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La Foire aux vanités
Pour les articles homonymes, voir La Foire aux vanités (homonymie).La Foire aux Vanités Auteur William Makepeace Thackeray Genre Roman de mœurs Pays d'origine Grande-Bretagne Collection Publié sous forme de feuilleton Date de parution 1846 Dessinateur William Makepeace Thackeray La Foire aux Vanités est un roman de William Makepeace Thackeray. Son auteur y dépeint la société anglaise de la première moitié du XIXe siècle et la critique de façon mordante.
Le roman est paru dans le magazine mensuel Punch sous le titre de Vanity Fair: A Novel without a Hero. De 1846 à 1847, Punch publia le livre sur vingt numéros.
Le livre se voulait aussi divertissant qu'instructif. On peut ainsi y lire les commentaires de l'auteur fortement imprégnés de morale victorienne.
Sommaire
Résumé
Amelia Sedley et Rebecca (dite Becky) Sharp sont deux amies qui suivent l'enseignement d'un pensionnat pour jeunes filles. La première est issue d'une famille bourgeoise fortunée, est timide, douce et ne connaît rien de la vie. La seconde a perdu ses parents, son père était peintre et sa mère chanteuse, elle est intelligente, charmante et fait tout pour cacher ses origines modestes et suspectes aux yeux de la bonne société londonnienne.
À la fin de leur scolarité, Amélia invite Becky à passer quelques semaines chez ses parents. Becky y fait la connaissance de Joseph Sedley, le frère d'Amélia, d'ordinaire receveur d'impôts en Inde, et de retour en Angleterre. Joseph est imbu de lui-même, gras, timide et pense qu'aucune femme ne lui résiste. Il est en revanche très riche. Amélia, quant à elle, doit se marier avec Georges Osborne, issu d'une famille aristocratique dont les Sedley ont rétabli la fortune. Amélia est amoureuse de Georges et ne voit pas quel personnage vain et égoïste il est. L'ami et confident de Georges, le capitaine William Dobbin, est profondément amoureux d'Amélia, mais sa position sociale ne lui permet pas de convoiter une jeune femme d'une famille aussi puissante, d'autant qu'Amélia, amoureuse de Georges, ne fait pas attention à lui.
Becky fait du charme à Joseph et celui-ci tombe dans les filets de cette petite femme qui ne désire rien tant qu'une place respectable dans la société anglaise. La maladresse de Joe et l'intervention de Georges font capoter les projets de mariage de Becky. Celle-ci est envoyée dans la campagne anglaise en tant que gouvernante chez Sir Pitt Crawley, un baronnet.
Becky, grâce à son intelligence, se rend rapidement indispensable chez les Crawley, aussi bien pour l'éducation des enfants que pour la tenue des comptes. Elle est alors renvoyée chez miss Crawley, la vieille douairière de la famille, immensément riche, dont tout le monde convoite la fortune, car celle-ci a été subitement victime... d'une indigestion. Sir Pitt propose alors à Becky de l'épouser, mais coup de théâtre, celle-ci refuse car elle a déjà épousé un autre membre de la famille : le colonel Rawdon Crawley, fils cadet de Sir Pitt et neveu préféré de la vieille douairière. Les deux époux sont rejetés de la famille Crawley.
Le retour de Napoléon Bonaparte de l'île d'Elbe fait la ruine de la famille Sedley. Le père de Georges Osborne décide alors d'annuler la promesse de mariage, mais Georges, sous l'insistance de Dobbin, épouse Amélia. Georges est rejeté et déshérité par son père.
Tout le monde se retrouve à Brighton, puis à Bruxelles, à la veille de la bataille de Waterloo. La bonne société anglaise se retrouve alors tout entière en Belgique. Becky s'y fait de nombreux ennemis et éveille par ses coquetteries la convoitise de Georges. Dobbin et Georges, officiers de l'armée britannique, partent combattre les forces françaises et Georges périt à Waterloo. Amélia, enceinte, rentre dans sa famille et ne peut prétendre à aucun subside de la part de sa belle-famille (puisque Georges l'avait épousée contre l'avis de son père et que la colère de celui-ci envers Amélia ne s'est pas calmé). Comble de malheur pour la jeune-femme, les affaires de son père vont de mal en pis.
Les années qui suivent ne sont pour Becky et Rawdon que soirées, rencontre de la bonne société et accumulation de dettes. Amélia mène une vie étriquée chez ses parents tombés dans la gêne, elle doit ses seuls instants de bonheur à son fils George junior. Joe et Dobbin partent pour les Indes. La relation cachée et ambiguë qui s'établit entre Becky et Lord Steyne, un puissant personnage tout près de la Couronne, fait jaser. Après un épisode dramatique au cours duquel Rawdon est mis en prison pour dettes, puis libéré par sa belle-soeur et non par sa femme Becky qu'il découvre un peu plus tard en train de tranquillement souper chez lui en tête-à-tête avec Lord Steyne, le mari outragé décide de se séparer de cette petite intrigante sans scrupule qui bafoue son honneur.
La fortune de la famille Sedley est alors opportunément rétablie par le retour de Joe (qui, lui, n'avait pas été ruiné, et qui, jusque là, ignorait les conditions de vie de ses parents et de sa sœur). Accompagné d'Amélia, du petit Georges et de Dobbin, Joe décide de faire le tour de l'Europe. Dans une principauté allemande, ils retrouvent Becky qui vit d'expédients, dans un milieu louche ou de peu de vertu, et avec un train de vie très inférieur à celui qui était le sien quand elle était l'épouse de Rawdon. Becky parvient à regagner les bonnes grâces de la famille Sedley et de Joe en particulier. Dobbin, toujours amoureux transi d'Amélia mais excédé qu'elle s'accroche au souvenir de Georges et ne réponde pas à son amour, prend la décision de repartir pour les Indes. Amélia réalise tout ce qu'elle va perdre si Dobbin part pour de bon, mais elle se sent toujours liée à son époux défunt et hésite encore. Ce n'est que lorsque Becky lui révèle les égards douteux que Georges a eus envers elle la veille de sa mort à Waterloo qu'Amélia se sent complètement libre de donner son amour à Dobbin. Ils se marient enfin.
Le frère d'Amélia, Joe, est maintenant seul entre les griffes de Becky. Elle accroît son empire sur lui. Il tombe malade et meurt peu après avoir signé une assurance-vie au profit de l'intrigante. Dobbin et Amélia ont une fille, Jane. Ils coulent des jours heureux, mais Dobbin ne redeviendra jamais tout à fait l'amoureux transi qu'il avait longtemps été.
Cinéma
Films tirés de ce roman :
- 1911 : Vanity Fair de Charles Kent,
- 1915 : Vanity Fair de Charles Brabin et Eugene Nowland
- 1922 : Vanity Fair de W. Courtney Rowden
- 1923 : Vanity Fair de Hugo Ballin
- 1932 : Vanity Fair de Chester M. Franklin
- 1935 : Becky Sharp de Rouben Mamoulian
- 2004 : Vanity Fair, la foire aux vanités de Mira Nair
Voir aussi
Liens externes
Les illustrations de Thackeray pour son roman
Liens internes
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Catégories : Roman britannique | Roman paru en 1847
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