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La Cité et les Astres
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie La Cité et les Astres (titre original The City And The Stars) est un roman de science-fiction, écrit en 1956 par Arthur C. Clarke (Royaume-Uni).
Résumé
Diaspar, la Cité éternelle, abrite sur Terre tout ce qui reste de l'humanité après un milliard d'interminables années d'existence. Cette ville intelligente, dirigée par un ordinateur omnipotent, mantient les hommes et leur société en vase clos, la simple pensée du "dehors", glacé, inconnu, suscitant une insurmontable et antédiluvienne terreur. Les hommes, tout comme les objets qui constituent la cité sont éternels, maintenus en vie grâce à des "circuits d'éternité" qui les reproduisent à l'infini.
Alvin est une exception dans cet univers parfait et tranquille : il est un Unique, c’est-à-dire qu'il vit sa première vie dans Diaspar, et hérite ainsi d'une certaine immunité quant à la frayeur du dehors de ses concitoyens.
Les astres, c'est ce que les hommes ont perdu. Alvin parviendra-t-il à rendre aux hommes leur goût pour l'exploration ?
Ce chef d'œuvre onirique de Clarke est, une fois n'est pas coutume, situé dans un avenir extrêmement lointain, ce qui le rend indémodable à l'inverse d'autres romans de SF parfois datés. Il garde par ailleurs une cohérence particulièrement forte, un travail approfondi sur les personnages, sur les technologies, sur l'histoire à venir de l'humanité ainsi qu'une réflexion sur sa destinée sont finement menés. Le tout écrit en un style classique que l'on dit parfois démodé, semé de ces passages lyriques au ton nietzschéen caractéristiques de Clarke.
L'un des dix romans clef de la science fiction classique
La Cité et les Astres est l'un des sommets de ce qu'il est convenu d'appeler "l'âge d'or" de la littérature de science-fiction.
C'est tout d'abord l'un des rares romans de SF qui traite avec intelligence le thème de l'immortalité et en tire une véritable réflexion philosophique, ce qu'il partage avec "Le Grand Secret" de René Barjavel. Mais cette œuvre est également exceptionnelle par le nombre des idées abordées par l'auteur et assemblées en un tout cohérent. En effet, l'on pourrait presque croire que Clarke a voulu récapituler tous les thèmes classiques (d'aucuns diraient les poncifs) de la SF classique en un seul roman: le futur auteur de "2001" nous parle, dans ces 400 pages, de robots, d'extra-terrestres répugnants, d'Envahisseurs légendaires, de fin du monde, de voyages inters-tellaires, de mutants, de bataille intergalactique, de télépathie, de ville future gouvernée par un ordinateur omnipotent, de téléportation, de manipulations génétiques, etc. Parmi les idées les plus originales: un métro automatique n'ayant pas roulé depuis la nuit des temps et un alien visqueux adepte d'un terrifiant "cargo-cult". Eu égard au décor hellenistique que suggèrent tant les quelques descriptions de Diaspar que les noms des personnages, tous à consonance plus ou moins "athénienne", on peut penser que l'intention première de Clarke était de s'inspirer de la "Nouvelle Atlantide" de Bacon. Cette peinture d'une civilisation techno-scientifique parvenue à un niveau que l'on ne peut plus améliorer fait de "La cité et les astres" un roman optimiste, ou toute confiance est donnée à la science pour débarrasser l'humanité de tous ses maux, y compris la mort. La vision du monde que Clarke développera au cours de son œuvre ultérieure y est donc déjà tout entière exposée. La bande originale de "2001 l'odyssée de l'Espace", avec ses impressionnants chœurs de György Ligeti, pourrait ainsi être un excellent fond musical à la lecture de la "Cité et les astres"...
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Catégories : Roman de science-fiction britannique | Roman paru en 1956
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