Lama (Haute Corse)

Lama (Haute Corse)

Lama (Haute-Corse)

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Lama est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

Géographie

Village corse situé dans la vallée de l'Ostriconi.

Histoire

Le plus ancien document attestant de l'existence de Lama date de 1206.

Les premières maisons de Lama ont été érigées sur une sorte de « nid d’aigle » au pied d'une tour de guet appelée en langue corse « A Torra ».

Lorsqu’au début du XVIIe siècle, Gênes puissance coloniale de la Corse, décide de développer l'arboriculture en Corse, le village, qui possède des oliviers à l'état sauvage, va connaître le début de son âge d’or, en effet, dès 1607, ordre est donné de les greffer. À compter de cette date, et durant plus de trois siècles, Lama va connaître le rythme des récoltes d’olives et de la fabrication de l'huile d'olive.

Son oliveraie va, au fil du temps, s’accroître de telle manière, qu’elle atteindra le nombre de 35 000 pieds d'oliviers, et qu’elle sera l’une des plus importantes de Corse, voire de France. La richesse que génère pour le village cette huile abondante et renommée va avoir des prolongements tant sur le plan architectural que culturel.

La particularité architecturale de Lama est de voir le mariage (réussi) de deux styles différents : le centre médiéval, composé de maisons collées les unes aux autres, de ruelles étroites et voûtées, voit s’ajouter « l'architecture d'affirmation » des familles oléiculteurs les plus aisés qui se font construire, au XVIIIe siècle, de grandes maisons bourgeoises.

Comme les autres villages de l’intérieur de la Corse, Lama va voir ses structures agro-pastorales s’étioler.

Les deux guerres mondiales, dans lesquelles de nombreux corses vont combattre et périr, vont précipiter le village sur la voie du déclin. De plus, le 27 août 1971, un immense incendie, poussé par un vent violent, remonte la vallée de l'Ostriconi. En seulement une journée, ce feu annihile le labeur de trois siècles d'oliveraie, consumant ses 35 000 pieds d’oliviers et laissant un village exsangue.

En 1989, mettant à profit un Contrat de Plan État-Région subventionnant la création groupée de gîtes ruraux, la commune et de nombreuses familles villageoises se lancent dans l’aventure du tourisme rural.

À ce titre, Lama a obtenu plusieurs distinctions :

  • Village Fleuri
  • Grand Prix National de l'Innovation Touristique en 1989
  • Bravos de l'Accueil en 1995
  • Médaille d'Argent du Tourisme en 1996

Il existe encore de nombreux pressoirs à huile, témoins séculaires de l’activité des hommes sur ce territoire.

Proverbe relatif à l'huile lamaise : « Pane d'Antisanti è oliu di Lama so affissati a e porte di Roma » (Pain d'Antisanti et huile de Lama sont connus jusqu'aux portes de Rome).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2014 Simon Baccelli DVD
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
225 237 174 120 98 130
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Chapelle Saint Laurent : Chapelle construite à la fin du XIIIe siècle. Dès la fin du XVe siècle, elle ne sert plus qu' aux offices funéraires et à la messe de célébration du saint tutélaire. Au XVIIIe siècle, elle tombe en ruines, puis subit des réaffectations successives. Fresques de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle.
  • Église Saint Laurent, (anciennement Notre-Dame de la Visitation - XVIIIe et XIXe siècles)

Personnalités liées à la commune

Lama est le village natal de Jean-Noël Santini (1790-1862). Celui-ci servit à 14 ans comme tambour au bataillon des tirailleurs corses (sous les ordres du commandant D’Ornano) dès 1804 et jusqu’en 1812, puis il fut appelé comme estafette au début de la campagne de Russie dont il fit partie. Ensuite, en 1814, il fut estafette au grand-quartier général.

Après l’abdication de Fontainebleau, il fut autorisé par le Comte Bertrand à suivre l’Empereur à l’île d’Elbe et fut admis aux fonctions de gardien du portefeuille (huissier du Cabinet). Il suivit Napoléon à l'Île Sainte-Hélène d’où il repartit le 19 octobre 1819. Il finira ses jours comme gardien du tombeau de l’Empereur aux Invalides.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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