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La Guerre des boutons (film)
Pour les articles homonymes, voir La Guerre des boutons.La Guerre des boutons Réalisation Yves Robert Acteurs principaux André Treton
Michel Isella
Martin LartigueScénario Yves Robert
François Boyer
d'après l'œuvre de
Louis PergaudDialogues François Boyer Musique José Bergmans Décors Pierre-Louis Thévenet Photographie André Bac Montage Marie-Josèphe Yoyotte Production Yves Robert
Danièle Delorme
Léon CarréSociété de production Les Productions de la Guéville Société de distribution Warner Format Noir et blanc Genre Comédie Durée 93 minutes Sortie 28 avril 1962[1] Langue(s) originale(s) française Pays d’origine France Principale(s) récompense(s) Prix Jean Vigo La Guerre des boutons est une comédie française d'Yves Robert sur son scénario en collaboration de François Boyer d'après le roman éponyme La Guerre des boutons de Louis Pergaud, publié en 1912, avec André Treton, Michel Isella, Martin Lartigue dans le rôle du Petit Gibus ainsi que Jean Richard et Michel Galabru. Ce film est sorti le 28 avril 1962[1].
C'est une seconde adaption du roman bien que la première remonte en 1936 sous le titre de La Guerre des gosses de Jacques Daroy et Eugène Deslaw, avec, entre autres, les futurs chanteurs Marcel Mouloudji et Charles Aznavour. En revanche, en 1995, le réalisateur John Roberts en fait un remake War of the Buttons (La Guerre des boutons, ça recommence, en France) dont l'histoire se passe en Irlande.
Le film a obtenu le Prix Jean Vigo et la Victoire du Cinéma Français.
Sommaire
Synopsis
Comme tous les ans, à chaque rentrée des classes, les enfants de Longeverne font la guerre avec ceux de Velrans. Cette année sera différente puisque Lebrac (André Treton) et ses camarades viennent d'avoir l'idée d'arracher les boutons et les bretelles de leur ennemis afin de les faire rosser par leurs parents et, eux-mêmes, combattent entièrement à poil. Un jour, le père de l'Aztec (Jacques Dufilho) retrouve son tracteur démoli et en parle à leurs parents : les deux meneurs du groupe partent en pension...
Distribution
- Martin Lartigue : Petit Gibus
- François Lartigue : Grand Gibus
- Henri Labussière : Le paysan sur son tracteur
- François Boyer : Le curé
- Claude Confortès : Nestor, le facteur
- André Treton : Lebrac
- Pierre Trabaud : L'instituteur
- Christophe Bourseiller : Gaston
- Marie-Catherine Faburel : Marie Tintin
- Michel Isella : L'Aztec
- Jacques Dufilho : Le père l'Aztec
- Michèle Meritz : La mère de l'Aztec
- Jean Richard : Le père Lebrac
- Yvette Etievant : La mère de Lebrac
- Michel Galabru : Le père Bacaillé
- Pierre Tchernia : Bédouin, le garde-champêtre
- Paul Crauchet : Touegueule
- Robert Rollis : Le père de "Migue la Lune"
- Yves Peneau : Préfet des études
- Louisette Rousseau : La mère Bacaillé
Commentaires
Même si le roman La Guerre des boutons est déjà porté à l'écran par Jacques Daroy et Eugène Deslaw sous le titre La Guerre des gosses en ce 27 octobre 1936[2] qui avait connu un certain succès[3], Yves Robert étant toujours amoureux de ce roman veut absolument le traiter avec la plus grande liberté possible envers l'auteur Louis Pergaud en donnant le texte de l'air[4] et signe alors en 1961 l’adaptation. Avec François Boyer, le réalisateur transmet l’histoire à l'année actuelle alors que, dans l'œuvre littéraire, elle se déroule en 1912.
« Je crois que toute adaptation littéraire doit se libérer le plus possible de la lettre. Le roman est d'ailleurs différent du film. Dans celui-ci,nous avons établi une construction dramatique absente dans le livre. »— Yves Robert[4].
Le réalisateur présente son projet aux producteurs qui, par la suite, demeurent embarrassés devant son synopsis parce que il ne contient aucune vedette. Alors, avec sa femme Danièle Delorme qui sera productrice de ce film, il fonde en 1960 une maison de production La Guéville du nom d'une petite rivière la Guéville prenant sa source dans le parc du château de Rambouillet, à Saint-Hilarion où vit le couple.
Pour trouver les jeunes comédiens amateurs, le réalisateur photographie alors près d'un millier d'enfants d'une douzaine d'années dans de différentes colonies de vacances et en prend une centaine[4], particulièrement les Saint-Hilarionais et les Gazeranais[5]. Parmi eux se trouvent les deux enfants du célèbre photographe et peintre Jacques-Henri Lartigue, François et le petit Martin n'ayant que quatre ans à cette époque.
Tourné dans quatre différents lieux[6] dans la sablière d'Auffargis et au Collège Adolphe-Chérioux de la rue Julian Grimau à Vitry-sur-Seine ainsi que les scènes au village d'Armenonville-les-Gâtineaux et de Bailleau-Armenonville, Yves Robert profite également des abords de sa propriété Moulin Neuf[5] à Saint-Hilarion.
Les firmes françaises refusent de distribuer le film. Ne trouvant pas d'autre distributeur français, le réalisateur se voit cheminer vers les américains : c'est la Warner qui accepte de le financer et s'en charge alors, ce qui permettra de remporter un succès à travers le monde.
Samedi 28 avril 1962[1], toutes les affiches du film créées par Raymond Savignac sont dévoilées et toutes les salles du cinéma en France le projettent enfin. Les français tombent sous le charme du Petit Gibus joué par Martin Lartigue. Le résultat se révèle plutôt un gros succès auprès le public, près de dix millions d'entrées et se classe en seconde place, après Le Jour le plus long. Il est très vite récompensé par le Prix Jean Vigo et la Victoire du Cinéma Français dans la même année.
On découvre un remake de ce film, en 1995, sous le titre La Guerre des boutons, ça recommence de John Roberts où la guerre se déroule en Irlande.
« J'ai gardé en mémoire le bruit des galoches cloutées qui résonnaient sur le chemin gelé d'école. J'ai fais mes humanités à la communale. Les bandes et les bagarres, je connais. La lutte des classes, la lutte pour la différence, la lutte pour une vieille et sombre histoire du passé. Il y a toujours eu ça, et il y a encore ça, pas seulement de village en village, mais de trottoir à trottoir... J'ai bien peur qu'aujourd'hui, dans certaines banlieues, la guerre des boutons soit plus violente. C'est peut-être là la vraie différence. Avec l'auteur de ce chef d'œuvre sur l'enfance, Louis Pergaud, je me sens chez moi, je suis un des enfants de cette guerre et je crois bien que tout le monde s'y retrouve en voyant le film. Pour La Guerre des boutons, c'est la République des enfants... »— Yves Robert[4].
De nos jours, en 2008, La Guerre des boutons est le neuvième film français ayant fait le plus d'entrées, soit 9 950 000, après Trois Hommes et un couffin (1985) et juste devant Les Misérables (1958)[7].
Autour du film
- La célèbre phrase du petit Gibus « Si j'aurais su, j'aurais po v'nu » n'appartient pas au roman original.
- À la différence du film, Petit Gibus est un personnage moins important dans le roman.
- Le co-scénariste François Boyer apparaît à l'écran dans le rôle du curé.
Récompenses
Yves Robert reçoit un Prix Jean-Vigo en 1962 pour l'ensemble de son film ainsi qu'il obtient la Victoire du Cinéma Français.
Musique
La Guerre des boutons Album par José Berghmans Sortie 1962 Enregistrement 1962 Genre(s) Chanson française Label Philips C'est la bande originale du film composée par José Berghmans en 1962 dans le studio Philips.
Il existe plusieurs disques de 33 tours et 45 tours dont Petit Gibus raconte : La Guerre des boutons.
Liste des chansons:# Titre Parolier(s) Durée Note 1. La guerre des boutons 2. Promenade en forêt 3. Les tout nus 4. Bataille à cheval 5. Chasse au renard 6. L'enfant traqué Notes et références
- ↑ a , b et c D'après le Chronique du 20e siècle siècle, page 939
- ↑ « La guerre des gosses », sur le site Cinéma Français.
- ↑ « La guerre des boutons », sur le site ABC Lefrance.
- ↑ a , b , c et d « La guerre des boutons », sur le site Plan séquence.
- ↑ a et b « Yves Robert et Saint-Hilarion », sur le site Foyer Rural de Saint-Hilarion.
- ↑ « un film dans quatre lieux de tournage », sur le site 12TC.
- ↑ « Les quinze plus grands succès du cinéma français », sur le site Le Figaro, le 4 avril 2008.
Voir aussi
Articles connexes
- La Guerre des boutons, roman éponyme de Louis Pergaud publié en 1913.
- La Guerre des gosses, première adaptation du film de Jacques Daroy et Eugène Deslaw en 1936.
- La Guerre des boutons, deuxième adaptation d'Yves Robert en 1962.
- La Guerre des boutons, ça continue !, remake américain de John Roberts en 1995.
- La Guerres des boutons, opéra de Philippe Servain en 1996 (voir « La Guerre des boutons, l'opéra » sur le site Philippe Servain)
- La Guerres des boutons, bande dessinée de Mathieu Gabella en 2005.
Liens externes
(fr+en) La Guerre des boutons sur l’Internet Movie Database
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