- L'Introduction du culte de Cybèle à Rome (Mantegna)
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L'Introduction du culte de Cybèle à Rome
La L'Introduction du culte de Cybèle à Rome est un tableau daté 1505-1506 du peintre de la Renaissance Andrea Mantegna, conservé aujourd'hui à la National Gallery de Londres.
Sommaire
Histoire
Ce tableau monumental en tempera à la colle sur toile, de 73,5 cm sur 268 cm, a été commissionnée par le Vénitien Francesco Cornaro (qui voulait ainsi affirmer sa descendance de la famille patricienne Cornelli). L'œuvre, trouvée dans l'atelier du peintre après sa mort par son fils, est achetée par Sigismondo Gonzague qui la fait livrer à son commanditaire en 1507. Une seule des quatre toiles prévues est terminée et Giovanni Bellini réalisa ensuite une toile titrée La Continence de Scipion[1] pour poursuivre le projet de décoration du cabinet Cornaro.
Le tableau fut exposé au Ca' Cornaro, Campo San Polo de Venise jusqu'à 1815. Acquis par Antonio Sanquirico à cette date, il passa en 1835 à une famille anglaise dont un des membres, Ralph Vivian, l'offrit à la National Gallery de Lonfres, en 1873.
Thème
Le culte de Cybèle, divinité d'origine phrygienne personnifiant la nature sauvage a été importée en Grèce et à Rome, tel qu'il a été rapporté par Tite-Live, Ovide et Appien. Sa statue cultuelle est amenée à Rome et elle est accueillie par Scipion Nasica.
Composition
Ce tableau est une grisaille sur fond de marbre chiqueté[2] en trompe-l'œil, en forme de bas-relief simulé, dans le style antique. Mantegna y rajoute un fond coloré en simulation du marbre coloré, qu'il affectionne couramment dans ses toiles (et les reflets des couleurs du marbre se voient dans la grisaille).
Sur la gauche arrive un palanquin , supportant un buste de la déesse coiffée de tours. Dans le fond deux pyramides tronquées dont les inscriptions révèlent qu'elles sont les tombeaux de Gneus Cornelius Scipion père de Nasica, et de Publius Cornelius Scipio, père de Scipion l'Africain.
Au milieu du tableau, devant le palanquin, le premier personnage montre Scipion Cornelius Nasica qui loge la déesse (une inscription sur l'embase le précise : S HOSPES NUMINIS IDAEI C soit « Par décret du Sénat, la ville accueille la déesse idéenne »), un groupe d'hommes en toge, de soldats armés se déroule jusqu'à la droite du tableau qui mène à un escalier de la demeure de la déesse et un joueur de flûte et de tambour s'y tient.
Toute la scène est construite dans une perspective en contre-plongée accentuée par les marches de l'escalier fuyant en bas hors du cadre de tableau.
Analyse
Notes et références
Bibliographie
- Alberta De Nicolò Salmazo, chapitre sur « L'Introduction du culte de Cybèle à Rome » in Mantegna (1996), traduit de l'italien par Francis Moulinat et Lorenzo Pericolo (1997), coll. Maîtres de l'art, Gallimard Electa, Milan (ISBN 2 07 015047 X)
Sources
Articles connexes
- Autres Grisailles sur fond de marbre chiqueté en trompe-l'œil de Mantegna, en tempera à la colle sur toile de la National Gallery de Londres
- Samson et Dalila (1500)
- La Vestale Tuccia avec un tamis (symbole de chasteté), (1495-1506)
- Femme buvant (1495-1506)
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