika! et Flodder 3) ont été traduits en joual, au Québec, et coiffés des titres français Les Lavigueur déménagent, Les Lavigueur redéménagent et Les Lavigueur, le retour. Ces comédies n'avaient toutefois rien à voir avec la famille réelle ou les événements qu'ils ont vécu, mis à part le fait qu'il s'agit de l'histoire d'une famille pauvre qui déménage dans un quartier riche dans le premier film. Ces films ont contribué cependant à entretenir envers les vrais Lavigueur l'image d'une famille de basse classe sociale et sans éducation.

Livres sur les Lavigueur

Yve Lavigueur a publié en 2000 le livre Les Lavigueur : leur véritable histoire aux Éditions St-Martin. L'ouvrage a servi de base à la série télévisée tournée en 2007 et diffusée en 2008.^[9]

Série télévisée

Le 8 janvier 2008, la télévision de Radio-Canada débuta la diffusion d'une mini-série de six épisodes intitulée Les Lavigueur, la vraie histoire.^[10] Le projet a été scénarisé par Jacques Savoie, à partir du livre écrit par Yves Lavigueur, et la série réalisée par Sylvain Archambault, réalisateur de la série Le Négociateur. Toutefois, plusieurs personnes se plaignent de la véracité de cette série.[2]

Liens externes

• Flodder sur l'Internet Movie Database

Références

• Portail du Québec