- La Matrone d'Éphèse
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La Matrone d'Éphèse est un conte licencieux qui narre l'histoire d'une jeune veuve qui succombe finalement, malgré la période de deuil, à la tentation de la chair. Elle va même jusqu'à sacrifier le corps de son époux pour sauver son amant. Selon Louis de Langle il « n'est peut-être même qu'une Milésienne récente qui se serait glissée tardivement dans le recueil »[1].
Sommaire
Réécritures
Au théâtre
Le conte, repris dans plusieurs fabliaux médiévaux, connaît plusieurs reprises aux XVIIe et XVIIIe en France. La pièce Phèdre et quelques textes de Saint-Évremond y font allusion. Houdar de La Motte s'en inspire dans La Matrone d'Éphèse ainsi que Nolant de Fatouville dans Arlequin Grapignan (1682). Bussy-Rabutin (1677) en donne aussi une interprétation dramatique. L’opéra-comique de Louis Fuzelier en 1714 s'en inspire[2].
Dans les fables
Chez La Fontaine
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- Voir La Matrone d’Éphèse
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Le conte a été également repris par Jean de La Fontaine au livre XII des Fables (fable 26). Dans l'économie générale du récit, « son histoire illustre la seule relation hétérosexuelle heureuse du Satyricon et fournit au roman un ton d'optimisme ainsi qu'une foi nouvelle en la fertilité de la vie »[3]. La Fontaine publie pour la première fois sa fable en 1682, dans le poème du Quinquina et autres ouvrages en vers de M. de la Fontaine, puis le reprend, en 1694, pour le joindre au douzième livre de ses Fables.
Selon Yasmina Foehr-Janssens, si les fabulistes se sont intéressés à la Matrone d’Éphèse, c’est parce qu’ils « ne cessent de mettre en question les rapports du vrai et du faux grâce à une pratique rusée de la vraisemblance. Leurs intrigues s’inscrivent dans un décor que l’on dit réaliste (...) et dans une temporalité qui relève d’un passé suffisamment proche pour être accessible à la mémoire personnelle d’un individu ». Selon elle, l’histoire de La Matrone d’Éphèse s’opposerait « par son historicité, aux tragédies anciennes et aux noms connus de longue date »[2].
Chez Perrault
Charles Perrault évoque La Matrone d’Éphèse dans sa préface de 1695 aux contes en vers[2].
Notes et références
- Louis de Langle, 1923, p. 21.
- Jocelyne Le Ber, 2008, p. 160.
- Maryline Parca, p. 104.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Louis de Langle, L'œuvre de Pétrone : le Satyricon, Paris, Bibliothèque des curieux, coll. « Les maîtres de l'amour », 1923, 305 p. [lire en ligne]
- Maryline Parca, « Deux récits milésiens chez Pétrone (Satyricon, 85-87 et 111-112) : Une étude comparative », dans Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, p. 91-106 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 23 juin 2011)]
- Jocelyne Le Ber, « L’École des veuves, une métamorphose de la Matrone d’Éphèse », dans Analele Universitatii Stefan cel Mare, t. 14, Suceava, Editura Universitatii din Suceava, coll. « Série Filologie, B : Literatura », 1/2008, pdf [lire en ligne] [présentation en ligne], p. 153-159
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