Laurent Larcher

Laurent Larcher (né en 1967) est journaliste et essayiste français.

Biographie

Diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), titulaire d’un DEA d’histoire médiévale de l'université Paris Sorbonne-Paris IV et d’une maîtrise d’histoire grecque de l'université Paris VIII, Laurent Larcher a enseigné l’histoire dans le secondaire de 1992 à 1997.

Sous la direction de François Hartog, il a étudié les usages de l'histoire dans la Revue des questions historiques, une revue fondée par des chartistes catholiques en 1866^[1].

À la suite du génocide rwandais de 1994, il suspend ses recherches universitaires pour se tourner vers le grand reportage : guerre en ex-Yougoslavie,Cambodge, Tchad. Ses premiers sujets sont publiés dans Le Figaro Magazine, Bild, Terres lointaines... En 1997, il se lance à plein temps dans le photoreportage et couvre en free-lance le Proche-Orient, l'Afrique, l'Amérique latine, le Sud-Est asiatique (prix Catholic Press Award 2005). En janvier 2004, il entre au magazine Pèlerin, d'abord comme journaliste au service culture, avant d'occuper le poste de reporter au service actualité. Depuis 2007, il dirige la rubrique médias du journal La Croix.

Publications

La Face cachée de l’écologie (Cerf, 2004). Dans ce livre, Laurent Larcher met en évidence les courants et les principes antihumanistes qui traversent la galaxie écologique (l’hédonisme vert, l’utilitarisme et la question animale, l'écologie profonde ou Deep ecology). Courants qui sont traversés par la nostalgie de l'âge d'or, du paradis perdu. Une nostalgie dont il retrace l'histoire de l'antiquité à nos jours, en montrant combien elle est habitée par une vision pessimiste de l'homme et une condamnation vive de sa capacité à transformer le monde pour son usage. L'écologie profonde reprend à son compte cette conception antique, holistique, de la place de l'homme dans la nature pour la reformuler dans des termes plus contemporains. Contre l'anthropocentrisme de l'humanisme, elle choisit le « bio-centrisme ». La nature est première, l'homme considéré et pensé comme l'élément d'un tout qui le dépasse. Cette vision dubio-centrisme monde, cette weltanschauung, se pense et s'affiche comme anti-humaniste et anti-chrétienne. Pour les plus extrémistes, la disparition de l'humanité serait une bonne nouvelle pour la "Planète". Contre ce « bio-centrisme », Laurent Larcher évoque l'écologie chrétienne. Notamment à travers les discours, les textes et les gestes du pape Jean-Paul II^[2].

Les Cités de l’espérance, en banlieue parmi les nouveaux aventuriers de Dieu, préface d’Émile Poulat (Cerf, 2006)^[3]. Un livre consacré à ces catholiques qui décident de vivre dans les cités sensibles en France, des quartiers populaires de Lille aux quartiers nord de Marseille, des cités de la banlieue parisienne à celles de Lyon ^[4].

Engagements

En 2007, il lance et coordonne avec Bernard Kouchner l’appel pour le Darfour dans le magazine Pèlerin : un appel qui réunit tous les responsables religieux de France et qui reçoit plus de 60 000 signatures^[5].

En 2008, Laurent Larcher est à l’initiative d’une vaste campagne de sensibilisation sur le sort des chrétiens d’Irak. Avec la collaboration de Jean-Claude Petit et de M^gr Marc Stenger^[6], il monte l’opération Pâques avec les chrétiens d’Irak et publie le même jour, dans toute la presse chrétienne^[7], le même reportage sur les persécutions dont sont victimes les chrétiens irakiens : de Famille chrétienne à Témoignage chrétien, de La Vie à Pèlerin, de La Croix à Réforme sans compter la presse chrétienne des régions et des départements… une première dans l’histoire de la presse française ^[8]!

Il est membre fondateur et membre du bureau du réseau «Pluralisme des cultures et des religions »^[9]

Voxographie

En 2011, il prête sa voix à Tybalt dans le film d'animation Gnoméo et Juliette

Notes et références

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