La Perspective Nevski

La Perspective Nevski (en russe, Невский проспект) est une nouvelle de Nicolas Gogol parue dans le recueil en prose Arabesques en 1835^[1]. La nouvelle fait partie aujourd'hui du recueil Les Nouvelles de Pétersbourg. À sa sortie, l'œuvre fut saluée par Alexandre Pouchkine comme la plus aboutie de Gogol^[2].

Commentaire

C'est une nouvelle étrange, dont les transitions entre ironie et tendresse semblent aussi brutales que sa structure dramatique même.

Gogol offre, au-delà de son style direct et simple, une vision d'apparence désabusée sur la vie citadine et sur la société pétersbourgeoise. D'apparence car l'intrigue se met en place autour de la perspective Nevski, passage obligé des habitants de la capitale de la Russie impériale et dont les figures changent au gré des heures, mais elle va ensuite suivre les pas de deux de ces passants. Tout d'abord Piskariov, le jeune peintre naïf, puis Pirogov, le lieutenant fier. Deux personnages dont le premier connaîtra un destin tragique. Ici, le rire d'habitude naturel chez Gogol devient jaune et on se met à rêver des fantômes vivants que sont les passants de la perspective Nevski.

Notes et références

Bibliographie

• Nicolaï Gogol, Les Nouvelles de Pétersbourg, (traduit du russe par André Markowicz), Collection Babel, Actes Sud, Arles, 2007, (ISBN 978-2-7427-6536-2) ;
• Efim Etkind, Georges Nivat, Ilya Serman et Vittorio Strada, Histoire de la littérature russe, t. 2 : Le XIX^e siècle. L'époque de Pouchkine et de Gogol, Paris, Fayard, 1996, 1290 p. (ISBN 9782213019874) .

Liens externes

• (fr) La Perspective Nevski (le texte en ligne).
• (ru) Невский проспект (le texte en ligne).

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