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Kengo wa Dondo
Léon Kengo wa Dondo, homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), né le 22 mai 1935, a été Premier commissaire d'État (chef du gouvernement) plusieurs fois sous Mobutu Sese Seko à l’époque du Zaïre, en faveur de la mondialisation et de l’économie de marché.
Kengo est né à Libenge, dans la province de l'Équateur, au Congo belge (actuellement RDC). Son père était polonais et sa mère rwandaise tutsi. Né Léon Lubicz, il changea son nom en Kengo Wa Dondo en 1971, suite à la campagne d’africanisation du président Mobutu. Il fait ses études secondaires dans la section administrative et commerciale auprès des Frères des Ecoles Chrétiennes de Mbandaka la capitale.
Il commence sa carrière judiciaire comme agent au Parquet de district, puis au Parquet général de Kinshasa (1958-1960). Il est nommé successivement Substitut du Procureur de la République au Parquet de district de Kinshasa (14 octobre 1960), Substitut du Procureur général près la Cour d'appel à Kinshasa (6 juin 1961). Il fréquente l'Ecole nationale de droit et d'administration à Kinshasa en 1961 et décroche un diplôme d'études judiciaires. En 1961, il est désigné membre de la Commission mixte d'enquête sur les incidents de Kindu et de Kongolo.
En 1962, il sollicite une mise en disponibilité et s'envole pour la Belgique où il prend une inscription à l'Université libre de Bruxelles. Il obtient coup sur coup un diplôme de docteur en droit maritime et aérien. Il suit un cycle de formation en criminologie au Palais de la justice à Bruxelles. Durant ses études, il est président du Comité directeur de l'Union des étudiants catholiques africains.
De retour au Zaïre, il est nommé peu après Conseiller juridique et politique au Bureau du Président de la république (12 janvier 1968). Pur produit du président Mobutu, il a été hissé au sommet des organes de l'ex parti-Etat par la seule volonté de ce dernier. Le 11 avril 1968, il quitte le Bureau du Président de la République pour accéder aux hautes fonctions de procureur général près la Cour d'appel à Kinshasa. Il est promu procureur général de la République le 14 août de la même année.
Kengo a été Premier ministre une première fois de 1982 à 1986, plaçant différents technocrates comme Munga Mibindo à la présidence de la SNEL. Il a ensuite été ministre des Affaires étrangères de 1986 à 1987 et de nouveau Premier ministre de 1988 à 1990.
C’est par opportunisme politique que Léon Lobitsh Kengo wa Dondo est passé de la mouvance présidentielle à l'opposition congolaise modérée, après avoir longtemps servi de pilier à la dictature mobutiènne. Il s'est retourné contre son maître au point de devenir avec laide du capitalisme international son plus grand concurrent, pour ne pas dire son adversaire le plus irréductible. C'est ainsi que durant la période de démocratisation, lorsque le multipartisme fut autorisé, Kengo fut choisi comme Premier ministre en 1994 comme consensus entre Mobutu et le Parlement. Il chassa des membres de la communauté libanaise du Zaïre sur des accusations de trafic illégal de diamants pour le financement de troupes armées.
Peu après le début de la première guerre civile du Congo en décembre 1996, Kengo dirigea le cabinet de crise contre la rébellion. Ses origines tutsies lui valurent la méfiance de certains partisans de Mobutu, étant donné que Kabila et ses rebelles étaient alliés aux gouvernements tutsis du Rwanda et du Burundi. Il fut critiqué pour n'avoir pas pu arrêter l'avancée des rebelles. Il annonça sa résignation en mars 1997 et abandonna son poste en avril de la même année. Un mois plus tard, le gouvernement tomba et Kabila prit le pouvoir.
En juin 2003, Kengo est accusé de blanchiment d'argent en Belgique.[1],[2] En novembre 2003, il rentre à Kinshasa afin « d'apporter son soutien au processus de transition », mais il est par la suite empêché de quitter le pays, suite à l'ouverture d'un dossier judiciaire contre lui pour des faits liés à Mobutu. [3] Plusieurs parlementaires protestent contre cette procédure. [4]
En 2005, il renonce aux ambitions présidentielles pour se présenter comme candidat aux éléctions législatives de 2006.
Le 11 mai 2007, Kengo a été élu président du Sénat de la RDC, battant Léonard She Okitundu, pourtant le candidat du parti majoritaire, l'AMP. Il devient de ce fait depuis le 14 mai 2007, date de son investiture, la deuxième personnalité politique de la RDC.
Références
- ↑ Blanchiment d’argent : l’ancien Premier ministre Kengo inculpé à Bruxelles, Le Soft online, 25 juin 2003.
- ↑ Vers de nouvelles inculpations à Bruxelles?, La Libre Belgique, 27 juin 2003.
- ↑ Comme un enfant, Kengo a été poussé dans une souricière, Le Soft online, 15 décembre 2003.
- ↑ [1], La Libre Belgique, 13 décembre 2003
Précédé par Kengo wa Dondo Suivi par Joseph Untube, Jules-Fontaine Sambwa, Faustin Birindwa
Premier commissaire d’État
1982–1986, 1988–1990, 1994–1997Mabi Mulumba, Lunda Bululu, Étienne Tshisekedi - Portail de la politique
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