- American History X
-
American History X
Données clés Réalisation Tony Kaye Scénario David McKenna Acteurs principaux Edward Norton
Edward FurlongPays d’origine États-Unis Sortie 1998 Durée 119 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
American History X (ou Génération X-trême au Québec) est un film américain sorti en 1998 réalisé par Tony Kaye, avec Edward Norton et Edward Furlong dans les rôles principaux.
Deux frères, Derek et Daniel (Danny) Vinyard qui vivent à Venice Beach, en Californie, sont deux jeunes étudiants intelligents et charismatiques. Derek rejoint le mouvement skinhead néonazi à la suite de la mort de son père pompier, tué par un dealer noir alors qu'il tentait d'éteindre un incendie dans un ghetto de Los Angeles. Un soir, Derek tue lui-même deux délinquants noirs qui tentaient de voler la voiture de son défunt père, et est condamné à trois ans de prison pour homicide volontaire. Danny se retrouve influencé par l'idéologie de son aîné, mais Derek, libéré de prison et désormais radicalement transformé par son incarcération, tente d'empêcher son frère d'emprunter la même voie que lui.
Le film a été généralement bien reçu par les critiques, et en particulier la prestation d'Edward Norton dans le rôle principal, qui lui a valu une nomination aux Oscars.
Sommaire
Synopsis
La scène d'ouverture en noir et blanc montre Derek Vinyard, un partisan de la suprématie blanche, tuer deux voyous noirs qui ont tenté de forcer sa voiture, sous les yeux de son frère Danny Vinyard, qui assiste à la scène, choqué et incrédule. Le film passe ensuite à la couleur et fait un bond de trois ans en avant ; nous voyons Danny, à dix-sept ans, partisan de la suprématie blanche, assis à l'extérieur du bureau du principal, où Murray, son professeur d'histoire, explique au Docteur Sweeney, le principal, que Danny a rédigé une dissertation faisant l'éloge du livre Mein Kampf d'Adolf Hitler. Après discussion, le Docteur Sweeney appelle Danny dans son bureau, l'informe qu'il sera désormais son professeur d'histoire et nomme son cours « American History X » ; le premier devoir de Danny est d'écrire une rédaction sur son frère Derek, sous peine d'être renvoyé du lycée de Venice Beach.
Tout au long du film, des retours en arrière montrent Derek se transformer en partisan de la suprématie blanche, avide de vengeance. Déjà influencé par le patriotisme ethnique de son père, pompier, Derek passe à l'action quand ce dernier est tué en combattant un incendie dans un quartier afro-américain. Derek devient le bras droit de Cameron, chef d'un gang des rues néo-nazi appelé "Le D.O.C.", et pousse des jeunes gens à rejoindre le groupement. Le gang commet des actes d'intimidation, comme saccager un magasin tenu par un Coréen et défier des joueurs noirs au basket pour gagner l'occupation du terrain. Ces incidents ne sont pas remarqués par sa famille, jusqu'à ce qu'une dispute avec Murray, qui est juif, conduise Doris à chasser Derek de la maison. Plus tard dans la nuit, alors que Derek est avec sa petite amie Stacey, trois noirs tentent de voler la camionnette du père de Derek. Derek tire sur deux d'entre eux, tuant le premier sur le coup. Le deuxième, un des joueurs de basket, est blessé, et Derek éclate sa tête contre le trottoir d'un coup de pied. Danny assiste à la scène avec horreur. La police arrête Derek alors qu'il adresse un sourire terrifiant à un Danny choqué.
Après avoir été reconnu coupable d'homicide volontaire, Derek est condamné à trois ans de prison dans l'Institution californienne pour hommes de Chino. Il y rejoint le gang carcéral Fraternité aryenne. Au bout d'un an, il perd ses illusions au sujet du gang, tout particulièrement à cause des trafics du groupe avec le gang mexicain de la prison. Lorsqu'il énonce à voix haute ses opinions, il est ignoré par les autres partisans de la suprématie blanche. Derek décide de ne plus s'associer à eux quand il se lie d'amitié avec un détenu noir, Lamont. Ses compagnons néo-nazis en prennent note avant de le frapper et le violer sous la douche, en représailles pour avoir quitté le gang.
Alors qu'il se remet de l'attaque, Derek reçoit la visite du Docteur Sweeney, à qui il demande de l'aider à être libéré sur parole. Sweeney l'informe des aspirations de Danny à devenir un néo-nazi, comme Derek. Sweeney confie à Derek qu'il nourrissait une haine farouche à l'égard des Blancs étant jeune, puis a réalisé que le racisme était infondé. Sweeney déclare que Derek a passé sa vie à poursuivre des réponses, puis lui demande s'il a déjà fait quelque chose qui a rendu sa vie meilleure. Cela constitue un moment clef pour Derek, qui prend rapidement ses distances avec la Fraternité aryenne et change son regard sur la vie. Lamont apparaît comme le seul vrai ami de Derek en prison, et il est lui-même l'une des raisons qui contribuent à maintenir Derek en vie : il se sert de son influence pour empêcher les détenus noirs de s'attaquer à lui. Lorsque Derek retourne chez lui, il découvre que Danny est devenu un skinhead adepte du White Power, et essaie sans succès de le convaincre de quitter le gang. Derek annonce au leader, Cameron Alexander, qu'il ne s'associera plus désormais à lui et au gang. Cameron provoque alors Derek, qui le frappe avant de quitter son bureau. S'ensuit une confrontation au cours de laquelle Seth Ryan, un ancien ami de Derek, pointe un revolver sur lui. Derek s'empare de l'arme et la braque sur la foule en colère avant de s'enfuir de la fête. Danny, en colère, s'oppose à Derek, qui lui raconte son expérience en prison. Sa confession semble précipiter un changement en Danny, et ils rentrent à la maison.
Le lendemain matin, Danny termine sa rédaction pendant que Derek se prépare pour un rendez-vous avec son officier de probation. Derek emmène Danny à l'école avant le rendez-vous ; en route, ils s'arrêtent à un café où ils sont rejoints par le Docteur Sweeney et un policier. Ils disent à Derek que Cameron et Seth ont été attaqués la nuit précédente, et ont été hospitalisés. Derek prétend ne pas être au courant de l'incident, alors que les deux hommes lui demandent de l'aide, ce qu'il accepte à regret de faire.
À l'école, Danny se retrouve face à un jeune noir avec qui il a été confronté la veille, et qui tire mortellement sur lui. Quand Derek arrive, il enserre son frère dans ses bras en pleurant. Le film s'achève sur la voix off de Danny qui lit les dernières lignes de sa rédaction, dans lesquelles il cite la conclusion du discours d'investiture d'Abraham Lincoln. « Nous ne sommes pas ennemis, mais amis ! Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l’affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu’on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu’il y a de meilleur en nous. »
Fiche technique
- Titre : American History X
- Titre québécois: Génération X-trême
- Réalisation : Tony Kaye et Alan Smithee[1]
- Scénario : David McKenna
- Musique : Anne Dudley
- Photographie : Tony Kaye
- Montage : Gerald B. Greenberg et Alan Heim
- Décors : Jon Gary Steele
- Costumes : Douglas Hall
- Production : John Morrissey, Jon Hess, David McKenna, Bill Carraro, Kearie Peak, Steve Tisch et Lawrence Turman
- Société de production : New Line Cinema
- Budget : 20 millions de dollars[2]
- Box-office :
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby - 35 mm
- Genre : Drame
- Durée : 119 minutes
- Dates de sortie :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Distribution
- Edward Norton (VF : Damien Boisseau et VQ : Antoine Durand) : Derek Vinyard
- Edward Furlong (VF : Alexis Tomassian et VQ : Inti Chauveau) : Daniel Vinyard, le frère cadet de Derek
- Beverly D'Angelo (VQ : Élise Bertrand) : Doris Vinyard
- Avery Brooks (VF : Jacques Martial et VQ : Yves Corbeil) : Docteur Bob Sweeney
- Jennifer Lien (VF : Virginie Ledieu et VQ : Aline Pinsonneault) : Davina Vinyard
- Ethan Suplee (VF : Daniel Lafourcade) : Seth Ryan
- Stacy Keach (VF : Serge Sauvion et VQ : Alain Gélinas) : Cameron Alexander
- Fairuza Balk (VF : Stephanie Murat et VQ : Christine Bellier) : Stacey
- Elliott Gould (VF : Bernard Alane et VQ : Benoît Marleau) : Murray
- Guy Torry (VF : Lucien Jean-Baptiste et VQ : Louis-Philippe Dandenault) : Lamont
- William Russ (VF : Pierre Laurent et VQ : Marc Bellier) : Dennis Vinyard
- Joseph Cortese (VF : Hervé Jolly) : Rasmussen
- Christopher Masterson : Daryl Dawson
- Jason Bose Smith : Henry
- Antonio David Lyons : Lawrence
- Alex Sol : Mitch McCormick
- Michelle Christine White : Lizzy
- Tara Blanchard : Ally
- Anne Lambton : Cassandra
Particularité
Le film a connu de gros problèmes au montage. En effet, celui-ci opposa le réalisateur Tony Kaye au directeur du studio New Line, Michael Luca. Les deux hommes ne s'entendirent pas et une première version du film fut renvoyée au montage pour une nouvelle version. Tony Kaye ne bénéficia pas du droit au montage final et ce fut Edward Norton qui fut envoyé par les producteurs pour assurer une version plus proche du script initial[4]. Tony Kaye exprima son mécontentement dans la presse, ne trouvant pas le dernier montage de bonne qualité[5]. Il essaya même de faire retirer son nom des crédits[4],[6],[7] disant ouvertement aux journalistes qu'il avait essayé de mettre Alan Smithee, pseudonyme que la Directors Guild of America utilise dans ce genre de cas. Après plusieurs semaines de conflit, un terrain d'entente fut trouvé et le film fut finalement monté, et sortit en 1999.
Réception
Distribution
Avec un budget de 20 000 000 $, American History X est sorti au États-Unis le 30 octobre 1998, distribué par New Line Cinema. Sorti lors de son premier week-end dans 17 salles de cinéma, il a remporté 156 076 $. Il a ensuite été distribué dans 513 salles américaines et a remporté 6 719 864 $ aux États-Unis, et 17 155 263 $ dans le reste du monde, pour un total de 23 875 127 $[2]. En France, le film est sorti le 3 mars 1999, distribué par Metropolitan Filmexport. Il est sorti en DVD le 20 mars 2000 et en Blu-ray le 16 juin 2009[8].
Accueil critique
En général, American History X a reçu un accueil critique plutôt positif. Sur les 73 critiques du film collectées par le site internet Rotten Tomatoes, 82 % sont positives avec un score moyen de 7,2/10. Des 21 « meilleurs critiques » selon le site, 71% sont positives avec un score moyen de 6,6/10[9]. Sur 32 critiques sur Metacritic, le film obtient une moyenne de 62/100[10]. Sur Allociné, la moyenne des notes des spectateurs est de 4,2/5, et la moyenne des titres de presse de 3,1/5[8]. Sur le site internet communautaire IMDB, la moyenne des spectateurs est de 8,6/10[11].
Nominations
Pour son rôle dans le personnage principal, l'acteur Edward Norton a été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur en 1999, mais a perdu face à Roberto Benigni dans La vie est belle[12].
Références
- (en)American History X - trivia, IMDB
- (en)American History X, Box-Office Mojo
- http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=3095
- Losing it, movie-censorship.com. Consulté le 7 octobre 2010
- A Quick Chat with Tony Kaye by Monika Maurer, 1998
- American History X », Variety, 1998-10-22. Consulté le 7 octobre 2010 McCarthy, Todd, «
- Losing it », The Guardian, 2002-10-25. Consulté le 7 octobre 2010 Kaye, Tony, «
- American History X, Allociné. Consulté le 9 mai 2011
- (en)American History X Movie Reviews, Rotten Tomatoes. Consulté le 9 mai 2011
- (en)American History X, Metacritic. Consulté le 9 mai 2011
- (en)American History X, IMDB. Consulté le 9 mai 2011
- (en)The 71st Academy Awards (1999) Nominees and Winners, Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Consulté le 9 mai 2011
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Film américain
- Film sorti en 1998
- Film dramatique
- Prison au cinéma
- Film sur le racisme
- Film de skinheads
- Film de New Line Cinema
- Film se déroulant à Los Angeles
- Film indépendant américain
- Néonazisme aux États-Unis
- Film nommé aux Oscars
Wikimedia Foundation. 2010.