- Kengo wa Dondo
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Kengo wa Dondo Mandats 5e, 8e et 16e premier commissaire d'État du Zaïre 5 novembre 1982 – 31 octobre 1986 Président Mobutu Sese Seko Prédécesseur Joseph Untube N'singa Udjuu Successeur Mabi Mulumba 22 janvier 1987 – 7 mars 1988 Président Mobutu Sese Seko Prédécesseur Jules-Fontaine Sambwa Pida Nbangui Successeur Vincent de Paul Lunda Bululu 6 juillet 1994 – 2 avril 1997 Président Mobutu Sese Seko Prédécesseur Faustin Birindwa Successeur Étienne Tshisekedi Biographie Nom de naissance Léon Lubicz Date de naissance 22 mai 1937 Lieu de naissance Libenge Nationalité zaïroise, puis congolaise Parti politique MPR
Premiers ministres zaïrois modifier Léon Kengo wa Dondo, homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), né le 22 mai 1935, a été Premier commissaire d'État (chef du gouvernement) plusieurs fois sous Mobutu Sese Seko à l’époque du Zaïre, en faveur de la mondialisation et de l’économie de marché. Juriste de formation, il est le président du Sénat depuis 2007.
Sommaire
Biographie
Enfance
Léon Lubicz a vu le jour à Libenge d'un père juif polonais et d'une mère rwandaise tutsi.
Lobicz père a été renvoyé en Belgique par l'administration belge à la suite de la naissance de Léon. Sa mère, madame Marie-Claire rencontrera ensuite un militaire congolais en mission au Rwanda-Urundi. A la fin de sa mission, ce dernier, monsieur Gbongo ramène l'enfant et sa mère avec lui à Libenge[1], dans la province de de l'Équateur, au Congo belge (actuellement RDC).
Né Léon Lubicz, il changea son nom en Kengo Wa Dondo en 1971, suite à la campagne d’africanisation du président Mobutu.
Scolarité
Léon entame ses études primaires à Cocquilathville (Mbandaka) le chef-lieu de la province. Ensuite, il fait ses études secondaires dans la section administrative et commerciale auprès des Frères des Écoles chrétiennes dans la même ville.
Carrière et formation continue
Âgé de 23 ans, il commence sa carrière judiciaire comme agent au Parquet de district (commis-greffier) au parquet de District de Cocquilathville en 1958 jusqu’en 1960. A l'indépendance,avec la pénurie de cadres due au départ des Belges, il est muté au Parquet général de Kinshasa. Il est nommé successivement Substitut du Procureur de la République au Parquet de district de Kinshasa (14 octobre 1960), Substitut du Procureur général près la Cour d'appel à Kinshasa (6 juin 1961). Il fréquente l'Ecole nationale de droit et d'administration à Kinshasa en cycle court, 1961 et décroche un diplôme d'études judiciaires. En 1961, il est désigné membre de la Commission mixte d'enquête sur les incidents de Kindu et de Kongolo.
Etudes supérieures
En 1962, il sollicite une mise en disponibilité et s'envole pour la Belgique où il prend une inscription à l'Université libre de Bruxelles. Il obtient, en 1968 un doctorat en droit, et une licence spéciale en droit maritime et droit aérien. Il suit un cycle de formation en criminologie au Palais de la justice à Bruxelles. Durant ses études, il est président du Comité directeur de l'Union des étudiants catholiques africains.
Au sommet de l'Etat sous la deuxième république
De retour au Congo le 12 janvier 1968, il est nommé peu après Conseiller juridique et politique au Bureau du Président de la république. Pur produit du président Mobutu, il a été hissé au sommet des organes de l'ex parti-Etat par la seule volonté de ce dernier. Le 11 avril 1968, il quitte le Bureau du Président de la République pour accéder aux hautes fonctions de procureur général près la Cour d'appel à Kinshasa. Il est promu procureur général de la République le 14 août de la même année. Il est ultérieurement ambassadeur de son pays à Bruxelles.
Kengo a été Premier ministre une première fois de 1982 à 1986, plaçant différents technocrates comme Munga Mibindo à la présidence de la SNEL. Il a ensuite été ministre des Affaires étrangères de 1986 à 1987 et de nouveau Premier ministre de 1988 à 1990.
Positionnement pendant la transition vers le multi-partisme
C’est par opportunisme politique que Léon Lubitsh Kengo wa Dondo est passé de la mouvance présidentielle à l'opposition congolaise modérée, après avoir longtemps servi de pilier à la dictature mobutiènne. Il s'est retourné contre son maître au point de devenir avec l'aide du capitalisme international son plus grand concurrent, pour ne pas dire son adversaire le plus irréductible. C'est ainsi que durant la période de démocratisation, lorsque le multipartisme fut autorisé, Kengo fut choisi comme Premier ministre en 1994 comme consensus entre Mobutu et le Parlement. Il chassa des membres de la communauté libanaise du Zaïre sur des accusations de trafic illégal de diamants pour le financement de troupes armées.
Controverse sur son rôle pendant le première guerre d'agression
Peu après le début de la première guerre civile du Congo en décembre 1996, Kengo dirigea le cabinet de crise contre la rébellion. Ses origines tutsies lui valurent la méfiance de certains partisans de Mobutu, étant donné que Kabila et ses rebelles étaient alliés aux gouvernements tutsis du Rwanda et du Burundi. Il fut critiqué pour n'avoir pas pu arrêter l'avancée des rebelles. Il annonça sa résignation en mars 1997 et abandonna son poste en avril de la même année. Un mois plus tard, le gouvernement tomba et Kabila prit le pouvoir.
En juin 2003, Kengo est accusé de blanchiment d'argent en Belgique[2],[3]. En novembre 2003, il rentre à Kinshasa afin « d'apporter son soutien au processus de transition », mais il est par la suite empêché de quitter le pays, suite à l'ouverture d'un dossier judiciaire contre lui pour des faits liés à Mobutu[4]. Plusieurs parlementaires protestent contre cette procédure[5].
En 2005, il renonce aux ambitions présidentielles pour se présenter comme candidat aux élections législatives de 2006.
Le 11 mai 2007, Kengo a été élu président du Sénat de la RDC, battant Léonard She Okitundu, pourtant le candidat du parti majoritaire, l'AMP. Il devient de ce fait depuis le 14 mai 2007, date de son investiture, la deuxième personnalité politique de la RDC.
Publications
- La confiscation (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Cour suprême de justice de République du Zaïre, Kinshasa, 1973, 84 p.
- Réflexions sur la filiation hors mariage (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1974
- « Le pouvoir judiciaire sous la deuxième République Zaïroise », in Studia diplomatica, 1975, vol. 28, no 5, p. 501-526
- Vers une société sans prison (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1975
- Considérations sur le projet du nouveau code de la famille (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1976
- L'exécution des jugements (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1978
- L'évolution jurisprudentielle de la Cour Suprême de justice au Zaïre : 1968-1979) (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1979
- De l'acquisition et de la transmission des droits immobiliers en droit zaïrois (mercuriale prononcée par Kengo-wa-Dondo), Kinshasa, 1980
Références
- Certaines sources indiquent Libenge comme le lieu de naissance de Léon Lobicz. Cette version apporte plus de contractions qu'elle n'en resoud.
- Blanchiment d’argent : l’ancien Premier ministre Kengo inculpé à Bruxelles, Le Soft online, 25 juin 2003.
- Vers de nouvelles inculpations à Bruxelles ?, La Libre Belgique, 27 juin 2003.
- Comme un enfant, Kengo a été poussé dans une souricière, Le Soft online, 15 décembre 2003.
- , La Libre Belgique, 13 décembre 2003
Voir aussi
Bibliographie
- Isidore Ndaywel è Nziem, Histoire générale du Congo : de l'héritage ancien à la République Démocratique (préf. de Théophile Obenga), CGRI, De Boeck & Larcier-Duculot, Bruxelles ; Agence de la Francophonie, Paris, 1998, 955 p. (ISBN 2-8011-1174-0)
- « Les 50 personnalités qui font la RD Congo : Léon Kengo wa Dondo. Président du Sénat, 74 ans », in Jeune Afrique, nos 2572-2573, du 25 avril au 8 mai 2010, p. 30
Précédé par Kengo wa Dondo Suivi par Joseph Untube, Jules-Fontaine Sambwa, Faustin Birindwa
Premier commissaire d’État
1982–1986, 1988–1990, 1994–1997Mabi Mulumba, Lunda Bululu, Étienne Tshisekedi Catégories :- Naissance en 1935
- Premier ministre congolais (RDC)
- Personnalité politique de la Troisième République (RDC)
- Personnalité politique du Zaïre
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