- La mort est mon metier
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La mort est mon métier
La mort est mon métier est une biographie romancée de Rudolf Höß[1] (renommé Rudolf Lang dans l'ouvrage), écrite par Robert Merle (France) et parue en 1952.
Rudolf Höß était le commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Résumé
L'histoire commence en 1913, Rudolf Lang a alors 13 ans. Il reçoit une éducation catholique mal comprise et très normative. Son père, un militaire déséquilibré ayant commis un mystérieux pêché dans sa jeunesse à Paris, avec qui ses rapports sont tendus, veut qu'il devienne prêtre pour expier les fautes qu'il a commises. Celui-ci meurt, peu avant la déclaration de guerre, en 1914. A seize ans, Lang débute sa carrière militaire, d'abord en partant directement pour le front Ouest où il sera intercepté puis renvoyé à l'arrière car il est trop jeune, puis comme aide à l'hôpital militaire où il rencontrera un dragon de cavalerie qui le persuadera de rentrer dans son unité et de partir sur le front en Turquie. A la fin de la guerre, il se retrouve au chômage, rejeté par sa famille. Il s'apprête à se suicider lorsqu'un de ses collègues arrive et lui brandit un tract en lui disant de ne pas trahir l'Allemagne. Il adhère au parti nazi et se voit confier la direction d'une ferme avec sa femme Elsie, puis, après la prise du pouvoir par Hitler, il accède à des fonctions de plus en plus importantes dans l'armée, jusqu'à devenir commandant du camp d'Auschwitz. Ce camp, d'abord de concentration, puis d'extermination, devient le lieu de la lente et tâtonnante mise au point de l'Usine de Mort du village d'Auschwitz. Il y reçoit l'ordre du reichfuhrer Himmler de supprimer 500 000 unités par an au lieu des ridicules 80 000 unités de Treblinka. Lang va s'attacher à accomplir la mission qui lui a été assignée : tuer le plus grand nombre de Juifs et éliminer le plus efficacement possible les cadavres. Après la guerre et la chute d'Hitler, il est emprisonné, puis condamné à la pendaison après son procès où il affirmera avoir seulement suivi les ordres et répondra d'un air naturel qu'il n'a tué que 2,5 millions de personnes. Tout au long du livre, il se montre incapable de sentiments, et pire, il ne peut agir seul car sa conduite lui est dictée. Le seul moment de doute qu'il ait arrive légitimement lorsque sa femme apprend ses activités mais, ayant été choisi pour ses qualités de conscience il n'accorde pas d'importance à la morale.
Le travail de l'auteur
Robert Merle s'est appuyé sur les comptes rendus du procès de Nuremberg ainsi que des notes prises par les psychologues américains qui lui ont parlé lors de son emprisonnement.
- Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux. (Robert Merle, 27 avril 1972)
Dans son ouvrage, Robert Merle a renommé Rudolf Hoess en Rudolf Lang, qui était le nom d'emprunt de celui-ci après sa démobilisation SS.
Adolf Eichmann a aussi été renommé en Wulfslang, mais il conserve son grade d'Obersturmbannführer (lieutenant-colonel) .Contexte de parution du roman
La mort est mon métier a été écrit de 1950 à 1952. Comme l'indique Robert Merle dans sa préface, ce livre a été écrit à contre courant et a semblé, lors de sa parution, quelque peu "démodé". En effet, le sujet de cet ouvrage avait déjà été traité de nombreuses fois après la Seconde Guerre mondiale et la découverte des camps de concentration.[2]
Bibliographie
- Robert Merle, La Mort est mon métier, Éd. Gallimard, coll. Folio. ISBN 2070367894
Voir aussi
Articles connexes
Notes
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