- La bouteille du plongeur
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Bouteille de plongée
La bouteille de plongée ou bloc est le réservoir qui renferme le mélange de gaz comprimés nécessaire à la respiration d'un plongeur.
Sommaire
Description
En général, le mélange de gaz contenu dans les bouteilles de plongée est l'air, mais elles peuvent également contenir d'autres mélanges respiratoires (Nitrox, Héliair, Hydrox, Trimix, Héliox, Hydreliox). Ces autres mélanges permettent, par rapport à l'air, soit d'augmenter les profondeurs atteignables, soit de limiter les risques d'accidents de décompression, soit de diminuer le niveau de narcose, soit de raccourcir les temps des paliers de décompression.
Si on excepte des réalisations encore expérimentales comme celles en fibres de carbone, les bouteilles d'utilisation courante sont en acier ou en alliage d'aluminium, de série 6061.
Les bouteilles de plongée utilisées couramment, appelées « bloc » dans le langage des plongeurs, contiennent entre 6 et 18 litres d'air comprimé et sont, généralement, utilisées seules. Pour certaines plongées on assemble deux blocs pour former un « bi » et bénéficier d'une capacité ou d'une sécurité accrue. Pour les plongées spéléologiques, notamment avec les recycleurs, on peut attacher plusieurs bouteilles sur les côtés du gilet de stabilisation. On peut aussi trouver des bouteilles ayant une pression de service de 150, 177, 200, 232 ou 300 bar pour une capacité de 1 à 20 litres.
On trouve aussi dans le monde de la plongée d'autres types de bouteilles :
- bouteilles d'oxygène (pour faire les paliers ou porter secours en surface) ;
- des bouteilles relais utilisées dans le cadre des plongées profondes ;
- des tampons utilisées pour le gonflage des blocs.
La bouteille de plongée contenant un gaz comprimé, il est nécessaire de l'équiper d'un détendeur. Le détendeur adapte la pression du gaz fourni au plongeur à la pression ambiante afin que ce gaz soit respirable (plus le plongeur est profond, plus la pression est élevée).
Le bloc dispose d’une robinetterie sur laquelle s'adapte le détendeur. Vissée sur le haut de la bouteille de plongée, la robinetterie peut disposer d'un mécanisme de « réserve ». Il s'agit d'un ressort taré à 50 bar qui bloque l'arrivée d'air précocement. L'air restant peut être libéré en tirant une tige disposée le long du bloc. Plus utilisé depuis la démocratisation des manomètres, le terme de réserve est resté dans le jargon de la plongée pour parler des 50 derniers bars de pression. Il en est de même pour le signe normalisé « je suis sur réserve ».
Un bloc est généralement équipé d'une poignée pour le transport, un culot pour le maintenir debout et d'un filet de protection contre les chocs. S'il n'est pas utilisé avec un gilet de stabilisation, on peut lui fixé un bakpack avec des bretelles.
Procédés de fabrication des blocs en acier
En fonction du type d'acier de départ, il existe trois types de fabrication.
Plaque d'acier
Après inspection des plaques en acier, elles sont ensuite découpées puis embouties et filées (procédé dit IWKA).
Tube d'acier
Les tubes, exempts de toute soudure, sont coupés à la bonne longueur avant d'être chauffés par induction puis mis en forme par fluotournage (ce procédé est dit ROTH du nom de la société qui l'a mis au point). Les blocs subissent ensuite un traitement thermique afin d'assurer une plus grande résistance du métal.
De par le procédé de mise au point, ces bouteilles ont un culot un peu plus épais, ce qui augmente leur poids de 1 à 2 kg par rapport aux autres types de bouteilles.
Tronçon d'acier
Le tronçon d'acier de section carrée est chauffé puis filé à chaud par une presse.
L'ogive et finition
L'ogive est réalisé, soit par fluotournage, soit par forgeage avant d'être usiné.
Les blocs sont ensuite traités et protégés contre les agressions thermiques et hydrauliques avant d'être contrôlés et mis en pression. Au cours de la fabrication, la totalité des bouteilles subissent un essai d'épreuve hydraulique à 1,5 fois leur pression de service. Un certain nombre de blocs sont soumis à des essais destructifs de rupture en pression hydraulique et de mesure de caractéristiques mécaniques.
Mentions Légales
Union européenne
Dans l'Union européenne, depuis 2001, les bouteilles de plongée sont soumises à une règlementation sur les appareils à pression (directive européenne 97/23/CE appelée souvent PED). Les bouteilles dites PED comporte un marquage CE.
La conception, la fabrication et le contrôle en usine est réalisé sous le contrôle d'organisme notifié auprès de la commission européenne pour la directive appareil à pression. Ces organismes sont par exemple le Bureau Veritas, le Lloyd's ou les TUV. Ce contrôle comprend notamment le respect de normes de fabrication, une épreuve hydraulique avant la mise en service et une réépreuve régulière. En France, conformément à l'arrêté du 15 mars 2000, elle doit avoir lieu tous les 2 ans pour les particuliers et tous les 5 ans pour les clubs si elles subissent une vérification visuelle annuelle d'un Technicien d'inspection visuel (TIV).
Le respect de la règlementation et les nécessités du contrôle entraînent une série d'indications poinçonnées sur la bouteille qui constituent sa « carte d'identité » détaillée ci-dessous :
- Nom du fabriquant
- Numéro de série
- Matière : acier ou aluminium
- Désignation du gaz contenu : air, oxygène, mélange, etc.
- Poids à vide en kg
- Volume intérieur dit volume en eau (capacité)
- Date de fabrication
- Pression de chargement ou pression de service exprimée en bar
- Pression de ré-épreuve à 15 ℃ exprimée en bar
- Date de ré-épreuve
- poinçon de l'organisme vérificateur.
Législation en France
Les bouteilles de plongée, si elles sont mal manipulées, peuvent être à l'origine de graves accidents suite à la décompression brutale de la bouteille (entrainant un gel des matériaux environnants) ou à son explosion (comparable à celle d'une grenade).
Le transport des bouteilles de plongée en France est règlementé ainsi que leur stockage, leur utilisation. Leur usage est sujet à des qualifications.
Liens internes
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