- La Legende de Beowulf
-
La Légende de Beowulf
La Légende de Beowulf (Beowulf) est une libre adaptation cinématographique du poème épique anglo-saxon du même nom sorti en France le 21 novembre 2007.
Le film est réalisé selon le procédé de motion capture (capture des mouvements, gestes et expressions du visage de véritables acteurs), déjà utilisé par Zemeckis sur Le Pôle express. Ce film est sorti dans une version 3D (images en relief) dans les cinémas disposants de cette technologie.
Sommaire
Résumé
Le film de Robert Zemeckis, tout en restant fidèle aux grandes lignes du poème original, tente d’apporter plus de profondeur psychologique aux personnages, et donne à l’histoire une dimension humaine parfois poignante.
L’histoire commence alors que le roi des Danois Hrothgar, un ancien héros aux multiples hauts faits devenu un vieil ivrogne obèse, fête bruyamment en compagnie de tous ses guerriers l’inauguration de sa grande salle, Heorot. Le bruit de la fête parvient aux oreilles de Grendel, et semble causer à cet être difforme et monstrueux des douleurs insupportables.
Alors que les célébrations battent leur plein, Grendel fait irruption dans la salle et massacre une partie de l’assistance. Au moment où le monstre s’apprête à tuer la reine Wealtheow, le vieux roi ivre, dont tous les barons survivants ont fui, brandit son épée et défie Grendel. Bizarrement, celui-ci refuse de s’en prendre à lui et s’enfuit.
Hrothgar, dès le lendemain, fait fermer sa grande salle. Le royaume vit dans l’affliction et la crainte, ni les anciens dieux, ni la nouvelle religion du Christ ne semblant d’aucune aide pour faire cesser la terreur de Grendel.
Un jour, un drakkar accoste près du château, portant Beowulf et ses fidèles compagnons. Celui-ci se présente au roi, qui fut autrefois un ami de son défunt père. Beowulf promet de tuer Grendel, et répond fièrement aux moqueries d’Unferth, le conseiller du roi, en se vantant d’exploits sans doute imaginaires accomplis contre des monstres marins. Il est vite évident que si Beowulf est un homme magnifique et un guerrier réputé, c’est aussi un orgueilleux, soucieux avant tout de construire sa propre légende, quitte à embellir sans vergogne la réalité.
Le soir même, une fête est donnée dans la grande salle, à la fois pour honorer Beowulf et pour défier Grendel. La reine Wealtheow est visiblement séduite par le héros. Après que le couple royal s’est retiré pour la nuit, on apprend que la reine, par répugnance, s’est toujours refusée à son époux. En fait, Grendel est le fruit monstrueux des amours inavouables du roi avec une créature démoniaque. Son mariage n’ayant pas été consommé, Hrothgar n’a pas d’héritier, et paye ainsi ses mensonges et ses désirs impurs.
Pendant ce temps, Beowulf s’apprête au combat. Sachant que Grendel est sans autres armes que sa force herculéenne, il se dévêt entièrement pour affronter le monstre à égalité, se couche tranquillement, puis demande à ses guerriers de chanter bruyamment pour attirer celui-ci. Quand Grendel fracasse les portes de la salle, un combat épique a lieu, où Grendel se montre invulnérable aux haches et aux épées. Cependant, Beowulf trouve le point faible du monstre – son ouïe si sensible – et le vainc, puis lui arrache un bras. Grendel, devenu plus pitoyable qu’effrayant, s’enfuit dans son repaire pour mourir auprès de sa mère, en dénonçant Beowulf (qui, par orgueil, a eu l’imprudence de lui dire son nom) comme son meurtrier. La créature (que l’on ne voit pas) entre dans une rage folle et crie vengeance.
Le lendemain, Hrothgar, se croyant libéré de la malédiction, organise une grande fête dans sa salle, et récompense Beowulf en lui donnant son plus précieux trésor, une corne à boire en or massif qu’il a lui-même, prétend-t-il, autrefois dérobée au dragon Fáfnir. Alors que tout le monde dort, la mère de Grendel apparaît en rêve à Beowulf sous la forme de la reine, qui soudain se transforme en un monstre effrayant. À son réveil, le héros découvre tous ses compagnons massacrés, à l’exception de son lieutenant Wiglaf, qui était allé préparer le navire pour le départ. Beowulf, fou de colère à la fois contre la créature et contre Hrothgar qui lui a menti, s’en va avec Wiglaf vers le repaire de la mère de Grendel – un lac au fond d’une grotte. Il est armé d’une épée précieuse qu’Unferth, se repentant de ses moqueries, lui a confiée, et de la corne d’or, qui l’éclaire comme un flambeau.
Quand Beowulf pénètre dans la grotte, il s’avance dans le lac et découvre une salle remplie de trésors et d'ossements, avec en son centre le cadavre de Grendel. Alors, la mère de celui-ci, un esprit des eaux, lui apparaît. En fait de monstre, il s’agit d’une femme à la peau d’or, d’une beauté inimaginable. La mère de Grendel, au lieu d’attaquer Beowulf, s’approche de lui et exige qu’il lui donne un nouveau fils pour remplacer celui qu’il a tué. En échange, elle promet de faire de lui un roi puissant et riche. Elle lui demande également la corne d’or en gage de leur accord, promettant au héros que son règne durera tant que celle-ci sera en sa possession. La créature enlace Beowulf. Au simple contact de sa main, l’épée d’Unferth se transforme en eau. De même, la volonté de Beowulf s’effondre, et le héros succombe au désir et à l’ambition.
À son retour à Heorot, Beowulf ment avec aplomb. Il proclame avoir tué la mère de Grendel, qu’il décrit comme une horrible harpie, tout en s’excusant d’avoir perdu à jamais épée et corne dans la fureur du combat. Pour prouver ses dires, il a ramené la tête de Grendel. Le vieux Hrothgar n’est pas dupe, et le fait comprendre à Beowulf. « Mais maintenant » lui dit-il, « cette malédiction n’est plus la mienne ». Le soir même, Hrothgar, devant tous ses barons, annonce que puisqu’il n’a pas d’héritier, Beowulf lui succédera sur le trône – et épousera Wealtheow. Puis, profitant du tumulte, il dégaine son épée pour mourir en guerrier et se jette d’un balcon qui domine une falaise. Qu’ils le veuillent ou non, les nobles danois n’ont plus le choix : Beowulf est leur nouveau roi.
De nombreuses années ont passé. Beowulf, grisonnant mais toujours superbe, est devenu le souverain invincible et riche qu’il rêvait d’être. Mais si le royaume est puissant, le roi n’est pas heureux. Les ennemis se pressent aux frontières, poussés par le seul désir d’acquérir la gloire en vainquant le fameux Beowulf. Mais les combats n’ont plus la saveur d’autrefois, et le héros vieilli, réduit à commander son armée sans intervenir lui-même, est las de voir massacrer des hommes. En privé, ce n’est pas mieux : Wealtheow, qui a bien senti le mensonge sous les vantardises de son nouvel époux, s’est lentement détournée de lui. Le couple n’a pas eu d’enfant. Pour égayer ses nuits, le roi s’est choisi une jeune maîtresse, Ursula, et les deux femmes en sont venues à sympathiser. Le conseiller Unferth, de son côté, est devenu prêtre chrétien, tout en gardant à son service un esclave qu’il maltraite.
Un soir, alors que le royaume célèbre l’anniversaire de la victoire sur Grendel et que les bardes chantent la légende du grand roi Beowulf – qui s’augmente de nouveaux exploits sanglants chaque année – l’esclave d’Unferth est amené par son maître furieux devant le roi. Le malheureux avoue avoir découvert la corne d’or gisant dans un marais, et l’avoir emportée dans l’espoir d’acheter sa liberté. Unferth remet la corne à Beowulf, mais celui-ci comprend que l’accord le liant à la mère de Grendel est rompu, et qu’il va devoir payer le prix de son orgueil. Dans la nuit, il rêve de la créature, qui est accompagnée d’un homme à la peau d’or – son fils. Au même instant, Wealtheow et Ursula aperçoivent dans le ciel un dragon terrifiant, qui s’attaque au village voisin et dévaste l’église. Unferth, cruellement brûlé, est ramené au château, et annonce à Beowulf que la bête lui a parlé, lui disant que le marché avait été rompu et légitimant les massacres au nom de ce que Beowulf avait commis : « les péchés des pères ».
Le lendemain, Beowulf s’arme pour la bataille. Estimant à peu de choses ses chances de survie, il demande à Wealtheow, qui lui avoue n’avoir jamais cessé de l’aimer, de se souvenir de lui non comme d’un héros ou d’un roi, mais comme d’un homme faillible et imparfait. Ensuite, accompagné du fidèle Wiglaf, il s’avance vers la grotte. Devant l’entrée, il essaye d’avouer la vérité à Wiglaf, mais son vieux compagnon, tout à son admiration, ne veut rien entendre. Puis il entre à nouveau dans la sombre caverne et tente de rendre la corne d’or à la mère de Grendel. Mais la créature lui répond qu’il est trop tard, et le gigantesque dragon se précipite sur lui en crachant son feu, puis s’envole en direction du château. Beowulf poursuit le monstre et parvient à s’accrocher à lui.
Dans la terrible bataille qui s’ensuit, où une partie de l’armée est détruite, Beowulf réussit à empêcher la bête de brûler Wealtheow et Ursula, mais doit sacrifier un de ses bras afin d’atteindre le cœur du dragon et le tuer. Vainqueur et vaincu chutent du haut de la tour au bas de la falaise. Beowulf mourant voit alors le dragon se transformer en l’homme doré qu’il a vu en rêve, il dépose sa main valide sur son épaule et esquisse un sourire. Puis l'homme se dissout dans la mer. Il est ensuite rejoint par Wiglaf, qui a survécu. Beowulf lui confie les destinées du royaume, puis, alors que son vieux fidèle imagine déjà comment terminer glorieusement la légende de Beowulf, le héros s’éteint après lui avoir dit : « il n’est plus temps de mentir, mon ami ».
Beowulf reçoit les funérailles d’un roi viking. Son corps, entouré des trésors qu'il a acquis durant son règne, est couché sur un drakkar lancé vers la mer avant d'être enflammé. Wiglaf, devenu roi à son tour, prononce un discours funèbre élogieux et mensonger à la gloire du héros sans peur et sans reproche qu’a été son ami, puis suit des yeux le navire embrasé. Avant qu’il ne sombre, il voit la mère de Grendel enlaçant le corps de Beowulf au milieu des flammes. Intrigué, il s’avance sur la plage. Enfouit dans le sable il trouve la corne d'or. La créature sort alors des vagues, et jette sur lui un regard rempli de désir. Le film s’achève sur le visage du vieux Wiglaf, subjugué par sa beauté surhumaine. Il est clair qu’il est déjà vaincu.
Fiche technique
- Titre : La Légende de Beowulf
- Titre original : Beowulf
- Réalisateur : Robert Zemeckis
- Scénaristes : Neil Gaiman et Roger Avary
- Musique : Alan Silvestri
- Budget : US$150 millions (estimation)
- Date de sortie : Royaume-Uni, États-Unis : 16 novembre 2007
Box-office
Pays Box-office[1] Box-office mondial 196 189 954 USD Box-office États-Unis/ Canada 82 195 215 USD Box-office France 415 382 entrées Distribution
- Ray Winstone : Beowulf
- Angelina Jolie : La mère de Grendel
- Anthony Hopkins : Hrothgar
- Crispin Glover : Grendel
- Robin Wright Penn : Wealtheow
- John Malkovich : Unferth
- Brendan Gleeson : Wiglaf
- Alison Lohman : Ursula
- Greg Ellis : Garmund
- Sebastian Roché : Wulfgar
- Dominic Keating : Cain
Liens externes
(fr+en) La Légende de Beowulf sur l’Internet Movie Database
Notes
- ↑ Source BoxOfficeMojo http://www.boxofficemojo.com/movies/?id=beowulf.htm
- Portail de l’animation
- Portail de la fantasy et du fantastique
Catégories : Beowulf | Adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma | Film sorti en 2007 | Titre de film en L | Film d'animation | Film de fantasy | Film réalisé par Robert Zemeckis
Wikimedia Foundation. 2010.