- Kârikâl
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Karaikal / காரைக்கால் Ajouter une image
Administration Pays Inde État et territoire Territoire de Puducherry District Karaikal Site web Consulter Démographie Population 227 569 hab. (est. 2009) Géographie Coordonnées Superficie 160 km2 Fuseau horaire IST Indian Standard Time
(UTC+5.30)Indicatif +91 4368 xxxxxx Index postal 609 60x modifier Kârikâl ou Karaikal ou autrefois Karikal désigne soit une modeste ville indienne, soit le district dont elle dépend, inséré dans le territoire de Pondichéry et la province de Tanjaour. Il s'agit d'un des anciens Établissements français de l'Inde autrefois administré depuis Pondichéry et depuis 1954 dans l'état fédéral indien.
Le district indien, d’une superficie de 160 km2, est situé à 140 km au sud de la ville de Pondichéry, sur la côte de Coromandel, enclavé dans l'État du Tamil Nadu. Sa population s'élève à 170 640 habitants (recensement 2001). On y parle le tamoul.
Sommaire
Origine du toponyme
Le nom de Kârikâl viendrait de Âditya Karikâla, souverain Chola du IIe siècle qui donna son nom à une petite dynastie de la région. Sous la direction de cette dynastie, le peuple a réalisé de grands travaux d'irrigation dans le delta de la Kâverî, fondé le port de Pukâr. Cette dysnastie guerrière aurait été victorieuse des Chera et des Pândya.
Géographie
Ce district de l'état du Tamilnadou à 250 km au sud de Madras se trouve entre 10 ° 51' et 11 ° de latitude nord et entre 79 ° 43' et 79 ° 52' de longitude est. Les températures moyennes s'échelonnent entre 36º en été et 21º en hiver. Il ne comporte ni reliefs, ni forêts.
La ville de Kârikâl est située dans le delta de la Kâverî, précisément au sud de celui-ci. Elle est au centre du district avec les villes de ""Cotchéry"" au nord, "Nédouncadu" au nord-ouest, "Tirunallar" à l'ouest, "Néravy" et "Tirumalrayanpattinam" (connu aussi sous le nom de la Grand'Aldée et T.R.Pattinam dans les documents de l'Inde française) au sud.
La juridiction de Kârikâl s'étend sur la ville elle-même et sur les 100 villages (ou villes) dont un est inhabité. Kârikâl surtout connue pour son port de pêche, son artisanat traditionnel et sa station balnéaire compterait en 1980 environ 26 100 habitants et son district entre 60500 et 80000 habitants.
Histoire
En 1738, le gouverneur Pierre-Benoît Dumas (1735-1741), un fin diplomate qui sera élevé au rang de nabab par le Grand Moghol, initie une campagne d'expansion des territoires français par la négociation. Il traite ainsi avec le râja Sahujî de Tanjore pour obtenir la zone de Karaikal, la forteresse de Karakalcheri et 5 villages pour 40 000 chakras. Selon les autorités françaises en 1880, la ville a été offerte au gouverneur Dumas, représentant la France, par le souverain de Tanjore en échange de son aide car il était alors en lutte contre un compétiteur féroce.
Le 14 février 1739, les Français prennent possession de la ville de Karaikal malgré le changement des conditions imposés par Sahuji qui souhaite emprunter une forte somme sans intérêt sur trois ans contre la cession d'un plus grand nombre de villages.
Pratap Singh, le successeur de Sahuji continue sa politique d'emprunts auprès des Français, attribuant plus de villages encore. Au gré des conflits, la région passe deux fois sous administration anglaise avant de revenir à la France par le traité de Paris de 1763.
Karikal, ville du Karnatic à l'embouchure du Cavery, est prise par les Anglais, insérée dans leur Hindoustan. Ils doivent la restituer par traité en 1814.
En 1850, Karikal avoisine 10000 habitants pour 2669 ha, son territoire 60000 habitants pour une superficie totale de 16184 ha. Karikal possède un tribunal de première instance est une colonie efficacement administrée en cinq manganoms ou petits districts : Karikal, Tirnourlar, Nellajendour, Nedourgadou, Ketchéry. Il existe une centaine d'agréables villages traditionnels proprets dénommés aldées : leurs hautes maisons élancées sont environnées de bois épais, l'ensemble de la configuration architecturale et environnementale permet de garder le maximum de fraîcheur. Six petites rivières ou bras du delta du Cavery sont aménagés et servent de prises à quatorze grand canaux d'irrigations. Les cultures irriguées permettent deux récoltes par an.
Karikal poursuit une rapide croissance démographique. Outre le commerce de variétés de riz, elle fabrique des toiles bleues très estimées. La construction navale traditionnelle prend un essor industriel. Par la mer, Karikal est à 114 km de Pondichery, à 11 km de Tranquebar. La ville est placée alors à 3 km de l'Arselar, une des branches du Cavery obstruée par les sables à la saison sèche. Or la saison chaude et sèche durent de janvier au 15 octobre, affichant des températures souvent voisine de 41°C en journée et de 27°C pendant la nuit. Mais l'hivernage permet aux eaux de l'Arselar à nouveau gonflé de remanier les dépôts et d'offrir une issue vers la mer. La saison humide se caractérise par des pluies violentes ou régulières, des températures fraîches oscillant entre 25°C en journée lumineuse et 13°C la nuit. Elle transforme les rives de l'Arselar en port actif de charge et de décharge des petits navires jour et nuit. La remontée de bâtiments à varangues plates de 200 à 250 tonneaux sur lest est possible.
En 1880, Kârikâl ceinte de murailles compte dans son district 92672 âmes dont 57 Européens. C'est la résidence d'un administrateur civil, le siège d'un tribunal de première instance et d'une justice de paix. Il existe 109 aldées qui s'occupent de 9149 ha de terres en culture. Les villageois en priorité cultivent différentes espèces de riz, l'indigo ou soignent les cocotiers. De façon secondaire, le tabac, la canne à sucre, les oléagineux, les arbres fruitiers et de moins en moins le coton accaparent leur labeur. Quatre indigoteries, trois savonneries, 114 huileries sont recensées. L'industrie manufacturière produit pour le grand commerce différents tissus de coton, indiennes et surtout des pagnes rouges recherchés par les femmes indiennes.
La construction navale se lit dans les statistiques d'entrée et de sortie portuaire : 45 navires français entrant rentrés pour 336 sortis, 336 navires étrangers entrant et 379 ressortant durant l'hivernage 1880. L'essentiel de la commande est française.
Cette petite colonie, affirme l'administration de Pondichéry, est prospère et affiche chaque année un budget croissant. Elle importe en 1880 pour 2,3 millions de Francs et exporte pour 6,6 millions de Francs en valeur.
Économie
Karaikal port est un nouveau port en eau profonde de l'eau de mer dans TR Pattinam(vanjore), Karaikal. Plus de 600 acres (2.4 km2) de terrain a été loué à la Société MARG en l'an 2005 pour les 30 ans et peut être renouvelé pour 10 ans par la suite. Dans 30 ans, karaikal port sera nationaliser.
Le port aura un total de neuf places et est construit pour le transport primaire de charbon, le textile et le ciment. Le port Karaikal est destinée à gérer surtout du ciment et du charbon pour servir l'arrière-pays Ariyalur, Perambalur et Tiruchirapalli. Le port est également prévu d'offrir une alternative aux ports de Chennai et de Tuticorin[1].
Il est l'une des villes en Inde du Sud avec un coût de vie élevé en raison de la présence franco-indien (NRI).Galerie
Annexion indienne
Après l'indépendance indienne de 1947, comme les autres comptoirs, Kârikâl reste sous juridiction française jusqu'au 13 juin 1954 avant de rejoindre finalement l'Union indienne.
Bibliographie
- Statistique des établissements français de Pondichéry (1860-1880)
Notes et références
Voir aussi
Catégories :- Capitale d'État ou de territoire de l'Inde
- Histoire du monde indien
- Territoire de Pondichéry
- Province ou région enclavée
- Enclave historique
- Ville du Tamil Nadu
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