La Troisième Vague

La Troisième Vague

La Troisième Vague désigne une étude expérimentale du fascisme, menée par le professeur dhistoire Ben Ross avec des élèves de première du lycée Cubberley à Palo Alto (Californie) pendant la première semaine davril 1967, dans le cadre dun cours sur lAllemagne nazie. Narrivant pas à expliquer à ses élèves comment les citoyens allemands avaient pu, sans réagir, laisser le parti nazi procéder au génocide de populations entières, Ron Jones décida dorganiser une mise en situation. Il fonda un mouvement nommé « La Troisième Vague », dont lidéologie vantait les mérites de la discipline et de lesprit de corps, et qui visait à la destruction de la démocratie, considérée comme un mauvais régime en raison de laccent quelle place sur lindividu plutôt que sur la communauté. L'expérience de la Troisième Vague a inspiré le film La Vague.

Sommaire

Préambule d'avertissement

Les sources fiables sur lexpérience sont rares. À lépoque, la « Troisième Vague » est mentionnée à deux reprises dans le journal du lycée, le Cubberley Catamount, dabord dans une brève parue le 7 avril 1967[1] puis dans un article de fond peu détaillé[2]. Lexpérience est également citée dans le même journal, pendant lannée scolaire suivante[3]. Lexposé le plus complet est un texte écrit par Ron Jones lui-même en 1972, cinq ans après les faits[4]. De nombreux autres articles existent, mais tous sont nettement postérieurs à lexpérience.

Aussi, réunir des informations fiables sur le déroulement réel des événements semble aujourdhui très difficile : si Ron Jones dénonce la « dramatisation » opérée par les producteurs du téléfilm dans leur adaptation de 1981, La Vague, ses propres souvenirs paraissent incertains, ou inexacts. Sans laccuser de déformation volontaire, force est de reconnaître que les nombreuses divergences entre les sources rendent hasardeux tout examen impartial de lexpérience.

Chronologie de lexpérience daprès Ron Jones

Lundi 
Jones donne une allocution sur la discipline : comment elle est nécessaire aux athlètes, aux artistes, aux scientifiques, et comment, par la maîtrise de soi, elle assure la réussite des projets. Il passe ensuite aux travaux pratiques et indique une position assise susceptible de faciliter la concentration et la volonté : pieds à plat sur le sol, dos droit, mains croisées derrière le dos. Il exige des élèves quils adoptent cette position et vérifie quils obéissent. Il leur apprend ensuite à entrer et à sortir de classe, dans le silence et la rapidité. Il donne aussi des instructions pour répondre aux questions : désormais, les élèves doivent se lever, commencer leur réponse par « Monsieur Jones » et répondre en quelques mots seulement. Une série de questions réponses très intense conclut la séance. Les élèves se sentent stimulés et motivés.
Mardi 
Devant une classe en « position dattention » Jones inscrit au tableau la devise du mouvement : « La force par la discipline, la force par la communauté. » Il analyse lidée de communauté quil définit comme le lien unissant différentes personnes tournées vers un but commun. Il exalte la valeur de la communauté en montrant quelle est cette réalité au-delà de lindividu dans laquelle il saccomplit en sy intégrant. Ron Jones ordonne ensuite aux élèves de réciter la devise du mouvement, dabord lun après lautre, puis par groupes de deux ou trois, puis toute la classe ensemble. La coordination atteinte permet aux élèves de constater la réalité de la communauté, et de sy sentir pleinement intégrés, à égalité avec les autres. À la fin de lheure, Jones enseigne un salut consistant à amener la main droite à hauteur de lépaule droite, les doigts arrondis en forme de coupe. Il s'agit d'un salut utilisé par les nazis, ce que les élèves ignoraient. Il décide de nommer le mouvement « La Troisième Vague », expliquant aux élèves que c'est à la fois parce que la main lors du salut ressemble à une vague sur le point de déferler, et parce que, conformément à une croyance populaire, les vagues de locéan avanceraient par groupes de trois, la troisième étant la plus forte. Il omet de mentionner aux élèves la référence la plus importante, qui est bien sûr la référence au Troisième Reich.
Mercredi 
Ron Jones constate que treize élèves dautres classes viennent assister à son cours. Il distribue des cartes de membre aux élèves participant au mouvement. Parmi les cartes de membre, trois (distribuées aléatoirement) sont marquées dune « X » rouge. Les membres porteurs de ces cartes se voient confier la mission de dénoncer les membres qui ne respecteraient pas les règles. Ron Jones donne une allocution sur laction, entendue comme but vers lequel tendent la discipline et la communauté, et sans lequel elles perdent tout leur sens. À la surprise du professeur, plusieurs élèves lui expriment leur satisfaction et leur joie de participer à la « Troisième Vague ». Les élèves montrent de meilleures dispositions pour apprendre et participer en classe. Légalité instaurée entre eux incite les élèves les moins sûrs d'eux à prendre la parole et à gagner en assurance. Les réponses aux questions se font cependant beaucoup plus laconiques, et les élèves semblent perdre leurs aptitudes à argumenter et à nuancer. Ron Jones dirige la classe vers laction pure : il donne lordre de dessiner une bannière pour la « Troisième Vague », dapprendre par cœur le nom et ladresse de tous les membres, de recruter de nouveaux membres. Plus tard dans la journée, Ron Jones constate que la « Troisième Vague » prend des proportions inquiétantes. La moitié des membres en dénoncent dautres, même si seuls trois élèves ont été spécialement désignés pour cette tâche. De nombreux élèves prennent la « Troisième Vague » très au sérieux et menacent ceux qui tournent le mouvement en dérision. Ron Jones constate aussi que, alors que les élèves les plus médiocres participent de plus en plus et sinvestissent beaucoup dans le mouvement (lun des élèves décide même de devenir le « garde du corps personnel » du professeur, qui se laisse faire), les élèves les plus doués supportent mal légalitarisme forcené du cours.
Jeudi 
Arrivé tôt au lycée, Ron Jones découvre sa classe dévastée. Un des parents délèves, vétéran de la Seconde Guerre mondiale et ancien prisonnier de guerre, a pénétré dans létablissement et commis des dégradations sur le matériel. Lexpérience perturbe la vie du lycée de manière manifeste : des élèves sèchent leurs cours pour venir assister aux leçons de Ron Jones (quatre-vingts élèves serrés comme des sardines, au lieu des trente habituels), et une « police secrète » sorganise sur la délation et la peur. Inquiet de lampleur et de la tournure que prennent les événements, sentant lexpérience lui échapper, incertain de ses propres motivations pour poursuivre, Ron Jones décide den finir. Après une allocution sur la fierté, il annonce que la « Troisième Vague » nest pas seulement une mise en situation au sein du lycée, mais bel et bien un projet dampleur nationale destiné à modifier en profondeur la vie sociale des États-Unis. Il prétend que dautres enseignants ont, comme lui, fondé des « Troisièmes Vagues » partout dans le pays et que, le lendemain, à midi exactement, le leader national du mouvement sadressera aux jeunesses de la Troisième Vague. Il sappuie sur la volonté des membres pour organiser en vingt-quatre heures une réunion exemplaire.
Vendredi 
Ron Jones consacre le début de la matinée à préparer la salle de conférence du lycée. Les élèves commencent à arriver dès 11h30. Deux cents étudiants assistent à la réunion. Certains ont apporté des bannières. Des amis de Ron Jones, déguisés en reporters et en journalistes, prennent des notes et photographient les participants. À midi, les portes sont closes et des gardes postés de faction. Ron Jones montre à ses amis lobéissance aveugle des jeunes présents : il les fait saluer et leur fait réciter la devise du mouvement. À midi cinq, Ron Jones fait éteindre les lumières et allumer des écrans de télévision, annonçant le discours du leader national. Après quelques minutes de silence attentif devant les postes ne montrant que de la « neige », les élèves finissent par sapercevoir de la supercherie. Coupant court à leur stupeur, Ron Jones procède à un « débriefing » : il explique comment il les a manipulés et dans quelle mesure ils se sont laissés manipuler. Il leur fait visionner un film montrant des images darchives du Troisième Reich. Répondant aux questions des élèves, il leur montre à quel point il est facile de verser dans le totalitarisme. Il leur explique aussi combien être dupe de ficelles aussi grossières est honteux, et répond à la question originelle : les Allemands ont nié avoir eu connaissance de lextermination des Juifs, des Tziganes, des homosexuelsetc., de la même manière que les élèves de Cubberley nieront avoir participé à la réunion. Il clôt lexpérience.

Le journal de lécole, le Cubberley Catamount, consacre à lexpérience une brève extrêmement courte (numéro du 7 avril 1967[1]) et un article de fond, pourtant assez peu détaillé (numéro du 21 avril 1967[2]). Ces deux textes constituent les seules sources contemporaines de lexpérience. La « Troisième Vague » est citée une dernière fois dans un numéro du Cubberley Catamount de décembre 1967[5].

Réactions et suites de lexpérience

Le malaise qui prédominait à la fin du dernier cours (un élève interviewé par le Cubberley Catamount admet se sentir « stupide »), ainsi que la peur (Ron Jones décrit la « Troisième Vague » comme « lun des événements les plus effrayants que jaie jamais vécu dans une salle de classe ») a conduit à conserver une grande pudeur sur lexpérience. Le professeur coucha ses souvenirs par écrit en 1972, sous le titre « The Third Wave », et les publia au printemps 1976, sous le titre « Take As Directed », dans un magazine alternatif, « the CoEvolution Quarterly » (no 9, p.152).

Des psychologues sintéressèrent alors à lexpérience menée par Ron Jones, notamment en matière de malléabilité desprit chez les adolescents. Ron Jones aurait en particulier été invité dans les classes de Philip Zimbardo, professeur à lUniversité Stanford, et initiateur dune expérience de psychologie dite « de Stanford ».

Néanmoins, lexpérience demeura quasi secrète jusquen 1981, date à laquelle elle inspira un téléfilm intitulé « The Wave » (« la Vague »), produit par Norman Lear et réalisé par Alexander Grasshoff sur un scénario de Johnny Dawkins[6]. Il a reçu un Emmy Award ainsi quun prix Peabody.

Sous le pseudonyme de Morton Rhue, le romancier Todd Strasser publia en 1981, sous le titre « The Wave » (« La Vague »[7]) une adaptation romancée de lexpérience, basée non pas sur les notes rédigées par Ron Jones (que Todd Strasser reconnaît navoir jamais rencontré[8]), mais bien sur le téléfilm (il sagit donc dune adaptation dadaptation).

Le 11 octobre 1992, sollicité par le gouvernement allemand, Ron Jones donna une conférence sur la « Troisième Vague » à Nuremberg, dans les quartiers réservés à Hitler lors des congrès du parti nazi. La conférence a été filmée[9].

Lhistoire de la « Troisième Vague » a également été adaptée de nombreuses fois pour les planches, soit comme pièce de théâtre, soit comme comédie musicale.

Le roman de Todd Strasser, « La Vague », a enfin inspiré un film allemand réalisé par Dennis Gansel en 2008, La Vague, double lauréat des Prix du Film Allemand avec le Prix de Bronze dans la catégorie Meilleur film et du Prix dOr décerné à Frederik Lau (Meilleur Second Rôle pour son interprétation de Tim). Le film a également été nommé au Festival du Film de Sundance (Grand Prix du Jury). La sortie en France a eu lieu le 4 mars 2009.

Questions de vérité historique

Garantir la vérité des événements qui se sont déroulés au lycée Cubberley entre la fin mars et le début avril 1967 semble aujourdhui assez délicat.

Une première difficulté vient du fait que lhistoire est restée secrète, ou presque, jusquen 1976. La seule preuve quun mouvement fascisant appelé « The Third Wave » a bien eu lieu sur limpulsion de Ron Jones au printemps 1967 se trouve dans les numéros du Cubberley Catamount déjà cités. À lexception de ces deux articles, toutes les autres sources sont beaucoup plus tardives, y compris le premier article de Ron Jones, « Take As Directed », rédigé en 1972 mais publié seulement en 1976 dans « the CoEvolution Quarterly », neuf ans après les faits.

Parmi ces sources, les adaptations télévisuelles et romancées ont un effet perturbateur, que Jones lui-même a dénoncé dans un article paru dans « The Whole Earth Review », numéro 79, été 1993[10]. Convié à une avant-première du téléfilm de 1981, il sexclame : « Ce nest pas arrivé comme cela ! », avant de préciser : « Il fallait que jexplique à quelquun les erreurs historiques du film. » Le grand public na connu lexpérience menée par Jones quà travers le prisme de lart, et Jones note, dans larticle de 1993 : « Bien sûr, pour faire vendre le roman, les éditeurs ne manquent jamais dindiquer "Basé sur une histoire vraie". Ils se gardent bien dindiquer quils ne racontent pas la vérité. »

Ron Jones lui-même se sent donc obligé de saventurer sur le terrain de la vérité historique. Or, sur ce terrain, de nombreux doutes apparaissent. Par exemple, les dates précises de lexpérience restent floues. Daprès le texte de Ron Jones, lexpérience aurait duré du lundi au vendredi (sans précision de dates, mais puisque lexpérience a eu lieu la première semaine davril 1967, on peut supposer quelle a duré du lundi 3 au vendredi 7 avril). En revanche, larticle publié dans le Cubberley Catamount du 21 avril 1967 donne le mercredi 5 avril 1967 comme date de clôture de lexpérience. Cette information est confirmée par la brève parue dans le Cubberley Catamount du vendredi 7 avril 1967 (la source la plus ancienne sur lexpérience). Néanmoins, aucun de ces deux articles ne précise la durée de lexpérience. Si elle a effectivement duré cinq jours (ouvrés), cela ferait remonter le début de lexpérience au jeudi 30 mars 1967.

Dautres divergences de détail séparent les articles publiés par le Cubberley Catamount en 1967 et les souvenirs de Ron Jones tels quil les a rédigés en 1972. Larticle de fond paru dans le journal du lycée le 21 avril 1967 interviewe le « garde du corps » autoproclamé de Ron Jones et le cite sous le nom de Todd Austin, alors que Ron Jones, lui, mentionne un certain « Robert » dans ce même rôle (le prénom « Robert » a dailleurs été repris dans le téléfilm de 1981 et dans le roman de Todd Strasser). Daprès Ron Jones, « Robert », qui se serait beaucoup investi dans le mouvement, aurait fini le dernier cours en larmes. Son de cloche très différent dans le Cubberley Catamount, Todd Austin déclare : « Jai vraiment aimé ça, dans un sens. Je suis venu à la réunion surtout par curiosité. »

Daprès Ron Jones, un parent délève aurait pénétré dans le lycée dans la nuit du mercredi au jeudi pour dévaster la salle de classe. Le Cubberley Catamount n'évoque pas cet incident. Cependant, ce silence nest pas lui-même significatif : si lexpérience a commencé dans la dernière semaine de mars (voir plus haut les problèmes de chronologie), lintrusion a pu avoir lieu pendant le week-end. Il nest pas impossible, alors, que la classe ait été remise en ordre avant le lundi matin, et que rien de cet incident nait filtré.

Ron Jones insiste dans ses souvenirs sur le fait que les parents délèves naient pas réagi avec vigueur contre son expérience (à lexception du vétéran de la guerre, mentionné plus haut). Quelques-uns, alarmés par ce que racontaient leurs enfants, auraient effectivement contacté le professeur mais de vagues explications sur le fait quil sagissait dune simple « mise en situation » auraient suffi à les rassurer. Larticle paru le 21 avril 1967 dans le Cubberley Catamount écrit pour sa part : « Un groupe de 500 parents délèves auraient soutenu un boycott pour que Jones soit renvoyé […]. » Il convient de souligner cependant que cette information est donnée au conditionnel, et que le chiffre avancé paraît lui-même exagéré (daprès Ron Jones, deux cents élèves assistèrent au cours final). De même, Ron Jones souligne, dans ses souvenirs, labsence de révolte de la part des élèves, alors que larticle du 21 avril 1967 mentionne des résistances et des complots actifs.

Ron Jones ne semble pas désireux de clarifier la situation. Un texte de Leslie Weinfield intitulé « Souvenirs de la Troisième Vague » est par exemple publié sur le site de Jones[11] (on peut donc croire que lenseignant en endosse le contenu). Ce texte reprend la chronologie de Jones (du lundi au vendredi). Par ailleurs, il donne une ampleur tout à fait différente à lexpérience, supposant en particulier une implication des supérieurs de Jones : « Les réunions de la Troisième Vague, ainsi que les instructions sur les activités du jour étaient annoncées via le système de sonorisation du lycée », écrit Leslie Weinfield. À en croire lauteur, la vie du lycée a entièrement tourné autour de lexpérience, au moins lors des trois derniers jours, alors que les souvenirs de Jones, eux, semblent plutôt évoquer une expérience restreinte à une seule classe, qui tend à faire tache dhuile.

Leslie Weinfield cite un ancien élève de Jones, Steve Coniglio (également mentionné par Jones dans le texte de 1972). Daprès cet élève, des « coups dÉtat » visant à kidnapper Jones et à mettre un terme à lexpérience auraient été tentés, mais « ils ne réussissaient pas [parce que] sur trois conspirateurs, lun ou lautre allait toujours dénoncer ses camarades ». Larticle du 21 avril, lui, mentionne également un « coup dÉtat » au cours duquel Jones aurait effectivement été kidnappé par des élèves de Terminale le mercredi 5 avril 1967 au matin, mais finalement relâché puisquil leur avait fait part de son intention de mettre un terme à lexpérience le jour même. Quant à Ron Jones, il ne relate rien de tel dans ses souvenirs de 1972.

Autre point incertain : les élèves étaient-ils conscients et avertis quil participaient à une « mise en situation » ? ou bien Ron Jones a-t-il lancé lexpérience sans explicitement signaler quil sagissait dun exercice « extrême » ? Les articles du Cubberley Catamount ainsi que les souvenirs de Jones négligent de préciser ce point ; mais Leslie Weinfield écrit que « la « Troisième Vague » commença […] comme un jeu sans référence directe à lAllemagne nazie ».

Le contenu de la réunion conclusive de lexpérience reste aussi en débat. À en croire Ron Jones, il aurait réagi à la déception des élèves par un cours circonstancié, appuyé sur un film, et permettant une véritable réflexion sur lexpérience vécue. Les deux articles parus dans le Cubberley Catamount en avril 1967 ne mentionnent rien de tel : ils semblent suggérer que Ron Jones a simplement allumé les téléviseurs et quitté la salle, laissant les membres de la « Troisième Vague » tirer eux-mêmes les leçons de lexpérience.

Valeur de lexpérience

Aussi réunir des informations fiables sur le déroulement réel des événements semble-t-il aujourdhui très difficile : si Ron Jones dénonce la « dramatisation » opérée par les producteurs du téléfilm dans leur adaptation de 1981, ses propres souvenirs paraissent incertains, ou inexacts. Sans laccuser de déformation volontaire, force est de reconnaître que les nombreuses divergences entre les sources rendent hasardeux tout examen impartial de lexpérience.

Dans ces conditions, toute « déduction » à partir de la « Troisième Vague », en matière de psychologie, dhistoire ou de pédagogie, paraît audacieuse. Il semble plus sage à lheure actuelle de prendre la « Troisième Vague » pour ce quelle est en effet depuis 1981 : une fiction artistique éclairante.

Dun point de vue sociologique, le fait que le public semble prêt à accorder crédit à la « Troisième Vague » telle quelle est relatée dans les adaptations artistiques pourrait en lui-même provoquer un questionnement et constituer un objet détude.

Notes et références

  1. a et b The Catamount vol. 11 (no) 13
  2. a et b [http://www.cubberleycatamount.com/Content/66-67/Catamount%20Pages/V11No14/
  3. http://www.cubberleycatamount.com/Content/67-68/Catamount%20Pages/V12No7/ The Catamount] vol. 11 (no) 14
  4. Third Wave
  5. Voir note 3 ci-dessus.
  6. Ce téléfilm est téléchargeable sur le site thewave.tk
  7. trad. Aude Carlier, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2008
  8. The Wave sur toddstrasser.com
  9. Biographie de Ron Jones
  10. Based on a true story - high school teacher's attempted lesson on fascism gone awry
  11. The Wave sur ronjoneswriter.com

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Tous les liens ci-dessous sont en anglais, à l'exception de la bande-annonce du film Die Welle (en allemand).


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