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Abus sexuel sur mineur
L’abus sexuel sur mineur (de l'anglais : « child abuse ») est un terme qualificatif de toute relation sexuelle, consentie ou non, lorsqu'elle a lieu entre un adulte et un mineur sexuel. Les relations sexuelles entre adulte et mineur sont généralement prohibées et lourdement condamnées dans les sociétés actuelles; elles constituent en France un délit ou un crime (voir Abus sexuel sur mineur en France).
Le terme d’abus sexuel sur mineur est parfois contesté, pour des raisons différentes, dans son usage et dans sa forme. Certains pédopsychiatres[1] lui reprochent de suggérer, par la notion d'« abus », qu'« un usage modéré pourrait être licite et que seul l'excès serait traumatisant pour l'enfant et répréhensible. »[2] D'autres lui reprochent encore d'être un concept fourre-tout qui regroupe indifféremment et sans distinction de gravité, toutes les affaires en rapport avec la pédophilie. Enfin, quelques rares auteurs (voir militantisme pédophile) lui reprochent de postuler comme néfastes les relations sexuelles entre un adulte et un mineur.
Sommaire
Caractérisation de l'agresseur sexuel
Il existe plusieurs sortes d'abuseurs sexuels :
Les pédophiles (qui éprouvent une attirance sexuelle envers les personnes impubères), lorsqu'ils passent du fantasme à la pratique, sont catégorisés comme abuseurs sexuels et sont sévèrement punis par la loi.
D'autres ressentent une attirance pulsionnelle pour la victime, parfois ponctuellement au moment des faits : ce peut-être le cas lors des abus sexuels incestueux et lorsque l'agresseur à un profil habituellement hétérosexuel, enfin d'autres encore sont attirés par la domination qu'ils peuvent exercer sur autrui dans la relation sexuelle, exprimant ainsi une composante sadique ou névrotique.
Conséquences de l'abus sexuel sur mineur
Comme sur des individus matures sexuellement, l'abus sexuel a des conséquences sur les victimes mineures.
Conséquences physiques
Les conséquences physiques dépendent de l'âge de l'enfant en cause.
Les simples attouchements et les pratiques sans pénétration vaginale ni anale, comme la masturbation ou la fellation, ne provoquent pas de dommages médicaux physiques - hormis les risques de transmission de maladies sexuellement transmissibles inhérents à tout acte sexuel.
Le viol, qui recouvre au sens judiciaire toute pénétration de la victime (anale, vaginale, buccale), peut parfois causer des dommages physiques graves, en fonction de l'âge de l'enfant, de son développement physique et de la violence de l'acte. Dans les cas où d'autres violences sont associées à l'abus sexuel en lui-même, le mineur peut subir des blessures supplémentaires de différentes natures.
Conséquences psychologiques
Sur le plan psychologique, l'abus sexuel est un évènement traumatique : confusion, perte de repères, sentiment d'impuissance, choc ou chaos émotionnel, vague de stress aigu, crise de sens. Comme tout traumatisme, l'abus sexuel peut avoir pour conséquence un état chronique de stress post-traumatique, ceci à long terme, avec pour conséquence des troubles divers. L'abus sexuel sur mineur s'accompagne souvent du secret, voir du refoulement psychique, stratégie de survie du cerveau de la victime pour son équilibre psychique.
Il faut distinguer deux types de dommages psychologiques :
- le viol du consentement, l'adulte imposant à l'enfant un comportement auquel ce dernier ne se prête pas.
- le sentiment de culpabilité de l'enfant, qui peut être conforté par l'injonction du secret imposé.
Controverse
Certains auteurs[Qui ?] avancent que les services psychologiques ne traitent que les personnes violées et perturbées à la suite de l'acte, ce qui conduirait à une surreprésentation des personnes traumatisées. À cela s'ajoute aussi une critique de la visée rétrospective des perturbations en attachant un rôle direct à une seule cause, le viol[3].
Certains pédophiles[4], s'appuyant sur le fait que tous les enfants ne développent pas des pathologies liées à des relations avec un adulte[5], défendent la possibilité de relations sexuelles entre adultes et mineurs, et répondent à leurs opposants qu'ils font, selon eux, preuve d'exaltation, de violence ou d'incompétence[6], ainsi que d'absence de démarche logique au profit d'un jugement moral catégorisant toute relation de ce type comme dangereuse pour l'enfant et perverse[7].
Annexes
Notes et références
- ↑ Yvonne Coinçon, Jean-Pierre Thévenot, in Atteintes sexuelles sur enfants mineurs, API, 2001
- ↑ Ibid, p.4
- ↑ Sur ce sujet, voir Marcela Iacub, Le crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique.
- ↑ En France, Tony Duvert et Gabriel Matzneff notamment. Aux Etats-Unis, et de manière plus récente, Lindsay Ashford et Tom O'Carroll
- ↑ Dans le cas des atteintes sexuelles, il pourrait, selon certains chercheurs, s'agir de la très grande majorité des enfants. Rind, Bauserman et Tromovitch (1998), partie 7 : L'abus sexuel sur enfant : une construction remise en cause
- ↑ Voir entre autres exemples Theo Sandford, « Témoignages hollandais », dans L'Espoir n°13, CRIES, mai-juin 1984 ; ou encore Tony Duvert, Le Bon sexe illustré, Éditions de Minuit, 1974.
- ↑ Rind, Bauserman et Tromovitch évoquent de manière plus neutre une « industrie de l'abus sexuel sur enfant », valorisant le sensationnalisme et la pathos sur le bien-être réel de l'enfant.
Bibliographie
- Gérard Lopez, Les Violences sexuelles sur les enfants, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 2e édition corrigée, 1999.
- Bruce Rind, Philip Tromovitch et Robert Bauserman, « A Meta-Analystic Examination of Assumed Properties of Child Sexual Abuse Using College Samples », dans le Psychological Bulletin de l'Association américaine de psychiatrie, juillet 1998. Traduction française.
Liens internes
Liens externes
- Site officiel de Child Focus (Centre européen pour enfants disparus et sexuellement exploités).
- « Protection des mineurs sur internet », site gouvernemental français.
- Traumatismes et stress traumatique
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