- La bas si j'y suis
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Là-bas si j'y suis
Là-bas si j'y suis est une émission de radio crée en 1989, produite et animée par Daniel Mermet, diffusée quotidiennement (du lundi au vendredi entre 15 h et 16 h) sur France Inter.
Cette émission est principalement constituée de reportages. Abordant de nombreux thèmes (société, voyages, luttes, média, etc.), elle tente de donner un éclairage différent à l'actualité, tant locale qu' internationale en donnant la parole à ceux qui ont moins d'exposition médiatique. Elle est qualifiée par son animateur de « modeste et géniale ». Sa partialité, assumée par son équipe, donne à écouter quotidiennement une émission atypique dans le paysage radiophonique français.
Un autre élément non négligeable de cette émission est, dans les premières minutes, la diffusion d'une sélection de messages laissés par des auditeurs sur répondeur de l'émission, qui donnent entre autres des informations sur la vie sociale locale, ainsi que les dates et lieux des "repères de là-bas", débats réunissant des amateurs de l'émission.
Le site « non-officiel » là-bas.org[1] regroupe les archives sonores, téléchargeables sous différents formats audio (ogg, real ou mp3), remontant jusqu'au 3 septembre 2001.
Sommaire
Actualité
En juin 2009, l'arrivée de Philippe Val à la direction de France Inter suscite de vives interrogations de la part de l'équipe de monsieur Daniel Mermet. Celles-ci sont relatés sur un ton sarcastique dans la lettre « Là-bas Hebdo n°36 »[2].
À la rentrée 2006, la direction de France Inter a décalé l'émission à la plage 15h - 16h (au lieu de 17h - 18h). Cette disposition a été combattue par Daniel Mermet car elle entrainerait une perte d'auditoire d'environ 50 %[3]. Les auditeurs se sont mobilisés pour soutenir l'émission et une pétition en ligne a été lancée[4] le 16 juin 2006 contre le déplacement, interprété comme une reprise en main politique à la veille des élections de 2007. Le cap des 200 000 signatures a été dépassé, le 9 juillet.
La relégation de l’émission a fait perdre 200 000 auditeurs par rapport à l’audience qu’avait « Là-bas » à 17 heures soit 500 000 auditeurs[5].
De son côté, la direction de France Inter a nié une telle volonté. Dans une émission diffusée le samedi 15 juillet 2006 dans l'émission « Le Premier Pouvoir[6] » sur France Culture (une autre station de Radio France), le directeur des programmes de France Inter, Frédéric Schlesinger, confirme le déplacement de l'émission tout en déniant à cette initiative tout caractère politique.
Daniel Mermet fait de nombreuses allusions et railleries en commentaire des reportages sur cette décision, notamment lors de la série d'émission sur l'Afghanistan.
L'émission
Les mouvements sociaux, les menaces sur les services publics, les malades, les prostituées, la vie en prison, en asile psychiatrique, l'altermondialisme, les OGM, les nanotechnologies sont quelques thèmes abordés par l'émission. Elle s’ouvre habituellement par une diffusion des messages reçus sur le répondeur téléphonique, où les auditeurs expriment leurs opinions, leurs désaccords sur les sujets passés au cours des émissions précédentes, leurs colères ou leur enthousiasme, ou réagissent à l'actualité.
L'émission accueille mensuellement des journalistes du Monde diplomatique qui viennent parler des sujets abordés dans le numéro en cours de publication. Daniel Mermet réalise également des émissions à l'étranger, en Amérique du Sud, à Dubaï, etc. Il ne dédaigne pas changer de thème et lit parfois des textes érotiques.
L'équipe
- Producteur délégué : Daniel Mermet
- Réalisateur : Yann Chouquet
- Second réalisateur : Khoi N’Guyen
- Assistante de production : Agnès Le Bott
- Reporters (d'hier et d'aujourd'hui) : Giv Anquetil, Renaud Lambert, Antoine Chao, Yann Chouquet, Sylvie Coma, Olivia Gesbert, Francesco Giorgini, Claire Hauter, Sonia Kronlund, Sophie Le Chevalier, Christelle Loigerot, Aude Merlin, Pascale Pascariello, Hervé Pochon, Anne Riou, François Ruffin, Sylvain Savolainen, Thierry Scharf, Sophie Simonot, Dillah Teibi, Zoé Varier, Emmanuelle Walter...
- Monteur : Raphaël Mouterde
- Responsable du répondeur : Catherine Pinto
Conflits dans l'équipe
L'équipe de Là-bas si j’y suis n'est pas exempte de conflits, en attestent les accusations rapportées par Acrimed[7] portées contre son animateur et producteur Daniel Mermet par Joëlle Levert[8] et les syndicats de France-Inter[9] en novembre-décembre 2003[10] puis par Thierry Scharf et Claire Hauter[11] accompagnés des mêmes syndicats[12] en septembre 2004.
D'après Daniel Mermet dans sa dernière réponse du 29 septembre 2004[13], « il ne s’agit pas d’un conflit opposant un gros vilain chef à d’innocentes victimes précarisées, mais tout simplement d’un budget insuffisant. La cause de cette crise est là, et nulle part ailleurs. »
L'association Acrimed a couvert ces conflits et s'en expliquait en décembre 2003 en ces termes : « La place particulière occupée dans le paysage médiatique par l’émission "Là-bas si j’y suis" diffusée sur France Inter ne justifie pas que l’on passe sous silence les accusations portées contre son animateur et producteur, même si, dans ce cas, le refus de se taire ne va pas sans un grand sentiment de gâchis[7]. »
Récompenses
- Prix Ondas (1992)
- Prix Scam (1993) [1]
- Prix Goretta (1995)
- Prix du Conseil français de l'audiovisuel (1998)
Publication
- Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis : carnets de routes, Édition Pocket, Paris, 444 p., 2000, (ISBN 2-266-10424-1)
Participation des auditeurs
Les auditeurs forment une véritable communauté autour de l'émission et de son animateur.
Le répondeur
L'émission possède un répondeur téléphonique[14] sur lequel les auditeurs peuvent laisser leurs messages : impressions à la suite des dernières émission, soutiens ou reproches, appels citoyens ou sociaux... L'animateur laisse une grande place à ces interventions en début d'émission, qu'elles soient positives ou négatives. Régulièrement, une émission est consacrée dans son intégralité au « répondeur ».
Les Amis de Là-bas si j'y suis
En 2005, Daniel Mermet propose que ses auditeurs se réunissent localement pour discuter de façon conviviale. Les « Repaires des Amis de Là-bas si j'y suis » permettent aux auditeurs de se rencontrer, un peu partout en France. Ils sont régulièrement annoncés à l'antenne, par le répondeur ou par Daniel Mermet lui-même. La liste est aussi disponible sur internet[15].
Notes & références
- ↑ www.la-bas.org
- ↑ Lettre disponible sur le site Bakchich : L’équipe de l’émission « Là-bas si j’y suis » souhaite bienvenue à Philippe Val, 18 juin 2009
- ↑ « Là-bas » à 15 heures, Mermet ne marche pas ; Libération ; 22 juin 2006
- ↑ La pétition sur internet
- ↑ « Là-bas hebdo » du 3 septembre 2007
- ↑ Site de l'émission « Premier Pouvoir »
- ↑ a et b Mis en cause pour « harcèlement moral », Daniel Mermet répond sur le site Acrimed (disponible également ici)
- ↑ « Un cas de harcèlement moral à Radio France », par Joëlle Levert en décembre 2003 sur le site Acrimed
- ↑ Les syndicats de Radio France défendent les attachés de production ; publié le jeudi 27 novembre 2003 sur Acrimed
- ↑ « Joëlle m’a mordu », par Daniel Mermet, décembre 2003 sur Acrimed
- ↑ Réponse de Claire Hauter et Thierry Scharf à Daniel Mermet : « A prendre ou à laisser » ; publié le vendredi 1er octobre 2004 sur Acrimed
- ↑ La précarité à Radio France et à ...« Là bas si j’y suis » ; publié le dimanche 26 septembre 2004 sur Acrimed
- ↑ Daniel Mermet répond : « Pourquoi tant d’amour ? » ; publié le mercredi 29 septembre 2004 sur Acrimed
- ↑ Le numéro du répondeur est +33 (0)1 56 40 37 37.
- ↑ Liste des repaires de Là-bas si j'y suis
Liens externes
- Site de l'émission sur le site de France-Inter
- Les repaires de Là-bas
- La-bas.org Site « non officiel » de l'émission, mais adoubé par Daniel Mermet et qu'il cite à chaque émission.
- « Salut Daniel… » La communauté des auditeurs de Là-bas si j’y suis sur France Inter : mémoire de fin d'études à l'IEP de Lyon, réalisé par Jean-Baptiste Fribourg.
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Catégorie : Émission de radio
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